Essai
Nouvelle parution
E. Baring, The Young Derrida and French Philosophy, 1945–1968

E. Baring, The Young Derrida and French Philosophy, 1945–1968

Publié le par Marc Escola

The Young Derrida and French Philosophy, 1945–1968

Edward Baring

Cambridge U.P. ISBN: 9781107009677

 

 

In this powerful new study Edward Baring sheds fresh light on Jacques Derrida, one of the most influential yet controversial intellectuals of the twentieth century. Reading Derrida from a historical perspective and drawing on new archival sources, The Young Derrida and French Philosophy shows how Derrida's thought arose in the closely contested space of post-war French intellectual life, developing in response to Sartrian existentialism, religious philosophy and the structuralism that found its base at the École Normale Supérieure. In a history of the philosophical movements and academic institutions of post-war France, Baring paints a portrait of a community caught between humanism and anti-humanism, providing a radically new interpretation of the genesis of deconstruction and of one of the most vibrant intellectual moments of modern times.

 

Table of Contents

Introduction
Part I. Derrida Post-Existentialist:
1. Humanist pretensions: Catholics, Communists and Sartre's struggle for existentialism in post-war France
2. Derrida's 'Christian' existentialism
3. Normalization: the École Normale Supérieure and Derrida's turn to Husserl
4. Genesis as a problem: Derrida reading Husserl
5. The God of mathematics: Derrida and the origin of geometry
Part II. Between Phenomenology and Structuralism:
6. A history of différance
7. L'ambiguité du concours: the deconstruction of commentary and interpretation in Speech and Phenomena
8. The ends of man: reading and writing at the ENS
Epilogue.

 

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On peut lire sur le site laviedesidees.fr un article sur cet ouvrage:

"Derrida : un intellectuel marginal ?

par Emile Chabal , le 10 juillet 2013

Dans ce livre novateur, Edward Baring retrace le parcours de Derrida jusqu’en 1968. Il propose une relecture de son œuvre à travers le prisme de la pensée chrétienne tout en étant sensible aux multiples contextes intellectuels et institutionnels qui ont contribué à la formation du jeune philosophe.

Il est frappant de constater à quel point les grands noms de la vie intellectuelle française de l’après-guerre ont souhaité se marginaliser. Que ce soit Raymond Aron, Michel Foucault ou Pierre Bourdieu, la plupart n’ont cessé de raconter à leurs interlocuteurs qu’ils étaient des « marginaux » par rapport à leurs domaines de recherches et que leurs idées allaient à contre-courant de l’orthodoxie du moment. Jacques Derrida tenait le même discours. Né en Algérie, d’origine juive, avec des tendances intellectuelles qui n’étaient pas celles de l’existentialisme sartrien, ni du marxisme althusserien, il était convaincu de sa singularité au sein de la philosophie française. La méthode qu’il a élaborée pendant sa longue carrière – la « déconstruction » – n’a fait que renforcer cette image : au lieu de s’attarder longuement sur le contexte historique, il encourage ses disciples à restituer les « traces » dissimulées dans chaque texte. Il marque ainsi une distance avec ses collègues en créant une nouvelle méthode philosophique, une démarche qui s’apparente à celle de Bourdieu dans La Noblesse d’État (1989), qui porte un regard critique sur les institutions et les idéologies de l’élite française.

Pourtant, ces intellectuels ont été des adeptes de cette élite ; historiquement ils n’ont rien de marginal. Ce sont même des purs produits de l’école républicaine. Ils ont lu les mêmes livres, préparé les mêmes concours et finissent tous par intégrer un seul établissement, l’École Normale Supérieure. […]."

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