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Écritures et langages du personnalisme chrétien au XXe siècle.

Écritures et langages du personnalisme chrétien au XXe siècle.

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Cécile Vanderpelen)

Colloque international, Paris, EHESS, 15 et 16 novembre 2011

Écritures et langages du personnalisme chrétien au XXe siècle.

Inventions et influences.

 

 

Résumé

 

Le but du colloque est d'actualiser la connaissance historique du courant personnaliste chrétien et de ses héritages en interrogeant la manière dont les arts et les discours sur l'art se sont approprié ses principes théoriques. À terme, il s'agit de désigner la place de ce courant dans le développement des cultures contemporaines et d'établir une typologie et une chronologie de ses lieux et modes d'expression.

 

Problématique

Le personnalisme a depuis longtemps été l'objet d'études historiques et critiques. Ces analyses nous ont aidés à replacer ce courant de pensée dans le contexte de remise en question et d'expérimentation propre à l'Entre-deux-guerres et à mieux en saisir les principaux principes politiques. S'écartant de ces lectures sociales et politiques le colloque « Ecritures et langages du personnalisme chrétien au XXe siècle. Inventions et influences » vise quant à lui à interroger à nouveaux frais les pratiques artistiques et culturelles qui se sont inspirées du courant personnaliste.

 

Les grands principes de la révolution personnaliste qu'appelle un philosophe comme Emmanuel Mounier (1905-1950 sont bien connus. Ils invitent chaque homme à dépasser son statut d'individu anonyme par l'accomplissement d'une oeuvre – un « acte créateur » – ; mesure ultime d'un engagement dans la communauté. Pour remédier à l'atomisation de la société chacun doit en effet fonder ou retrouver les liens qui l'unissent à ses semblables, lesquelles le relient à sa « vie profonde », qui passe par l'élargissement de la conscience qu'il a de son histoire, de son milieu, de ses attaches, bref de sa culture. De la sorte, le chemin qui mène vers une spiritualité authentique et vivifiée (non dogmatique, personnelle) passe par la culture. Théoriquement, l'art a pour mission, d'une part, de puiser dans la spiritualité de l'homme pour tisser un « lien entre les vies » et, d'autre part, de « faire surgir la vision concrète de l'homme » pour faire éclater les formes délétères de la vie moderne.

 

De ces quelques principes généraux aux réalisations artistiques concrètes, le chemin fut long et parfois compliqué. Quels sont les obstacles intellectuels, institutionnels, esthétiques et pratiques qui jalonnèrent l'histoire d'une spiritualité renouvelée attendue par les générations d'artistes nourris du renouveau chrétien ? Certes, parce qu'ils veulent imposer une nouvelle manière de voir l'homme, les personnalistes doivent inventer un langage qui rende compte de toute la profondeur que recèle chaque personne. Mais comment montrer la recherche des significations profondes des personnes et des communautés, en disant autre chose que le biologique, le social et le psychologique ? Quels moyens picturaux, cognitifs, narratifs, poétiques et sémiotiques utiliser pour faire voir la vie intime, « la protestation du mystère », « la présence même du réel » à incarner par la spiritualité ? D'Henri Ghéon à Gabriel Marcel en France à Charles-Ferdinand Ramuz en Suisse, en passant par Robert Élie au Québec, quels ont été les apports du personnalisme à la construction d'une nouvelle littérature, d'un nouveau cinéma, d'un nouveau théâtre, d'une nouvelle critique d'art ? Qui ont été ses principaux passeurs et ses animateurs ? Qu'en est-il des irrigations sans héritage et des inspirations sans revendications ? Telles sont les questions que nous nous posons.


 

Modalités de soumission

Des communications sont attendues des différentes disciplines des sciences humaines et sociales. Les propositions de communication devront être envoyées par courrier électronique (en fichier attaché sous le format «. doc ») à l'adresse suivante : cecile.vanderpelen@ulb.ac.be

avant le 1er juin 2011

Outre le nom, les coordonnées et l'institution du ou des auteurs, elles devront comporter le titre et un résumé en français ou en anglais de 15 lignes environ.

Le comité scientifique sera en charge de la sélection des communications. Une réponse à chacune des propositions sera envoyée début juillet 2011.

Lieu du colloque : EHESS, Paris

Comité scientifique

Paul Aron, Fonds de la Recherche scientifique, Université libre de Bruxelles

Frédéric Gugelot, CEIFR-EHESS, Université de Reims

Denis Pelletier, EPHE

Cécile Vanderpelen-Diagre, CIERL, Université libre de Bruxelles

Jean-Philippe Warren, Université Concordia

 

Comité organisateur

Frédéric Gugelot, CEIFR, Université de Reims

Cécile Vanderpelen-Diagre, CIERL, Université libre de Bruxelles

Jean-Philippe Warren, Université Concordia

Contacts

L'organisation du colloque est assurée par la Chaire Concordia d'études sur le Québec (Department of Sociology and Anthropology ; Concordia University ; 1455 de Maisonneuve Blvd. West Montréal, Québec H3G 1M8) ; le Centre d'Etudes Interdisciplinaires des Faits Religieux (CEIFR) (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; Monsieur le Prince ; 7500 ; Paris) et le Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité (CIERL) (Université libre de Bruxelles, 17 avenue Franklin Roosevelt ; CP 108 ; B – 1050 Bruxelles).