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Écrire le pays natal. La littérature du proche dans l’espace francophone européen 1880-1980 (Brest)

Écrire le pays natal. La littérature du proche dans l’espace francophone européen 1880-1980 (Brest)

Publié le par Marc Escola (Source : Centre de recherche bretonne et celtique (EA 4451))

Écrire le pays natal. La littérature du proche dans l’espace francophone européen 1880-1980

Un colloque organisé par le Centre de recherche bretonne et celtique

(EA 4451, Université de Bretagne occidentale) à Brest les 17 et 18 mai.

 

 

Qu’elles soient qualifiées de littérature du « pays natal », selon l’expression utilisée par Michèle Gorenc (2014), de littérature du proche ou de littérature du local, comment définir, nommer et mieux comprendre les pratiques littéraires présentant une inscription spatiale et/ou une proximité sociale entre un auteur et ses contemporains ? Ces pratiques littéraires ont pu faire l’objet de qualifications diverses : littérature « de terroir », « de province », « rustique », « régionale », « régionaliste », « d’expression française », etc. Ces qualifications ont souvent varié au gré de leur usage dans l’histoire littéraire française. Il nous semble que c’est principalement à partir du moment où les frontières du champ littéraire français (Bourdieu, 1992) sont établies – et les « grands écrivains » identifiés – que certaines pratiques littéraires sont reléguées à la marge du champ et que certains auteurs sont périphérisés par l’ajout d’un qualificatif les distinguant de ceux qui n’en portent pas. Or, toute littérature du proche n’implique pas le positionnement de son auteur à la périphérie du champ : pour quelles raisons certains écrivains restent-ils estampillés écrivains « régionaux », « régionalistes » ou encore « bretons », « occitans », « belges »... alors que d’autres, délestés de leur appartenance territoriale, peuvent acquérir une forme de légitimité littéraire au centre (Casanova, 2008) et y occuper parfois des positions dominantes ? Il s’agira de chercher à comprendre les raisons de la présence, comme de l’absence, de ces qualificatifs, mais aussi de se demander qui et ce qui labélise les écrivains, de l’apparition d’une littérature « régionaliste » et son apogée dans l’entre-deux-guerres – quand certains de ces écrivains acquièrent une reconnaissance nationale par l’obtention de prix littéraires (Thiesse, 1991) –  jusqu’au milieu des années 1970, période notamment marquée par la publication du Cheval d’orgueil de Pierre-Jakez Hélias.

 

PROGRAMME

Jeudi 17 mai 2018

10h : Ouverture par Ronan Calvez (Centre de recherche bretonne et celtique, Université de Bretagne occidentale)

 

10h15 : Session 1

Discutant : Jean-Pierre Dupouy

  • Mannaig Thomas (CRBC, Université de Bretagne occidentale) - « La République locale des lettres » : une approche sociolittéraire de l’écriture du pays natal
  • Anne-Simone Dufief (CERIEC, Université d’Angers) - Daudet, le renégat
  • Marion Brun (CELLF, Université Paris-Sorbonne) - « L’absent toujours présent aux rives natales » : Marcel Pagnol ou la posture du transfuge

 

14h00 : Session 2

Discutant : Pierre-Jean Dufief

  • Michèle Gorenc (Babel, Université de Toulon) - La poésie du pays natal. Contours. Influences
  • Yann Mortelette (CECJI, Université de Bretagne occidentale) - Frédéric Plessis et la Bretagne
  • Jean-Pierre Dupouy (CRBC, Université de Bretagne occidentale) - Paris, antithèse du pays natal, chez trois écrivains bretons : Auguste Dupouy, Jeanne Nabert et Pierre-Jakez Hélias
  • Jean Balcou (CECJI, Université de Bretagne occidentale) - Renan : retour au pays natal

 

16h30 : Session 3

Discutante : Michèle Gorenc

  • Pierre-Jean Dufief (CSLF, Université Paris Nanterre) - La Terre qui meurt ou comment revitaliser les terroirs ?
  • Clara Lévy (CRESPPA, Université Paris 8) - Écrire des mondes juifs disparus
  • Christian Le Bart (ARENES, Université de Rennes 1) - Jean-Loup Trassard et la Mayenne, un écrivain départemental pour un territoire de papier ?

 

Vendredi 18 mai 2018

9h00 : Session 4

Discutant : Yves Le Berre

  • Chantal Dhennin-Lalart (HLLI, Université du littoral Côte-d’Opale) - Léon Bocquet, l’écrivain régionaliste picard
  • Marc Gontard (PREFICS, Université Rennes 2) - Le territoire, entre hyperbole et litote. L’exemple de la Bretagne : Grall et Guillevic
  • Thierry Glon (L’AMo, Université de Nantes) - Les livres « paysans » de Léon Cladel

 

11h00 : Session 5

Discutant : Christian Le Bart

  • Laurent Le Gall (CRBC, Université de Bretagne occidentale) - Entre littérarisation et science par défaut, le local, voie sans issue du folklorisme hexagonal (1880-1914)
  • Jean-Baptiste Legavre (CARISM, Université Panthéon-Assas) - L’écriture du pays natal ou la place du refoulé : la Bretagne de Louis Guilloux
  • Yves Le Berre (CRBC, Université de Bretagne occidentale) - Dans l’antichambre du révolu : André Stil (1921-2004) et Les Berlines fleuries face au Cheval d’orgueil

 

14h30 : Session 6

Discutante : Anne-Marie Thiesse (CNRS)

  • Philippe Gardy (IIAC, EHESS) - La proximité comme distance. À propos de trois écrivains à deux faces : Joseph Delteil, Jean Lebrau, André de Richaud
  • Maria Chiara Gnocchi (Université de Bologne) - Au-delà du régionalisme : les poétiques du « proche » dans l’entre-deux-guerres
  • Véronique Moulinié (IIAC, EHESS) - Écrire le terroir en rouge sang : portraits de « polareux » catalans ou les vertus de la « petitesse » littéraire

 

Organisation

Mannaig Thomas, MCF de littérature bretonne, CRBC-UBO

Jean-Pierre Dupouy, MCF de littérature française, CRBC-UBO

 

Comité scientifique

Jean-Pierre Dupouy, maître de conférences, CRBC-UBO

Yves Le Berre, professeur des universités, CRBC-UBO

Laurent Le Gall, professeur des universités, CRBC-UBO

Yann Mortelette, professeur des universités, CECJI-UBO

Anne-Marie Thiesse, directrice de recherche, CNRS

Mannaig Thomas, maître de conférences, CRBC-UBO

 

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