Essai
Nouvelle parution
Etre et se connaître au XIXe siècle. Littératures et sciences humaines

Etre et se connaître au XIXe siècle. Littératures et sciences humaines

Publié le par Bérenger Boulay

Etre et se connaître au XIXe siècle. Littératures et sciences huamines
Textes recueillis par John E. Jackson, Juan Rigoli, etDaniel Sangsue
Préface d' Alain Corbin

Métropolis
Isbn: 2-88340-170-5
256 pages
22,50 euro(s)

Présentation de l'éditeur:

Cet ouvrage s’interroge sur « l’appétitd’auto-analyse du XIXe siècle » selon les mots d’Alain Corbin dans sapréface. L’écriture de l’intime – confessions, journal intime,mémoires – devient le territoire d’exploration de chacun, débarrassépeu à peu de l’emprise de l’Eglise et avant l’arrivée du discourspsychanalytique.
Alors que Bouvard et Pécuchet s’intéressentplutôt à la physiologie dans leur quête de savoir universel (J.Rigoli), de nombreux spiritualistes accordent dans leur journal, ou“nocturnal”, une grande importance aux rêves (J. Carroy). Si lesmémoires permettant un discours sur le monde et sur soi fleurissent audébut du XIXe siècle (D. Zanone), Stendhal, tout en se plongeant avecdélices dans la « résurrection hédoniste du passé », arrive au constatde l’impossibilité de se connaître (D. Sangsue), un moi que Vigny, dansson journal, s’interdit d’explorer (M. Goergen), tandis qu’Amiel et sarecherche d’une continuité de l’être finit par ne plus exister que parson journal (E. Ender).
Bien que Freud ait été très inspiré parla littérature dans ses découvertes (J. Jackson), c'est pourtant lapsychanalyse qui mettra fin à ce type d'exploration de soi, proposantdès lors, écrit Alain Corbin, « d'autres procédures d'aveu etd'exploration de l'être intime. C'est pourquoi les hommes et les femmesdu XIXe siècle sont devenus étrangers à qui ne prend pas le soind'étudier les logiques disparues en fonction desquelles s'opérait alorsla connaissance de soi. »