Essai
Nouvelle parution
É. Chevillard, Défense de Prosper Brouillon

É. Chevillard, Défense de Prosper Brouillon

Publié le par Marc Escola

Défense de Prosper Brouillon

Éric Chevillard

Jean-François Martin (Illustrateur)

 

Date de parution : 14/09/2017
Editeur : Noir Sur Blanc (Les Editions)
Collection : Notabilia
ISBN : 978-2-88250-484-5
EAN : 9782882504845
Nb. de pages : 104 p.

 

Ce livre se présente à première vue comme une exploration de l'oeuvre merveilleuse d'un écrivain répondant au nom de Prosper Brouillon dans le but d'en faire l'éloge ; mais ce n'est qu'un déguisement : il s'agit en réalité d'un féroce réquisitoire contre une certaine littérature institutionnalisée, pantouflarde et satisfaite d'elle-même. Qu'en est-il quand on y regarde de plus près ? Voilà à quoi répond Eric Chevillard dans ce livre aussi jouissif et frais que caustique et assassin.
Prosper Brouillon est le nom donné à l'ensemble des écrivains chez qui ont été collecté les phrases, exemplaires, à partir desquelles Chevillard s'est amusé à reconstruire un faux roman délirant. Fruit de la collaboration au journal Le Monde entre Eric Chevillard et Jean-François Martin, qui en illustre le Feuilleton tous les quinze jours, ce livre comprend également une vingtaine d'images qui viennent ajouter un supplément de sens et d'humour à l'ensemble, pour un résultat des plus savoureux.

Feuilleter un extrait…

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Extrait de l'art. de F. Georgesco, Le Monde des livres du 14/9 :

L’écrivain a tenu six ans le feuilleton du « Monde des livres ». Il signe « Défense de Prosper Brouillon », hilarant dénouement de cette aventure.

"Un jour, vous arrivez à la fin d’un chapitre, et vous écrivez : « Je me suis surpris moi-même à geindre lugubrement en mordillant une balle. » Il est vrai qu’une page plus tôt il avait fallu en passer par « un deuil brutal aboie en elle », et que ceci entraîne cela : en toute logique, un deuil qui aboie fait geindre lugubrement, et tant qu’on y est, autant mordiller une balle. Pendant six ans, vous, Eric Chevillard, vous êtes transformé chaque semaine en feuilletoniste du « Monde des livres », et il s’agit de survivre à une production éditoriale ingurgitée à haute dose, y compris les navets, les impostures, les pastiches involontaires de ce qu’est et doit être, à vos yeux, la littérature.

C’est le degré Zorro de l’écriture, le moment de la vengeance. Pas de feuilleton sans dénouement : Défense de Prosper Brouillon est votre coup de théâtre. L’ennemi tombe le masque. Il s’appelle, donc, Prosper Brouillon. […]

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"L'art d'accommoder les restes", par M. Mourier.