Ecrire en guerre, écrire la guerre. France, Allemagne 1914-1920
Nicolas Beaupré, CNRS éditions, 2006, préface d'Annette Becker
Présentation de l'éditeur:
L'une des réponses culturelles les plus singulières à la Grande Guerre a été sans nul doute l'écriture littéraire de l'expérience guerrière. Par milliers, auteurs connus et inconnus (Henri Barbusse,August Stramm, Ernst Jünger, Léon Werth, Maurice Genevoix, Kurt Heynicke...) se sont saisis de leur vécu au front pour tenter d'en rendre compte par les moyens de la littérature. Leur production, en prose ou en vers, est au centre de cet ouvrage qui examine le phénomène de manière comparative en France et en Allemagne. Par ses interrelations avec le public, les milieux littéraires ou la censure, cette pratique culturelle spécifique a pu prendre une place centrale dans les sociétés en guerre. Légitimée par l'expérience du front et répondant à une demande de sens, cette littérature rencontrait un large succès. Son lien étroit avec le contexte guerrier est donc tout à fait fondamental pour qui veut en comprendre les fonctions ainsi que les représentations culturelles que ces textes véhiculent. L'ouvrage se clôt avec la démobilisation de cette littérature et sa transformation en " témoignage
PRATIQUES : LES ECRIVAINS COMBATTANTS DANS LES SOCIETES EN GUERRE
Mobilisation et engagement des écrivains
Le monde des lettres et les écrivains combattants
Censures et autorités militaires face à la littérature de guerre
Les écritures de la guerre
REPRESENTATIONS : VIOLENCES ET SOUFFRANCES DANS LES LITTERATURES COMBATTANTES
Tuer
Souffrir
Image d'un autre et écriture de soi
JUSTIFICATIONS ET INTERPRETATIONS
La guerre décisive : sauver
Les fins dernières : attendre et annoncer
La fin en guerre : mourir
La fin de la guerre : sortir ?
Nicolas beaupré, né en 1970, est agrégé d'histoire, boursier de l'Institut Historique Allemand de Paris et chercheur rattaché au Centre Marc Bloch (Berlin) et au Centre de recherches interdisciplinaires sur l'Allemagne (Paris).