Actualité
Appels à contributions
Entre public et privé : identités fluides dans les lettres d’auteurs à l’époque moderne et contemporaine

Entre public et privé : identités fluides dans les lettres d’auteurs à l’époque moderne et contemporaine

Publié le par Marc Escola (Source : Margot Irvine)

Entre public et privé : identités fluides dans les lettres d’auteurs à l’époque moderne et contemporaine

La relation, le mouvement, le va-et-vient : ces notions sont au cœur d’une part importante des lettres échangées au XIXe siècle, époque marquée par la mobilité des personnes et des choses, comme nous le rappellent les historiens et théoriciens de la correspondance dite ordinaire[1]. Ainsi n’est-il peut-être pas surprenant que, comme « genre » qui prend un essor considérable à l’époque, la lettre a souvent été théorisée comme l’espace d’une médiation de la relation du soi à l’autre ; d’une méditation à la fois « [i]ntime et publique, tendue entre secret et sociabilité » (Chartier 1991 : 9-10) par laquelle la question de l’identité se pose dans les termes d’un mouvement ou d’une oscillation. Qu’en est-il des lettres, personnelles et/ou littéraires, écrites par une écrivaine, par un écrivain, à un(e) autre écrivain, ou au sujet d’un(e) autre écrivain ? Qu’il s’agisse d’une lettre à sens unique, destinée à être publiée ou non, ou qu’il s’agisse d'échanges, entre écrivains, hommes et femmes, femmes et femmes, parfois au sujet d’un tiers, comment s’articule la relation entre l’image publique et l’identité privée ? Entre ce qui est généralement su et compris (au sujet d’un(e) écrivain(e) et son œuvre) avec ce qui ne l’est pas (plus) ou avec ce qui est méconnu ? Ce panel souhaite explorer plus avant les lettres entre écrivains, depuis le XIXe siècle jusqu’à la période contemporaine, dans la perspective de l’identité et de la « relation » épistolaire.

 

Responsables de l’atelier :

Margot Irvine - mirvine@uoguelph.ca

University of Guelph

Karin Schwerdtner - kschwerd@uwo.ca

Western University

Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : le 15 décembre 2016

 

[1]Roger Chartier (dir), La Correspondance. Les usages de la lettre au XIXe siècle, Paris, Fayard, 1991 ; Cécile Dauphin, Pierrette Lebrun-Pézerat, Danièle Poublan, Ces bonnes lettres. Une correspondance familiale au XIXe siècle, Paris, Albin Michel, 1995 ; Cécile Dauphin, « Les correspondances comme objet historique : un travail sur les limites », Sociétés et représentations, n°13, 2002, p. 43-50.