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Espaces de collaboration dans les littératures autochtones de l’île de la Tortue / Spaces of Collaboration in Indigenous Literatures of Turtle Island (Vancouver)

Espaces de collaboration dans les littératures autochtones de l’île de la Tortue / Spaces of Collaboration in Indigenous Literatures of Turtle Island (Vancouver)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Elise Couture-Grondin)

(english version below)

Atelier conjoint entre l'Association des professeur.e.s de français des universités et collèges canadiens (APFUCC) et la Indigenous Literary Studies Association (ILSA) au Congrès des sciences humaines 2019, The University of British Columbia, Vancouver, 1er- 4 juin 2019

Espaces de collaboration dans les littératures autochtones de l’île de la Tortue

Pour répondre au grand thème du Congrès 2019, « Cercles de conversation », se voulant une invitation au dialogue, cet atelier propose de mettre l’accent sur les possibilités offertes par la collaboration comme mode d’engagement littéraire dans le champ des littératures autochtones, autant pour les auteur·e·s que pour les critiques. L’écriture collaborative se révèle comme un vecteur important dans l’élaboration des discours anticoloniaux en circulation aujourd’hui en transformant les espaces littéraires et critiques existants et en mettant en place des espaces littéraires souverains. La collaboration est aussi un espace de tensions et de projets qui ne marchent pas. Par conséquent, nous souhaitons interroger ce qui est entendu par « cercles de conversations » pour en cerner les limites.

Cet atelier invite à réfléchir au rôle des ouvrages collectifs comme les anthologies Without Reservation : Indigenous Erotica (2003), Love Beyond Body, Space, and Time : An Indigenous LGBT Sci-Fi Anthology (2016) ; Amun (2016) et Tracer un chemin / Meshkanatsheu : écrits des Premiers Peuples (2017) ; les collections critiques comme A Gathering of Spirit. A Collection by North American Indian Women (1984), Reasoning Together : The Native Critics Collective (2008) et Learn, Teach, Challenge : Approaching Indigenous Literatures (2016) ; et les échanges épistolaires comme Aimititau ! Parlons-nous ! (2008) et Kuei ! Je te salue : Conversations sur le racisme (2016). Nous considérons aussi la collaboration au sens large comme les relations qui rendent possibles les discours, les publications et les évènements. Des textes d’un.e seul.e auteur.e peuvent être collaboratif comme c’est la cas du dernier recueil de poésie de Roseanna Deerchild, Calling Down the Sky, écrit à travers une collaboration mère-fille. Réfléchir aux collaborations qui rendent possibles des créations pousse à examiner la matérialité des paroles. Quels sont les rôles de la famille, des communautés, des cercles d’auteur·e·s et d’artistes, des maisons d’édition et des programmateurs et programmatrices d’événements dans les œuvres littéraires et artistiques ? Comment est-ce que les projets collaboratifs encouragent à penser avec les autres et à penser aux autres ? Quels sont les enjeux éthiques des pratiques créative et critique qui doivent être pensées en relation avec la communauté et/ou les communautés ?

Dans un effort de décloisonner le champ de recherche, l’atelier « Espaces de la collaboration dans les littératures autochtones de l’Île de la Tortue » encourage les participant·e·s à considérer des œuvres autochtones en langue autochtone, en français ou en anglais. Nous encourageons fortement les communications qui réfléchissent à la position occupée par le ou la chercheur·e. 

Voici quelques pistes de réflexion : 

  • la traduction des langues autochtones et/ou entre les langues coloniales (L. Moyes ; I. St-Amand);
  • les déplacements entre les genres, les médiums (texte et image) et les espaces culturels;
  • analyses comparatives des contextes francophones et anglophones au Canada;
  • la collaboration entre les disciplines (les liens avec le féminisme, les études queer, l’afrofuturisme, l’écopolitique);
  • les genres collaboratifs : les anthologies, les échanges épistolaires, le théâtre, le cinéma et autres créations à plusieurs mains;
  • l’histoire de la critique littéraire autochtone et méthodologie de recherche (D. Reder ; S. McKegney);
  • perspectives historiques sur la collaboration et les récits de vie co-écrits (S. McCall); 
  • tensions éditoriales (par exemple dans les écrits de M. Campbell, M. Aodla Freeman, L. Maracle);
  • la recherche collaborative, les événements littéraires et militants, les rencontres entre les communautés autochtones et l’université;
  • protocoles de recherche et recherche collaborative en études littéraires : les pratiques de  « coconstruction » et du « double regard » (Protocole de Recherche des Premières Nations au Québec et au Labrador, 2014).

Responsables de l’atelier :  

Élise Couture-Grondin, University of Toronto

elise.couture.grondin@mail.utoronto.ca

Isabella Huberman, University of Toronto

isabella.huberman@mail.utoronto.ca

Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : le 5 janvier 2019. 

Les communications peuvent être présentées en français, en anglais ou les deux. Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message des organisateurs de l’atelier avant le 20 janvier 2019 les informant de leur décision. L’adhésion à l’APFUCC ou à ILSA est requise pour participer à cet atelier. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC ou de ILSA. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2019 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 15 avril 2019. Passé cette date, le titre de votre communication sera retiré du programme de l’APFUCC. 

Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2019. Toutes les communications doivent être présentées en personne, même dans le cas d’une collaboration.

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Spaces of Collaboration in Indigenous Literatures of Turtle Island

In response to Congress 2019’s theme, “Circles of Conversation,” which proposes to “open up spaces for dialogue, debate and dissent,” this panel seeks to question the possibilities offered by collaboration as a mode of literary engagement in the field of Indigenous literatures, for both writers and researchers. Collaborative writing plays an important role in the production of anticolonial discourses in circulation today: it transforms existing literary and critical spaces and establishes sovereign literary spaces. Yet collaborations are also places of tensions and yield conflicting projects. Thus, we are asking what, in fact, is understood by “Circles of Conversation,” and wish to consider its limitations.

This panel aims to explore the role of collective works like creative anthologies such as Without Reservation: Indigenous Erotica (2003), Love Beyond Body, Space, and Time: An Indigenous LGBT Sci-Fi Anthology (2016); Amun (2016) and Tracer un chemin: Meshkanatsheu: écrits des Premiers Peuples (2017); critical anthologies such as A Gathering of Spirit: A Collection by North American Indian Women (1983), Reasoning Together: The Native Critics Collective (2008) and Learn, Teach, Challenge: Approaching Indigenous Literatures (2016); as well as epistolary exchanges such as Aimititau! Parlons-nous! (2008) and Kuei! Je te salue: Conversations sur le racisme (2016). We will also consider collaboration more broadly, referring to the relationships that make talks, publications and events possible. Works by a single author can be collaborative, such as Roseanna Deerchild’s Calling Down the Sky, which is the result of a mother-daughter collaboration. In thinking about the multifaceted collaborations that make creative work possible, we are forced to consider the materiality of expression. What are the roles played by family, community, authors’ and artists’ circles, publishing houses and event programmers in literary and artistic productions? How do collaborative projects encourage one to think with others as well as think about others? What are the ethical considerations for creative and critical practices that must be undertaken in relation to communities?

In an attempt to break down barriers in Indigenous literary studies, this panel encourages participants to consider Indigenous works in an Indigenous language, in French or in English. We strongly encourage presenters to reflect on their own subject position in their papers. Several possible topics include:

  • the translation of Indigenous languages and/or between colonial languages (L. Moyes; I. St-Amand);
  • shifts between genres, mediums (text and image) and cultural spaces;
  • comparative analyses of the Francophone and Anglophone contexts in Canada;
  • collaboration among disciplines (feminism, queer studies, afrofuturism, ecopolitics, etc.);
  • collaborative genres: anthologies, epistolary exchanges, theatre, cinema and other creations done alongside others;
  • the history of Indigenous literary studies and research methodologies (D. Reder; S. McKegney);
  • historical perspectives on collaboration and “as-told-to” narratives (S. McCall);
  • editorial tensions (for example in the work of M. Campbell, M. Aodla Freeman, L. Maracle);
  • collaborative research, literary and activist events, encounters between Indigenous communities and the academy;
  • research protocols and collaborative research in literary studies: “co-building” and “two-eyed seeing” (First Nations in Quebec and Labrador’s Research Protocol, 2014).

Organizers :

Élise Couture-Grondin, University of Toronto

elise.couture.grondin@mail.utoronto.ca

Isabella Huberman, University of Toronto

isabella.huberman@mail.utoronto.ca

The deadline to submit an abstract (250-300 words) is January 5th, 2019.

Papers can be presented in French, in English or in both languages. Those who submit an abstract will receive a notification from the panel organizers regarding their decision before January 20th, 2019. If you wish to present at this panel, you must have registered as a member of either ILSA or APFUCC. Participants must also pay the SSHRC Congress registration fee. Please note that APFCUC offers reduced rates on the membership and conference fees until March 31st, 2019. In order to appear in the program of APFUCC, participants must pay all fees by April 15th, 2019.

You can only submit one paper proposal for Congress 2019. All papers must be presented in person, even in the case of collaborations.