Questions de société
Education: semaine d'action entre le 17 et le 21 novembre 2008 (France)

Education: semaine d'action entre le 17 et le 21 novembre 2008 (France)

Publié le par Bérenger Boulay

Sommaire de cette page:

1. Dépêche (Associated press).

2. Communiqué de Sud education.

3. Communiqué de la CGT Éduc'action.

Education: journée nationale de grève le 20 novembre

 Source: Associated Press

Après les syndicats des écoles maternelles etélémentaires, huit organisations syndicales des enseignants descollèges et lycées ont appelé à leur tour, vendredi, à une journéenationale de grève le 20 novembre contre la politique éducative dugouvernement.

Cemouvement aura lieu alors que 21 organisations du secteur éducatif,parmi lesquelles toutes les fédérations d'enseignants, appellent unesemaine d'action dans toute l'Education nationale entre le 17 et le 21novembre avec un "temps fort de mobilisation", le 20 novembre.

"Alorsque la rentrée 2008 s'est déroulée dans des conditions matérielles trèsdifficiles pour l'ensemble des établissements du second degré, leprojet de budget 2009 ne peut que renforcer l'inquiétude despersonnels", écrivent les huit syndicats, parmi lesquels la FSU, leSE-UNSA ou encore la CGT dans un communiqué commun diffusé vendredi. LeSGEN-CFDT appelle également à cesser le travail ce jour-là.

"Lescollèges, pourtant en augmentation démographique, subiront les plusfortes suppressions d'emplois. Les lycées et les lycées professionnelsne seront pas épargnés. De surcroît, les diminutions programmées dunombre de places aux concours de recrutement et des moyens deremplacement annoncent un recours massif à la précarité", poursuit lecommuniqué.

"Alors que le Parlement délibère sur la loi deFinances 2009", les syndicats "dénoncent des perspectives budgétairesqui vont nuire gravement et durablement aux élèves et aux enseignants.Le gouvernement entend mener une politique pilotée et contrainte par unbudget en régression et une logique de réduction de l'offre deformation, en particulier dans la voie professionnelle".

La suppression de 13.500 postes est prévue au budget 2009 de l'Education, après 11.200 suppressions en 2008.

Lessyndicats dénoncent également "des attaques répétées contre leparitarisme et le droit syndical" et "appellent à la grève dans lescollèges, lycées et lycées professionnels le jeudi 20 novembre".

Le24 octobre dernier, les trois principaux syndicats d'enseignants duprimaire (SNUIpp, SGEN-CFDT et SE-UNSA) ont été les premiers à appelerà une journée nationale de grève le 20 novembre dans les écolesmaternelles et élémentaires

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Communiqué de SUD Education (jeudi 6 novembre 2008).

Tous en grève le 20 novembre !

 Nous brocardons souvent les journées d'action et nous savons qu'en soielle sont insuffisantes pour faire plier un gouvernement quin'infléchit pas sa politique en dépit des conséquences catastrophiquesqu'elle fait peser sur l'ensemble de la société.

Pourtant, SUD Education a décidé d'appeler à la grève le jeudi 20 novembre 2008. Notre objectif n'est pas d'obtenir un retour à la table des négociations mais de s'appuyer sur le rapport de force engagé dans certains secteurs (la grève réussie dans le premier degré le 16 octobre), de le renforcer et de l'élargir au plan national dans un cadre intercatégoriel, pour contraindre Darcos à retirer ses contre-réformes et ses coupes budgétaires.

Darcos a présenté son projet de budget, un vrai plan social : fermeture sèche de 13500 postes pour la renrée 2009. Tousles personnels de l'éducation, enseignants et administratifs, sontconcernés par cette grande lessive qui en 3 ans aura permis d'évacuer33000 postes.Il n'y a pas d'un côté les réseaux mis en péril par la contre-réformeDarcos, puis le bac technologique en trois ans, la réforme des lycéesd'un autre. Il y a une seule et même logique : réduire à la portioncongrue les missions de l'Education Nationale et renvoyer sur despartenaires privés ce qui autrefois assurait la cohérence du système dela maternelle à l'université.Les enseignants ne sont pas les seuls concernés. La mise en place desstages de remise à niveau a permis de taper dans les acquis desadministratifs en redéployant leurs missions et leur temps de présence.Et que dire des personnels Tos pour qui la décentralisation a permis dedissimuler la disparition ou le non-remplacement de certains collègueset qui voient maintenant arriver dans les établissements desentreprises privées ?

La privatisation de l'Education Nationale n'est pas unechimère, pas plus que celle de la Poste, de la SNCF ou de la fonctionpublique hospitalière. C'est pourquoi nous devons organiser larésistance à cette casse en refusant notamment de mettre en oeuvretoutes les mesures qui accompagnent ces contre-réformes (stages deremise à niveau, aide personnalisée individuelle, accompagnementéducatif...).

La grève nationale intersyndicaledu 20 novembre 2008, à laquelle SUD Education appelle tous lespersonnels de l'éducation nationale, doit être une étape significativedans la mobilisation pour gagner.

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Communiqué de l'union nationale CGT-Educ'action (mardi 4 novembre 2008):

Face à la politique de casse de l'Éducation :
la CGT Éduc'action appelle à la grève le 20 novembre

L'ensemble des réformes en cours porte une conceptionrégressive de l'éducation dont les personnels mesurent les dégâts,notamment depuis cette rentrée, dans les écoles, les établissementssecondaires et l'université.
Le 19 octobre, 80 000 personnes venues de toutes les régions ont exprimé leur inquiétude dans les rues de Paris.
Derrière un affichage d'équité, ces mesures accélèrent encore le désengagement de l'État du service public d'éducation.
Cette politique va détériorer, profondément et durablement, notresystème éducatif. Elle contient tous les ingrédients pour que serenforce une école à deux vitesses dans une société minée par lesinjustices et les inégalités.

Ainsi, le projet de loi de finances 2009 prévoit 13 500postes de moins dans l'Education nationale. Ce budget s'inscrit dans lacontinuité de la politique de réduction de moyens menée depuisplusieurs années dans l'ensemble de la fonction publique.
D'ici 2011, c'est 90 000 emplois qui seront encore supprimés avecles réformes structurelles en cours : généralisation du bacprofessionnel en 3 ans au lieu de 4 ans, mastérisation de la formationenseignante et suppression des IUFM, réforme du lycée.
Cela représente plus de 10 % des effectifs actuels, auxquels ilfaut ajouter des dizaines de milliers d'emplois de personnelséducatifs.
Dans le primaire et en maternelle, notamment, 6 000 postes serontsupprimés à la rentrée 2009, alors que 16 000 élèves supplémentairessont attendus.
De même, l'annonce du transfert, en 2009, de 3 000 maîtresspécialisés sur les 9 000 exerçant dans les réseaux d'aide spécialiséspour les élèves en difficulté (RASED) dans des classes ordinaires signela disparition de l'enseignement spécialisé et par la même de la luttecontre l'échec scolaire.
Les lycées et les collèges continueront d'être fortement touchés,notamment avec la généralisation des fusions administratives et lamultiplication des postes à service partagé.

Ces choix, économiques et idéologiques, représentent une rupture avec la conception démocratique et républicaine de l'école.

Ils mettront le service public dans l'incapacité deremplir ses missions et accélèreront la mise en place d'un systèmeconcurrentiel.
puce-68c92.gif Lesréformes engagées conduiront à une dégradation sans précédent desconditions d'étude pour les élèves et de travail pour les personnels.

Face à des attaques qui concernenttous les secteurs du système éducatif et tous les personnels c'est,tous ensemble, que nous devons répondre :
puce-68c92.gif Pour refuser la gestion de la pénurie et la régression de notre système éducatif,
puce-68c92.gif Pourexiger des moyens et des conditions de travail permettant auxpersonnels de mettre tous les élèves en situation de réussite etd'éradiquer l'échec scolaire,
puce-68c92.gif Pour demander un autre projet d'école.

Nous appelons l'ensemble des personnels de l'Education nationaleà décider la grève et à manifesterle jeudi 20 novembre 2008