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(En) Jeux esthétiques de la traduction (revue Translationes)

(En) Jeux esthétiques de la traduction (revue Translationes)

Publié le par Florian Pennanech (Source : Georgiana Lungu-Badea)

Translationes

No. 2/2010

Editura Universitatii de Vest, Timisoara (Roumanie), ISSN: 2067 - 2705

APPEL À CONTRIBUTIONS

(En) Jeux esthétiques de la traduction

Éthique (s), techniques et pratiques traductionnelles

Esthétique, étique(s), techniques et stratégies de traduction représentent des concepts de toute théorie de traduction/ sur lesquels repose toute théorie de traduction. La réflexion qui vous est proposée tient compte, d'une part, du contexte international dans lequel la traduction (littéraire et spécialisée) se présente comme une activité indispensable à la connaissance et, d'autre part, du développement du marché de la traduction et des cursus de traduction (littéraire et/ou spécialisée) dans les établissements universitaires.

Le 2e numéro de la revue Translationes sera structuré en trois sections articulées autour de trois thèmes :

  • Esthétique de la traduction. Approches théoriques

Les textes subissent des métamorphoses aussi bien sous la plume de l'auteur que sous la plume du traducteur. Les unes plus (il)légitimes que les autres. C'est ensuite au lecteur de laisser ses marques sur les textes. Des lecteurs innombrables, des transformations innombrables. Rature, équivalence, interprétation.

Dire vs. redire, lire vs. relire sont des clivages où se retrouvent implicitement l'auteur, le traducteur, le lecteur-source et le lecteur-cible. Redire, parce que le traducteur est parfois un auteur de second degré ; relire parce que souvent ce verbe désigne le fait de redire (pour soi même). Chaque lecture devient donc un nouveau commencement, menant à une « arrivée » jamais la même. De l'auteur il nous reste, indubitablement, le nom ; cependant, comme le dit un écrivain roumain : « quand le livre s'ouvre, c'est un couvercle de cercueil qui se ferme. Ah ! bien sûr, cette mort [de l'Auteur] est nécessaire ! Elle est même souhaitable. Ça fait partie des règles. Du jeu. » (Tsepeneag, Cuvântul nisiparniţă [Le Mot sablier], 2005, p. 114).

Néanmoins, au-delà de ces métamorphoses nécessaires ou présumées, un châssis reste et témoigne par les éléments artistiques de l'atelier de création de l'auteur traduit. D'où la mouvance immuable et éternelle du texte source.

Le traducteur n'ignore (en tout cas, il n'en devrait pas ignorer) ces données fondamentales, refusant le littéralisme sémantique (le littéralisme syntactique est depuis longtemps hors de question) ou le sourcisme et la lecture canonique, afin d'attribuer à l'oeuvre traduite la place bien méritée parmi les oeuvres porteuses de signification.

  • Éthique(s) de la traduction

Le deuxième volet a un caractère aussi bien descriptif que prescriptif, car il est voué à présenter les principaux genres de texte et/ou à indiquer des voies à suivre (sans ignorer l'inexistence des « recettes » de traduction) : la dynamique, la cohérence et la cohésion textuelles, les marques spécifiques des dimensions de subjectivité et d'objectivité.

La traduction, comme tout acte de langage, suppose l'existence d'une éthique qui dépasse l'individu traduisant, une éthique qui se présente en tant que système de supra-normes reconnues et valables pour tous, permettant pourtant à chacun (dans le domaine littéraire de toute évidence) de laisser transparaître sa théorie/conception de traduction dans le « laboratoire expérimental » qui est le texte traduit.

Suffirait-il de d'envisager uniquement l'éthique du traducteur ? L'éthique de la traduction semble concerner tous ceux qui sont impliqués dans la traduction, de l'auteur (raison suffisante) et du traducteur aux bénéficiaires (commanditaires et lecteurs confondus) prouvant par cela que l'identité et l'altérité se déterminent mutuellement.

La mise en parallèle des langues impliquées dans le processus de traduction offrira aussi la possibilité de saisir les différences interculturelles qui relèvent non seulement du domaine spécialisé, impliquant des stratégies de traduction appropriées au domaine et à la typologie de la langue-cible, mais aussi de ses particularités discursives.

  • Techniques et pratiques traductionnelles

Portant sur l'idée que la langue du monde entier c'est la traduction, pour paraphraser Umberto Eco, le troisième volet se propose d'examiner aussi bine les techniques et pratiques traditionnelles mises au service de l'esthétique et de l'éthique de la traduction que les implications didactiques de la traduction littéraire. La réflexion s'orientera donc vers le la méthodologie et les stratégies d'enseignement/apprentissage adéquates, les auteurs pouvant s'interroger sur le statut et le devenir du traducteur littéraire.

Calendrier:

15 mai 2010 : Date limite d'envoi des articles en version électronique à l'adresse glungubadea@yahoo.fr

15 juillet2010: Évaluation des articles anonymés par deux rapporteurs choisis dans les comités scientifique et de rédaction, ou parmi les personnalités extérieures. Notification d'acceptation, d'acceptation après modifications mineures, de rejet des articles. Remise des articles accompagnés des rapports d'évaluations.

1er septembre 2010: Date limite de remise des articles finalisés selon commentaires des rapporteurs et le protocole de rédaction de la revue.

  • Adresse :
    Timisoara