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"Esthétiques de la résistance : voix divergentes en Amérique latine" (Université de Poitiers)

Publié le par Université de Lausanne (Source : CRLA - Université de Poitiers )

Le 10 avril 2020 les doctorants du CRLA de l'Université de Poitiers organisent leur journée d'étude annuelle autour du thème « Esthétiques de la résistance: voix divergentes en Amérique latine ».

Le terme de « résistance » (qui en latin, resistentia, désigne le fait de s’opposer, s’arrêter ou tenir bon), a recouvert, dans le contexte historique et politique, plusieurs significations au fil du temps. De manière générale, il désigne l’organisation de formes d’opposition – mouvements d’opposition politique, actions révolutionnaires – contre le pouvoir dominant (Etat).

En Amérique latine, comme dans le reste du monde, chaque époque a trouvé dans l’art et la littérature un espace privilégié d’expression, à travers lequel s’expriment des voix divergentes porteuses d’idéologies antagonistes. Dans la tradition artistique et littéraire, certaines œuvres nouent alors un lien profond avec leur contexte politique et social. Cependant, lorsque nous parlons d’« esthétiques de la résistance », nous ne faisons pas uniquement référence aux créations artistiques qui s’opposent aux appareils de pouvoir (juridique, institutionnel) et dénoncent les mécanismes de contrôle et de discipline mis en place par l’autorité – au moyen de ce que Michel Foucault, dans La volonté de savoir, a nommé « biopouvoir » – pour contrôler la population. Par « esthétiques de la résistance », nous nous référons également à toute forme de production (cinéma, photographie, peinture, musique, littérature) qui suspecte les discours dominants, d’un point de vue extérieur ou au sein même de leur fonctionnement. Ces œuvres se situent dans ce que nous appelons, avec Pilar Calveiro, les « points de fuite » du pouvoir – puntos de fuga –. Ainsi, la résistance se manifeste non seulement dans la forme, le langage, dans le contenu de l’œuvre, mais également à travers sa proposition méthodologique et/ou théorique.

Nous nous appuierons également sur Pierre Bourdieu qui étudie à travers le concept de « champ » la façon dont le pouvoir oriente les relations sociales, particulièrement dans le domaine des pratiques culturelles. Selon l’auteur, dans l’espace social cohabitent divers champs spécifiques, « terrains de jeu » dans lesquels s’établissent des rapports de force. Dans le champ culturel, qui permettrait d’accéder à des biens raffinés et des savoirs académiques, s’élaborent des relations basées sur un capital commun : le savoir. Dynamique, le champ culturel devient le terrain de dispute d’un pouvoir dont les armes sont les mots, les traditions et les formes d’expression artistiques. Nous proposons d’explorer les œuvres circulant dans cet espace, le type de relations qu’elles entretiennent et produisent (tensions, débats, consensus), leur place et leur rôle dans le champ culturel.

Dans le cas de l’Amérique latine, contexte dans lequel Nelly Richard approfondit ces problématiques, particulièrement au lendemain des dictatures du Cône Sud, la résistance constitue une alternative qui cherche à marquer une rupture, en réélaborant les formes de représentation et leurs codes sous-jacents. D’après Nelly Richard : « [hay que] saber cómo reubicar las estrategias de resistencia cultural en un campo de fuerzas mucho más plural y diversificado que el antes regido por el autoritarismo ». *

Nous proposons donc l’analyse et la discussion autour d’œuvres latino-américaines qui se situent et dialoguent dans des espaces de résistance face aux différentes formes de pouvoir, à partir des axes suivants :

L’art comme résistance culturelle dans un contexte politique autoritaire (productions et publications clandestines, écritures sous contrainte, stratégies de contournement de la censure).

Espaces physiques et symboliques de résistance : la mémoire (oubli, histoire officielle, traumatisme), le corps (enfermement physique ou mental, prison, maladie, folie), l’espace géographique (exil, errance, marginalité).

Résistance du langage : jeux et stratégies. Remise en cause des grammaires, des discours et des modèles d’écriture dominants.

 

* Richard, Nelly, La insubordinación de los signos: cambio político, transformaciones culturales y poéticas de la crisis. Cuarto propio: Santiago de Chile., 1994, p. 62. Leur tâche est de « savoir resituer les stratégies de résistance culturelle dans un « champ de force » plus diversifié que sous le pouvoir autoritaire » (Nous traduisons).

 

Bibliographie:

  • Agamben, Giorgio, Homo sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue, Paris, Éditions de Seuil, 1997.
  • Bourdieu, Pierre, Langage et Pouvoir symbolique, Paris, Points, 2001.
  • Calveiro, Pilar, Poder y desaparición, Buenos Aires, Colihue, 1998.
  • Foucault, Michel, Histoire de la sexualité : la volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976.
  • Richard, Nelly, “Los pliegues de lo local en el mapa de lo global: reticencia y resistencia”, Signo y Pensamiento, vol. XXV, núm. 49, julio-diciembre, 2006, pp. 46-57, Pontificia Universidad Javeriana Bogotá, Colombia.
  • ___________, La insubordinación de los signos: cambio político, transformaciones culturales y poéticas de la crisis, Cuarto propio, Santiago de Chile, 1994.
     

Modalités de soumission des propositions de communication :

Les propositions de communication devront être transmises aux adresses suivantes : claudia.reyes.garcia@univ-poitiers.fr et nolwenn.ganavat@univ-poitiers.fr et ce, avant le 31 janvier 2020.
Elles comprendront au maximum 2250 caractères et seront accompagnées d’une biobibliographie de l’auteur.

 

Langues des communications :

  • Espagnol, français et portugais.

 

Calendrier :

  • 31 janvier 2020 : date limite de présentation des propositions de communication.
  • 6 mars 2020 : date limite de réponse du comité scientifique.
  • 27 mars 2020 : programme définitif.
  • 10 avril 2020 : journée d’étude des doctorants.

 

Comité organisateur :

  • Montserrat Pavez (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Nolwenn Ganavat (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Claudia Reyes García (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Émilie Boyer (Université d'Aix-Marseille/ Université de Poitiers)

Comité scientifique :

  • Montserrat Pavez (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Nolwenn Ganavat (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Claudia Reyes García (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Cécile Quintana (PU CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Henri Billard (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).

***

Versión en español :

El 10 de abril del 2020 los doctorandos del CRLA de la Universidad de Poitiers organizan su Jornada de Estudios anual sobre el tema « Estéticas de la resistencia : voces divergentes en América Latina ».

 

El término “resistencia” (del latín tardío resistentia, que significa oponerse, detenerse o aguantar), ha sido empleado de diversas formas en el contexto político e histórico a lo largo del tiempo, generalmente asociado a la organización de diversas formas de oposición –corrientes subversivas de pensamiento político, acciones revolucionarias– contra el poder dominante (Estado).

En América latina como en el resto del mundo, el arte y la literatura de casi todas las épocas, han servido en numerosas ocasiones como plataformas de expresión de ideologías antagonistas, de ahí que haya en la tradición artística y literaria, obras con un profundo significado social y político. Sin embargo, cuando hablamos de “estéticas de la resistencia” no sólo nos referimos a aquellas expresiones artísticas que plantean una crítica al aparato (jurídico, institucional) en el poder y/o que luchan por poner en evidencia los mecanismos de control y disciplinamiento establecidos por el Estado- mediante lo que Michel Foucault en su obra La volonté de savoir llamó el “biopoder”– para controlar a la población.

Con “Estéticas de la resistencia” hacemos entonces referencia a todas aquellas producciones (de cine, fotografía, pintura, música, literatura) por medio de las cuales se confronta y/o cuestiona un discurso dominante de cualquier naturaleza, desde dentro o externamente a éste, de ahí que en muchos casos se trate de obras que se sitúan en lo que Pilar Calveiro llama los “puntos de fuga” del poder. Así pues, la resistencia puede hacerse visible en la forma, en el lenguaje, en el contenido de la obra, pero también en su propuesta teórica o metodológica.

Consideraremos también el pensamiento de Pierre Bourdieu, que estudia, a través de concepto de “campo” la manera en la que el poder influye en las relaciones sociales, prestando especial atención a las prácticas culturales. Según el autor, en el espacio social, conviven diversos campos específicos, “espacios de juego”, en los cuales se establecen relaciones de fuerza. En el campo cultural, que permitiría acceder a consumos refinados y saberes académicos, se producen relaciones basadas en un capital común: el saber. Ya que el campo cultural es dinámico, se convierte en un terreno de disputas de poder, cuyas armas son las palabras, las tradiciones y las formas de expresión artística.

Proponemos explorar las obras que circulan en este espacio, el tipo de relaciones que producen (tensiones, debates, consensos), su lugar y su rol en el campo cultural. En el caso de América latina, contexto en el que Nelly Richard profundiza en estas problemáticas, particularmente en el período posterior a las dictaduras del cono sur, la resistencia constituye una alternativa que marca una ruptura, reformulando las formas de representación y sus códigos subyacentes. Según Nelly Richard “(hay que) saber cómo reubicar las estrategias de resistencia cultural en un campo de fuerzas mucho más plural y diversificado que el antes regido por el autoritarismo”.

A partir de lo anterior, proponemos el análisis y la discusión en torno a obras latinoamericanas, que se ubican y dialogan en los espacios de resistencia, confrontándose con las diferentes formas de poder, a partir de los siguientes ejes:

  • El arte como resistencia cultural en un contexto político autoritario (producciones y publicaciones clandestinas, escrituras sous contrainte, estrategias de evasión a la censura).
  • Espacios físicos y simbólicos de resistencia: la memoria (olvido, historia oficial, trauma), el cuerpo (encierro físico o mental, prisión enfermedad, locura), el espacio geográfico (exilio, errancia y marginalidad).
  • Resistencia del lenguaje: juegos y estrategias. Cuestionamiento de gramáticas, discursos y modelos de escritura dominantes.

 

Bibliografía:

  • Agamben, Giorgio, Homo sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue, Paris, Éditions de Seuil, 1997.
  • Bourdieu, Pierre, Langage et Pouvoir symbolique, Paris, Points, 2001.
  • Calveiro, Pilar, Poder y desaparición, Buenos Aires, Colihue, 1998.
  • Foucault, Michel, Histoire de la sexualité : la volonté de savoir, Paris, Gallimard, 1976.
  • Richard, Nelly, “Los pliegues de lo local en el mapa de lo global: reticencia y resistencia”, Signo y Pensamiento, vol. XXV, núm. 49, julio-diciembre, 2006, pp. 46-57, Pontificia Universidad Javeriana Bogotá, Colombia.
  • _____________, La insubordinación de los signos: cambio político, transformaciones culturales y poéticas de la crisis, Cuarto propio, Santiago de Chile, 1994.

 

Envío de las proposiciones:

Las proposiciones (max. 2250 carácteres) se enviarán a claudia.reyes.garcia@univ-poitiers.fr y nolwenn.ganavat@univ-poitiers.fr antes del 31 de enero del 2020.
Deberán ir acompañadas de una noticia biobibliográfica.

 

Idiomas:

  • Español, francés y portugués.

 

Calendario:

  • 31 de enero 2020: fecha límite de presentación de las propuestas de intervenciones.
  • 6 de marzo 2020: fecha límite de respuesta del comité científico.
  • 27 de marzo 2020: programa definitivo.
  • 10 de abril 2020: jornada de estudios de doctorantes.

Comité organizador:

  • Montserrat Pavez (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Nolwenn Ganavat (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Claudia Reyes García (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Émilie Boyer (Université d’Aix-Marseille/ Université de Poitiers)

Comité científico:

  • Montserrat Pavez (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Nolwenn Ganavat (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Claudia Reyes García (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Cécile Quintana (PU CRLA- Archivos, Université de Poitiers).
  • Henri Billard (CRLA- Archivos, Université de Poitiers).