Société Française d’Esthétique
Congrès de la Société Française d’Esthétique 4 et 5 juin 2015 Fondation L. Paye, Cité universitaire internationale, 45 bd. Jourdan - 75015 Paris
« Extension du domaine des arts »
PROGRAMME
Jeudi 4 juin
9:00. Café d'accueil et inscriptions au congrès
10:00
Gisèle SAPIRO, Directrice de recherche au CNRS et Directrice d’étude à l’EHESS Le processus d'artification : perspectives socio-historiques
11:00
Baldine SAINT GIRONS, Professeur émérite à l'Université Paris X et membre honoraire de l’IUF
L'art est le sublime et ne peut être que cela
12:00 Pause
12:15
Roberta SHAPIRO, Chargée de recherche, ministère de la culture, IIAC La danse hip-hop : espace social, monde de l'art ?
13:15 Pause déjeuner
15:00
Gabrielle GIROT, Doctorante à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3 Le « Théâtre performatif », entre théâtre du réel et réel du théâtre
15:30
Jean-Matthieu MEON, Maître de conférences à l'Université de Lorraine
Du récit au trait, de l'auteur à l'artiste. Requalification des œuvres et des créateurs dans les expositions de bande dessinée
16:00 Pause
16:15
Ondine BREAUD, Maître de conférences à l'École supérieure d'arts plastiques de Monaco Art et scénographie : un quiproquo ?
16:45
Xiaorui QU, Doctorante à l'Université Lyon 3
L'art brut, révélation de la profondeur de l'être : une approche phénoménologique
17:15
Martina OLIVERO, Doctorante à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
La broderie au questionnement de l'artification. L'exemple des Mappa d'Alighiero Boetti
Vendredi 5 juin
9:30 Café d'accueil
10:00
Alexandre GEFEN, Chargé de recherche, CNRS-Université Paris Sorbonne
Peut-on parler de « littérature » numérique ?
11:00
Nathalie HEINICH, Directrice de recherche au CNRS
Le concept d’artification et sa place dans les sciences de l’homme
12:00 Pause
12:15
Christophe GENIN, Professeur à l'Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne Les arts martiaux japonais comme art de la concorde
13:15 Pause déjeuner
15:00
Jean-Paul FOURMENTRAUX, Professeur à l'Université d'Aix-Marseille
Faire œuvre commune. Assemblées citoyennes et création artistique. A propos de l’action « Nouveaux Commanditaires » de la Fondation de France
15:30
Gabriel F.Y. TSANG, Doctorant au King’s College de Londres
La culture du capitalisme post-structuraliste et le risque de l’esthétique du corps
16:00
Henry M. BOWLES, Doctorant à l'Université de Harvard
« Une mixture empoisonnée » : Le paragone et la polémique antique contre l'enargeia
16:30 Pause
16:45
Ancuta-Maria MORTU, Doctorante à l'EHESS
Évolution de l’art et art évolutionniste : repenser les conduites artistiques
17:15
Cécile ANGELINI, Doctorante à l’Université Catholique de Louvain À la recherche du coefficient d’art
17:45
Gilles LEVEQUE, PRAG à l’Université du Littoral et de la Côte d’Opale De quelques conditions nécessaires de l’artification
*
Extension du domaine de l’art
ARGUMENTAIRE
La période contemporaine connaît une extraordinaire extension du champ de l’art. Il s’est ouvert au passé le plus reculé (art préhistorique), aux lointains (arts premiers), à l’autre (art brut), à de nouvelles pratiques (Graffiti, vidéo...), à l’ordinaire extra artistique (performances et happenings), et même au monde de la science et de la technique (arts technologiques, bio art). En revanche, d’autres pratiques sont tenues à l’écart du cercle de l’art (la gastronomie, l’œnologie, le jardinage...). D’autres s’apprêtent à y entrer (la scénographie). Mais la tapisserie, la mosaïque, l’enluminure, ou l’orfèvrerie, qui, au Moyen Âge, étaient des arts d’une plus grande importance que la peinture, sont par la suite devenus des artisanats. Se pose donc la question de l’artification (R. Shapiro) c’est-à-dire du processus de transformation d’un objet ou d’une pratique non artistique en un objet ou une pratique artistiques (et aussi celle, symétrique, de la désartification). Comment s’opère la requalification de ces objets ? Quels sont ses opérateurs ? Quels changements catégoriels, symboliques mais aussi concrets (institutionnels, économiques, juridiques) s’ensuivent ?
Expansion of the field of art
The contemporary period is witnessing an extraordinary expansion in the field of art which has opened itself to the most remote past (prehistoric art), the faraway (primitive art), the other (outsider art), new practices (graffiti, video...), the outstanding extra-artistic practices (performances and happenings) and even the world of science and technique (technological art and bio art). However, other practices are kept outside the sphere of art (gastronomy, oenology, gardening). Others are about to enter that sphere (stage design), but the fields of tapestry-making, illumination and goldsmith’s trade which, in the Middle Ages, were more important forms of art than painting, have now become forms of craftsmanship. And that raises the question of “artification” (R. Shapiro), i.e., the process of transformation of a non-artistic object or practice into an artistic object or practice – and, symmetrically, the question of “desartification”. How does the transformation of these objects’ statuses take place? Who are its deciders? Which changes follow in the category-specific, symbolical but also concrete (institutional, economic, legal) fields?
http://www.s-f-e.org/