Questions de société
Education : 16.000 postes seront supprimés en 2010 (La Tribune.fr & Reuters 24/06/2009)

Education : 16.000 postes seront supprimés en 2010 (La Tribune.fr & Reuters 24/06/2009)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : SLU)

Education : 16.000 postes seront supprimés en 2010, La Tribune.fr, 24/06/2009

Grâce à une réforme de la formation des enseignants, l'éducation nationale supprimera un nombre record de postes.

Le ministre du Budget, Éric Woerth, dévoileraaujourd'hui en Conseil des ministres la répartition des 34.000suppressions de postes prévues dans le budget 2010. Le premierministère concerné est celui de l'Éducation. Dans un entretien à "La Tribune",Xavier Darcos, ancien ministre de l'Éducation, et nommé mardi soirministre du Travail et des Relations sociales dans le cadre duremaniement, dit assumer pleinement cette politique, contrairement àses prédécesseurs.

«  L'Éducation nationale a le premierbudget de la nation, avec 60,4 milliards d'euros de crédit en 2010, et1,2 million de fonctionnaires », souligne-t-il. « Cettedimension nous donne une responsabilité particulière lorsqu'il s'agitde participer à la maîtrise des dépenses publiques. C'est pourquoi j'aiproposé de ne pas renouveler 16.000 emplois en 2010, conformément à larègle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à laretraite. » Sur l'ensemble d'une carrière, un poste d'enseignantreprésente un coût cumulé de 1 million d'euros. Les 16.000 postessupprimés constituent donc près de 16 milliards d'euros de dépenses enmoins sur quarante ans, souligne-t-on rue de Grenelle. Précisément, "ils'agit de 600 postes d'agents administratifs et de 14.000 postesd'enseignants stagiaires affectés en Institut universitaire deformation des maîtres (IUFM) ou équivalent pour l'enseignement privé (àhauteur de 1.400)".

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Vidéo: Luc Chatel: "il y aura le même nombre de professeurs" - 25 juin 2009

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Reuters:

A l'Education, Luc Chatel devra gérer les suppressions de postes

Xavier Darcos a remis mercredi les clefs du ministère de l'Educationnationale à Luc Chatel, à qui il laisse deux chantiers inachevés - laréforme du lycée et celle de la formation des enseignants - et lapatate chaude de 16.000 suppressions de postes programmées pour 2010.

Devant plusieurs centaines de fonctionnairesqui l'ont applaudi, il a dit quitter "avec un peu d'émotion" ceministère, qu'il a occupé pendant deux ans et où il était entré pour lapremière fois en 1993 comme directeur de cabinet.

"Il estvraisemblable que je n'y reviendrai plus", a ajouté Xavier Darcos,nommé mardi ministre du Travail et des Relations sociales à la place deBrice Hortefeux.

Interrogé un peu plus tard par des journalistessur les suppressions de postes annoncées en même temps que leremaniement ministériel, il a assuré qu'il les aurait "assumées" s'ilétait resté ministre de l'Education.

"Cela dit, la plupart de ces postes correspondent à la suppression d'emplois de stagiaires", a-t-il fait valoir.

Selonson entourage, il a appris mardi à la mi-journée sa nomination auxAffaires sociales. "Jusqu'à midi-midi et demi, il était à la Justice" -un portefeuille finalement confié à Michèle Alliot-Marie - dit-on demême source.

Xavier Darcos, qui a dû batailler pendant deux ansavec les syndicats de l'enseignement et des lycéens pour imposer lesréformes promises par le président Nicolas Sarkozy pendant sa campagne,a reconnu que le climat avait parfois été tendu.

"Nous avons faitbeaucoup en deux ans (...) même si la pression politique était trèsforte et parfois si forte qu'il fallait (accepter) le conflit", a-t-ildit.

Il a estimé que Luc Chatel, en quelque sorte sacré mardimeilleur espoir du gouvernement par Nicolas Sarkozy, apporterait un"regard neuf" un "regard sain", "une vision directe des choses, sanspréjugés", "beaucoup d'énergie et d'esprit de droiture" au ministère del'Education.

"Je suis absolument certain que le pronostic esttrès favorable et je n'aurais pas pu rêver d'un successeur plus adaptéque lui", a ajouté l'ex-ministre de l'Education.

Il a dit sasatisfaction de rejoindre les Affaires sociales, "un ministère immense,avec trois secrétaires d'Etat, qui touche à peu près à tout - travail,famille, solidarité, ville".

Luc Chatel a pour sa part assuré qu'il inscrirait sa mission dans la continuité de l'action de son prédécesseur.

"J'abordecette immense responsabilité avec à la fois beaucoup d'humilité,beaucoup de sens de l'écoute mais aussi avec beaucoup de déterminationet de sens des responsabilités", a ajouté le nouveau ministre del'Education.

Emmanuel Jarry