Édition
Nouvelle parution
E. Bove, Bécon-les-Bruyères

E. Bove, Bécon-les-Bruyères

Publié le par Laure Depretto

Emmanuel Bove, Bécon-les-Bruyères

Editions Cent pages

ISBN: 978-2-9163-9009-3

Parution: 20/01/2009

Prix: 10 euros

Présentation de l'éditeur:

Bécon-les-Bruyères est publié en avant-première dans la revue Europe en mai 1927. Le mois suivant, cette monographie tout aussi ironique que poétique d'un no man's land de la banlieue parisienne, dédiée à Monsieur Eugène Coulon (un architecte de Courbevoie) et illustrée par un frontispice du peintre Maurice Utrillo, paraît chez Emile-Paul frères, dans la collection “Portraits de la France”. L'époque étant à la découverte, nombre d'éditeurs publiaient des récits de voyages. La publicité clamait : “Les textes ont été demandés aux meilleurs écrivains de notre temps”. Emmanuel Bove, avec son incongru Bécon-les-Bruyères, se détachait du littérairement correct. Certains se récrièrent : comment peut-on décrire Bécon-les-Bruyères après tant de glorieuses cités ! On cria au scandale, au mauvais goût, à la provocation. Bécon-les-Bruyères sera cependant épuisé quelques mois après sa parution.
Quand Bécon-les-Bruyères paraît, Bove a vingt-neuf ans et a déjà publié deux romans, Mes amis et Armand, qui lui apportent un succès immédiat. La critique est élogieuse et admirative. On compare le jeune écrivain à Proust et Dostoïevski. A l'automne 1926, fuyant les interviews et les dîners en ville, Bove franchit la porte de Champerret pour aller s'installer dans la banlieue voisine. Ce lieu qui n'existe que par le nom de sa gare est Bécon-les-Bruyères.
Il relève les moindres détails, chronomètre ses déplacements – “La Seine est à six minutes de la gare de Bécon-les-Bruyères”– , questionne les objets avec l'attention d'un archéologue. La ville entière semble être tombée en léthargie, enlisée dans le quotidien, figée dans l'attente. Ses habitants apparaissent comme des silhouettes derrière des rideaux tirés.