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En mal d’archive ? La bibliothèque coloniale revisitée. De l’usage postcolonial de l’archive (Littérature, cinéma et arts plastiques)

En mal d’archive ? La bibliothèque coloniale revisitée. De l’usage postcolonial de l’archive (Littérature, cinéma et arts plastiques)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Crystel Pinçonnat)

 

 

 

Journée d’étude du CERILAC


(vendredi 28 septembre 2012)

 

En mal d’archive ?

 

La bibliothèque coloniale revisitée. De l’usage postcolonial de l’archive

(Littérature, cinéma et arts plastiques)

 

« Je choisis d’écrire sur Port of Spain, ma ville d’origine, parce que […] je croyais qu’il n’y aurait pas trop de matière […]. Puis je m’aperçus qu’il n’existait pas vraiment d’ouvrage de référence. » Dans L’Énigme de l’arrivée, V. S. Naipaul prend conscience du fait que, s’il veut écrire sur Trinidad, il lui faut se « reporter aux documents eux-mêmes ». La vérité historique n’est pas « préservée quelque part dans les bibliothèques, sous forme de volumes semi-divins. »

Retour similaire sur un passé inexploré (refoulé) ? Depuis les années 80, les héritiers de l’histoire coloniale semblent, plus que tout autre, « en mal d’archive » (Derrida). Chez eux cependant, la passion de l’archive vise moins à mettre au jour une origine qui se déroberait qu’à compenser les déficits d’une histoire demeurée longtemps inexplorée. Pour ressusciter l’événement et s’appuyer sur ce qui fait preuve, de nombreux artistes contemporains revisitent dans leurs oeuvres les fonds de la bibliothèque coloniale. Ils s’approprient ces matériaux, les absorbent, les citent et, dans certains cas, vont jusqu’à forger des faux. 

 

Programme

 

  9h15 Accueil des participants 

 

  9h45 Quelques mots d’accueil. Nathalie Piégay-Gros,  

   Directrice du CERILAC (Université Paris-Diderot) 

 

  10h00 Allocution d’ouverture. Crystel Pinçonnat (Université Aix-Marseille) 

   « L’usage postcolonial des archives. De quelques pistes » 

 

I. Citations, réécritures, « mise en voix ». De l’usage des archives 

  (présidence Crystel Pinçonnat) 

 

  10h30 Kim Andringa (Université Paris-Sorbonne, Paris 4) 

   « Anton de Kom, historiographe. La construction 

 d’un passé national pour les esclaves du Surinam » 

 

  11h00 Florence Paravy (Université de Paris Ouest-Nanterre) 

   « De l’archive au roman, ou les enjeux d’une réécriture : 

   Le Roi de Kahel, de Tierno Monénembo » 

 

  11h30 Anny Dayan Rosenman (Université Paris-Diderot) 

   « André Brink. A Chain of Voices. Donner voix aux archives » 

 

Déjeuner 

 

II. Du faux : falsification de documents et fabrication de faux 

  (présidence Régis Salado) 

 

  14h00 Odile Gannier (Université de Nice-Sophia Antipolis) 

   « Faux et usage de faux : la forme de l’archive  

   dans “The Narrative of Jacobus Coetzee” de J. M. Coetzee » 

 

  14h30 Zahia Rahmani (INHA) 

   « Rendre justice : les fausses archives militaires dans Moze » 

 

Pause-café 

 

III. Traces, palimpsestes, homme-source : qu’est-ce qui fait archive ?

 

  15h30 Carine Trevisan (Université Paris-Diderot) 

    « Être le dernier : Ishi, l’homme-archive » 

 

  16h00 Katherine E. Russo (Università degli Studi di Napoli,“L’Orientale”) 

   « fever (you give me): Multimodal Archives and Strategic 

   Memorization in the work of Brenda L. Croft » 

 

  16h30 Edouard Mills-Affif (Université Paris-Diderot) 

   « Les traces de l’imaginaire colonial dans le cinéma post-colonial » 

 

Pot de clôture