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Écriture et vérité. Les écrivains contemporains et les enjeux de la création

Écriture et vérité. Les écrivains contemporains et les enjeux de la création

Publié le par Julia Peslier (Source : Nathalie Roy)

Colloque organisé à l'Université du Québec à Montréal
dans le cadre des activités de Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire et de l'Équipe de recherche sur l'imaginaire contemporain (ERIC LINT)

Le jeudi 26 avril 2007
UQAM

Appel de communications

La mort annoncée du roman et la crise de l'écriture sont peut-être les corollaires immédiats d'une croissance hégémonique de la littérature sans estomac (Pierre Jourde). Pourtant, de manière obstinée et souterraine, des formes multiples de création littéraire préoccupées d'une vérité et d'une authenticité qui restent à définir ou à actualiser, se dénouent ou se nouent parce que, pour beaucoup d'individus, le geste d'écrire demeure le pivot créatif essentiel de leur vie.

Dans le contexte contemporain, si la littérature se dévalorise (William Marx), si les écrivains se dressent contre l'écriture (Laurent Nunez), c'est peut-être parce que l'acte d'écrire recoupe des zones de réflexion et de réalisation où rien, même pas son existence en acte, ne peut demeurer étranger à sa propre critique, qu'elle soit exploration, révélation, projection ou remémoration.

Certes, les ruines actuelles de la littérature portent beau : emballages brillants, livres ventrus, efficace du marketing! Mais qu'en est-il de la création? Certains reprochent à l'écrit son manque d'authenticité, pour d'autres le pouvoir d'illusion ontologiquement lié à l'écriture lui retire toute légitimité à dire un réel qui lui échappe. Les sentiers critiques actuels – pessimistes – égrènent, quant à eux, les parcours négatifs des écrivains et annoncent la défaite inévitable de l'écrit face à un réel de plus en plus despotique.

Quels sont les enjeux de l'acte d'écrire à notre époque? Peut-on identifier certains des facteurs qui font encore de l'écriture un geste qui cherche le vrai, un geste qui fait de la vérité son fondement même? Quelles en seraient les modalités : son rapport à la langue, à la mémoire, aux formes littéraires, au virtuel?

Parmi les aspects qui peuvent être abordés dans le cadre du colloque, on note :

1. les multiples modalités de la venue à l'écriture
Qu'est-ce qui pousse à écrire et à faire de l'écriture une vie? Comment décide-t-on que son rapport au monde passera par l'écriture, par le texte?

2. de l'enchantement ou du désenchantement face à la littérature
L'écriture est un engagement; elle demande qu'on s'y consacre. Qu'est-ce qui amène certains écrivains à s'y refuser, tout en maintenant intacte son éthique? Que sont les écrivains négatifs? À quelle éthique engage l'écriture?

3. de la nécessité d'écrire
Et si écrire n'était pas un choix mais une nécessité? Quelles en seraient alors les fonctions? Catharsis? guérison? évolution spirituelle? sentiment de communion avec le monde, avec les lecteurs?

4. de la vérité en littérature
À quelle vérité engage la littérature? Quel savoir propre à la littérature l'écrivain peut-il prétendre engager et transmettre?

Ces questions, et bien d'autres, pourront être soulevées lors du colloque. On pourra s'intéresser à un écrivain singulier, comme on pourra réfléchir à sa propre pratique d'écriture et à ses fondements.

Le colloque aura lieu le jeudi 26 avril 2007, à l'UQAM. Les jeunes chercheurs sont les bienvenus. Veuillez noter que les frais de transport et d'hébergement seront à la charge des participants.

Responsables : Bertrand Gervais, Marie-Andrée Morache et Patrick Tillard

Les propositions de communication de 250 mots doivent parvenir, au plus tard, le lundi 8 janvier 2007 à Nathalie Roy, coordonnatrice du Centre Figura (figura@uqam.ca).