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Entre médiéval et moyenâgeux. Fantasmagories du Moyen-âge

Entre médiéval et moyenâgeux. Fantasmagories du Moyen-âge

Publié le par Sébastien Douchet

Entre médiéval et moyenâgeux…

 

fantasmagories du Moyen Age

 

 

 

Colloque de l'Université de Provence – CUERMA

 

7, 8 et 9 juin 2007

 

 

Cerner au plus juste, approcher au plus près, comprendre le plus intime. Comment faire lorsque l'objet de cette quête est une période aussi reculée que le Moyen Age ? Deux voies semblent s'offrir à celui qui décide de tourner son regard et son inspiration vers ce passé, aussi énigmatique que lointain. D'un côté, la route éminemment sérieuse, mais escarpée, aride et parfois austère, de la science et de l'érudition, celle qu'ont choisie, peut-être, les archéologues, les restaurateurs de monuments, les éditeurs de textes, les conservateurs de musée, les commissaires d'exposition, les universitaires, médiévistes de toutes disciplines. De l'autre, celle qui longe les rives de l'imaginaire et de la création, explorée par des artistes de tous horizons : songeons, pêle-mêle, aux auteurs de littérature (jeunesse en particulier), à ceux de fantasy, aux peintres préraphaélites, aux réalisateurs de films, aux créateurs de jeux de rôles etc. Ces deux démarches sont-elles pour autant incompatibles ? Est-il légitime de les renvoyer dos à dos ? Que penser alors de l'oeuvre d'un Chagall à Notre-Dame de Reims ou d'un Soulages à Sainte-Foy de Conques ? Minutieuse reconstitution, rencontre d'âmes sensibles par-delà les siècles ou bien trahison ?

Où est la vérité ? dans la rigueur scientifique du chercheur ou dans la reconstitution artistique ? Qui penche vers le médiéval et qui vers le moyenâgeux ? Le Moyen Age s'élabore-t-il exclusivement dans le désir de scientificité ou dans le souffle de l'invention ? Quels en sont les matériaux de construction ? Sont-ils vraiment différents, spécifiques à chacune des démarches ? Les deux approches sont-elles vraiment irréductibles ?

Ce sont ces questions que nous souhaitons aborder dans le cadre de nos rencontres. Il s'agira de s'interroger sur la manière dont les savants mais aussi les artistes, de toutes époques et de toutes disciplines, ont pu appréhender le Moyen Age, sur les raisons qui les ont poussés sur la voie choisie, et vers les oeuvres produites. On pourra donc aussi envisager de travailler sur l'étrange destin de ces oeuvres et de ces idées, reçues et vécues une première fois par leurs contemporains et source sans cesse renouvelée d'inspiration pour les siècles postérieurs, sur les distorsions et déformations qui en résultent peut-être, sur les beautés nouvelles qui en surgissent, lumineuses ou sombres fantasmagories nées de la contemplation de ces siècles lointains.

 

 

 

 

Les propositions de communication doivent être envoyées avant le 30 juin 2006 à Elodie Burle ou Valérie Naudet : Université de Provence, UFR LACS, 29 avenue Robert Schuman, 13 621 Aix en Provence cedex

 

ou par mail à l'adresse suivante : burle@up.univ-aix.fr

 

  • Adresse :
    Université de Provence (Aix-en-Provence)