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Ecrire le présent

Ecrire le présent

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Emilie Lucas-Leclin)

Appel à communication du numéro 3 de la revue TRANS-

Ecrire le présent


Nous vous proposons de réfléchir au paradoxe ouvert par « la représentation du présent » : comment écrire le présent alors qu'il est, par définition, ce qui ne se « re-présente » jamais ? Comment saisir l'immédiateté et l'unicité d'un présent « pur » à travers la durée propre de l'écriture ?

Ces questions ne sont exclusives d'aucune période ni d'aucun genre littéraire - que l'on pense au genre du journal ou au genre épistolaire, aux haikai japonais ou au théâtre dans sa dimension politique. Avec la modernité, cette aspiration à une écriture du présent, qui n'est pas toujours au présent, trouve une acuité nouvelle. Baudelaire l'évoque explicitement comme l'une des tâches de l'artiste, « peintre de la vie moderne ». Sa référence, paradoxale mais suggestive, à une « mémoire du présent » souligne toute l'ambivalence d'une « tradition de la rupture » qui, des avant-gardes jusqu'à nos jours, transforme le présent en valeur littéraire. Certains « nouveaux romanciers » sont allés jusqu'à suggérer que l'on n'écrit que ce qui se produit au cours de l'écriture, soulignant ainsi la dynamique d'un « faire » qui ne se limite pas à une re-présentation.

Quels sont les enjeux de cette « quête du présent » (Octavio Paz) ? A-t-elle encore du sens aujourd'hui ? Interrogée sous l'angle comparatiste, cette problématique d'une « écriture du présent » nous semble pouvoir donner lieu à des analyses fécondes, à travers une grande diversité d'approches, de périodes et de domaines culturels.

Les communications sont à envoyer avant le 15 décembre 2006 à l'adresse : lgcrevue@gmail.com. Le numéro est à paraître en janvier 2007.

Nous rappelons que la revue TRANS- ne publie que les articles de jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants non titulaires d'un poste en université).

Adresse de la revue : http://trans.univ-paris3.fr