Questions de société

"Enseignants-chercheurs : Pécresse et les syndicats vers un accord", (AFP via Libération, 04/03)

Publié le par Florian Pennanech

Aprèsune réunion dans la nuit, un terrain d'entente a été trouvé sur lesquestions de l'organisation de l'emploi du temps et de l'évaluation.Reste à aboutir à un consensus sur les promotions.

Valérie Pécresse et 4 syndicats de l'enseignementsupérieur qui négociaient sur la réforme du statut desenseignants-chercheurs se sont quittés dans la nuit de mardi à mercrediaprès avoir avancé sur deux grandes questions, remettant un derniersujet à vendredi, a constaté l'AFP.

"On a très bien travaillé, on a avancé sur toute une série de sujets",a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur à la presse, aprèsplus de dix heures de négociations destinées à écrire un nouveau projetde décret.

Parmi les "terrains d'entente",elle a cité la question de la modulation de service desenseignants-chercheurs (organisation de leur emploi du temps enfonction de l'enseignement, la recherche et les autres activités) etcelle de leur évaluation.

Il restait toutefois à trouver un accord sur la question des promotions. A ce sujet "nous nous retrouverons vendredi", a-t-elle ajouté.

Thierry Cadart, pour le Sgen-CFDT s'est félicité d'avoir trouvé un "consensus" sur "la plupart des points" et dit espérer aboutir vendredi sur "la question difficile" des promotions.

"On aurait tous voulu conclure. Il reste un point de blocage", a estimé Yves Markowicz (Sup'Recherche Unsa), se réjouissant toutefois d'avoir "maintenant un texte fortement réécrit".

Etaient présents également FO et Autonome Sup. Le Snesup-FSU, premier syndicat, avait décliné l'invitation, estimant trop "restreint le cadre des discussions".

Après s'être mis d'accord sur des grands principes lorsd'une précédente réunion vendredi, les protagonistes se sont attelés àla réécriture de ce décret, demandée la semaine dernière par le Premierministre.

L'ancien version de ce projet de décret est l'un dessujets à l'origine de la colère des universitaires depuis plus de cinqsemaines.

Parmi les avancées, déjà décidées vendredi, figure lefait que la modulation de service d'un enseignant-chercheur devradésormais être "choisie et acceptée par l'intéressé", a souligné Mme Pécresse.

Leur évaluation sera "nationale", effectuée par les "pairs, dans le cadre de leur discipline",a-t-elle ajouté. Est donc bien abandonnée une mesure transitoire (detrois ans) qui permettait aux universités de faire cette évaluation enattendant que le Conseil national des universités (CNU, instancechargée de l'évaluation) se réorganise.

Vendredi, "il nous reste à trouver le bon équilibre entre les promotions" faites "au niveau national" et celles réalisées "au niveau local" (de l'établissement), a-t-elle dit.

Les protagonistes se pencheront aussi sur l'écriture d'un décret sur la réorganisation du CNU.

"Le texte aujourd'hui est de nature à apaiser les craintes" sur la question du statut des enseignants-chercheurs, a estimé M. Cadart. Il a cependant demandé "une véritable concertation" sur la réforme de la formation des enseignants des premier et second degré, autre sujet conflictuel.

(Source AFP)