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Événements & colloques
Ecrire en corps

Ecrire en corps

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Delphine Vernozy)


Atelier de la danse n° 5
« Ecrire en corps » entre description et interprétation


Université de Nice Sophia Antipolis (UNS)
Département des Arts, Section Danse
Centre de recherche sur l’analyse et l’interprétation des textes
en musique et dans les arts du spectacle (RITM EA 3158)
École doctorale LSHS
25, 26, 27 novembre 2011
Cannes, Palais des Festivals et des Congrès
Auditorium K


Comité scientifique et organisation
Doctorants en danse à l'université Nice Sophia Antipolis (Adeline Garcia, Ga-
Young Lee, Karen Nioche, Camille Paillet, Margarita Poulakou, Marian G. del
Valle, Lieselotte Volckaert) et docteurs (Claire Buisson) en danse du
Laboratoire RITM.
Marina Nordera, professeur en danse et directrice du Laboratoire RITM
(coordination)
L’inscription est gratuite, mais obligatoire.
Contact : marina.nordera@unice.fr


PRESENTATION DE L’ATELIER n° 5
Dans le cadre de la 5ème édition des Ateliers de la Danse, chercheurs, doctorants et artistes
sont invités à réfléchir ensemble sur la question de la relation entre la danse et l’écriture en tant
que problématique centrale et inévitable dans toute tentative de théorisation de la danse.
Ce colloque vise à mettre en question les enjeux méthodologiques que soulève un rapport
conflictuel entre danse et écriture en renouvelant les perspectives d’approches existantes sur le
sujet et en favorisant le croisement entre les disciplines.
Il s’agit d’explorer les usages de l’écriture, de la notation et de la description chorégraphique en
amont, pendant et après l’événement (spectacle, processus, pratique sociale) de la danse et
d’analyser les espaces qu’ils ouvrent (ou ferment) à l’interprétation.
Il sera tenu compte de la manière d’envisager ou théoriser ces questionnements dans des
époques, des espaces et des champs disciplinaires différents. Le sujet sera abordé par une
approche multiforme et interactive en interrogeant l’écriture en tant qu’outil, dans ses usages,
comme élément de (dé)construction des catégories et enfin dans ses intersections avec les
pratiques de la danse. Les interventions seront organisées en quatre sessions thématiques.

PRESENTATION DES SESSIONS

« L’utopie de l’outil »
Ce temps de partage est consacré aux différentes tentatives de structuration des mouvements
dansés par la mise en place de systèmes d’écriture.
Le dialogue entre des supports et outils méthodologiques variés (systèmes de notation du
mouvement, grilles d’analyse chorégraphique, mises en récit kinesthésique, écritures filmiques,
modélisations par les nouvelles technologies) permettra d’entrecroiser les questionnements sur
les modalités et les limites de l’écriture en danse en tant qu’utopie de l’outil.


« D’écrire le vivant : entre sources et incorporation »
Les intervenants sont sollicités à interroger les manières de lire les descriptions de danse
contenues dans des sources de natures différentes.
Il s’agit de soulever les enjeux méthodologiques et politiques dans le processus d’interprétation
et de réécriture de ces sources et ceci au regard de l’historiographie des études en danse.
L’axe de recherche de ce groupe de travail se focalise aussi sur la spécificité d’une écriture
sur/dans le vivant. Comment prendre en considération la dimension kinesthésique de la danse ?
L’écriture sera ici questionnée en tant que matière qui nécessite une relation d’empathie entre
le sujet et l’objet.

« L’écriture comme processus de recherche »
Quelle forme écrite serait la plus appropriée pour parler de démarches artistiques qui
questionnent les formes et contextes de présentation de la danse soi-disant «non marqués» ?
La nécessité de penser d’autres formes d’écritures de la danse sera abordée dans le cadre de
cette session.
La spécificité des études en danse se pose d’emblée comme un objet problématique dans le
partage entre savoirs scientifiques et artistiques.
Comment l’écriture propre à la réalisation d’un projet de recherche en danse peut-il devenir un
territoire pour dépasser ce rapport hiérarchique entre chercheur et artiste ?


« Pouvoir décrire – Pouvoir d’écrire »
Si « qui possède l’écriture possède le pouvoir », il s’agit ici de penser la dimension politique de
l’écriture et d’interroger les écrits sur la danse en tant que réservoirs de normes, de principes
d’autorité, de hiérarchies et de systèmes de domination.
L’écriture est une action qui appose, inscrit, nomme, définit et construit des modèles et impose
leur légitimité sur les savoirs dansés.

L’enjeu pluridisciplinaire qui anime les Ateliers de la Danse et le désir
d’un dialogue constructif entre théorie et pratique se traduisent aussi
par le choix du format de ces journées qui tente de dépasser le cadre
institutionnel habituel.
En ce sens des formats de présentation spécifiques seront mis en place
dans le cadre des sessions thématiques qui tenteront de mettre en
corps l’écriture de la danse.

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VENDREDI 25 NOVEMBRE

13h  Accueil des participants
13h30 Performance de Ga-Young Lee (UNS)
(Foyer Debussy)
14h Ouverture
(Auditorium K)
Frédéric Flamand, directeur artistique du Festival de Danse de Cannes
Bernard Oheix, directeur de l'Evénementiel Palais des Festivals et des Congrès
Marina Nordera (UNS)

14h30-17h30 SESSION N. 1 – L'UTOPIE DE L'OUTIL
(Auditorium K)
Modératrice : Marina Nordera (UNS)
Karen Nioche (UNS) et Lieselotte Volckaert (Université de Groningen / UNS) : Doit-on faire le deuil de toute forme de description, de codification dans l’étude des « arts vivants » et en danse particulièrement ?
Philiep Bossier (Université de Groningen, Pays-Bas) : À la recherche d'un nouvel outil professionnel : l'écriture des comédiens
dell'arte à la fin de la renaissance
Violaine Anger (Université d'Evry): L’imaginaire du corps dans la notation musicale occidentale : quelques hypothèses
Ann Hutchinson Guest (Language of Dance Centre, Londres) : Interpreting dance instructions
Sophie Klimis (FUSL, Bruxelles) : Contre-point/chant à la session 1


SAMEDI 26 NOVEMBRE
9h-12h30 SESSION 2 – D'ECRIRE LE VIVANT

(Auditorium K)
Modératrice : Karen Nioche (UNS)
Ga-Young Lee (UNS) : Empathie comme matière pour l'écriture : le cas de l'écriture musicale et filmique de Thierry de Mey
Guillemette Bolens (Université de Genève) Les styles kinésiques et les moyens de l'écriture
Joëlle Vellet (UNS) : Dire et d'écrire dans le studio : regards et pratiques de l'artiste et du chercheur
Margarita Poulakou (UNS) : Les danses espagnoles dans la presse du début du XIXe siècle en France à travers les regards, les mots et l'imaginaire
Hélène Laplace Clavérie (Université d’Avignon) Dicter et/ou suggérer le mouvement dans les livrets de ballet, de La Sylphide
(1832) à Parade (1917)
Sophie Klimis (FUSL, Bruxelles) : Contre-chant/point à la session 2


14h-17h30 SESSION 3 – L’ECRITURE COMME PROCESSUS DE RECHERCHE
(Auditorium K)
Modératrice : Ga-Young Lee (UNS)

Barbara Manzetti (chorégraphe/écrivain) et Marian del Valle (UNS) : L´écriture comme un autre corps possible pour la danse
Federica Fratagnoli (UNS) et Laurence Pagès : Contrepoint sur une « partition de souffle »
Sophie Klimis (FUSL, Bruxelles) : Contre-chant/point à la session 3

DIMANCHE 27 NOVEMBRE
9h-12h30 SESSION 4 – POUVOIR DECRIRE / POUVOIR D’ECRIRE
(Auditorium K)

Modératrice : Lieselotte Volckaert (Université de Groningen/ UNS)
Camille Paillet (UNS)
 : La dénomination « danse indécente » : entre catégorie juridique, mise en récit et
norme identitaire (Paris, XIXe-XXe)
Marina Nordera (UNS) : Celle qui danse et celui qui écrit. Genre, danse et pouvoir d'écrire.
Mahalia Lassibille (UNS) : Ecrire « la danse » en anthropologie : la violence de la recherche
Sophie Klimis (FUSL, Bruxelles) : Contre-chant/point à la session 4


Table Ronde