Revue
Nouvelle parution
Eidôlon, n° 101 : Le Pouvoir et ses écritures

Eidôlon, n° 101 : Le Pouvoir et ses écritures

Publié le par Nicolas Geneix

Eidôlon, n° 101 : Le Pouvoir et ses écritures

Sous la direction de Denis Lopez.

Presses Universitaires de Bordeaux, 2012.

EAN 9782903440000

24,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

Dans la réflexion sur les relations entre l’art et la réalité, la question des écritures du pouvoir se situe à un point de croisement fécond. C’est du pouvoir politique qu’il s’agit principalement dans ce volume, dans l’appréciation des œuvres qu’il
suscite. Apparaissent des hommes qui exercent le pouvoir et qui prennent la plume, décrivent leur situation, leur condition, leurs fonctions. Certains sont des créateurs avant d’avoir eu une situation politique. Quelle relation leur œuvre entretient-elle avec leur action ? Viennent aussi et surtout les hommes de l’art qui s’intéressent au pouvoir. Comment représentent-ils cette position dominante de personnages de premier plan,
voire de personnages collectifs, de groupes au pouvoir ou de masses ? Comment la création rend-elle compte, non pas seulement de la figure du grand homme, mais de la forme du pouvoir, de la configuration de son exercice ? Quelle est la
nature de l’engagement de l’artiste, si tant est que l’écriture en suppose un ?
D’une position à l’autre, de celle de l’homme politique à celle de l’artiste, et inversement, se révèlent en effet des interactions, s’illustrent des fonctions particulières de la littérature et des arts, des corollaires nécessaires à l’exercice du pouvoir ou une part même de cet exercice. Pour approcher de ces interférences, le champ d’investigation qu’adopte ce volume est large, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, sans limitation géographique, avec un croisement des approches disciplinaires, ce qui permet de relativiser, de percevoir des continuités sur la longue durée, d’établir de fécondes comparaisons. Le fil qui est suivi est celui qui transversalement infléchit une certaine idée du pouvoir. D’abord, les visions et les positions euphorisées, idéalisation du prince dans le conseil ou dans son éducation, célébrations du pouvoir, pour atteindre à ces situations stables ou moins stables de l’écriture dans l’exercice du pouvoir. Puis, les visions contrastées ou même
ambiguës du pouvoir, et, plus appuyées, les critiques et les contestations, avant que n’arrive l’oscillation ou le choix clair entre l’emprise et la déprise. De là, enfin, des contre-pouvoirs ou d’autres pouvoirs peuvent surgir sur des horizons de fuite.