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Du Río Bravo au Bío Bío : échanges littéraires, artistiques, historiques Chili/Mexique (XXe-XXIe siècles)

Du Río Bravo au Bío Bío : échanges littéraires, artistiques, historiques Chili/Mexique (XXe-XXIe siècles)

Appel à communications et à publication

Du Río Bravo au Bío Bío : échanges littéraires, artistiques, historiques Chili/Mexique (XXe-XXIe siècles)

Journée d’étude - Jeudi 6 avril 2017 et articles pour volume collectif

Université du Littoral Côte d’Opale – UR H.L.L.I.

Comité organisateur :

Lise Demeyer (Docteure, PRAG, H.L.L.I.), Isabelle Pouzet (MCF, H.L.L.I.), Benoît Santini (MCF, H.L.L.I.), Ignacio Yarza (Doctorant, CEMAB – Alicante)

Le programme de cette journée d’étude entend s’interroger sur les relations culturelles et historiques entre le Chili et le Mexique. Il s’agira de prendre en compte les différentes manifestations qu’ont revêtues ces relations tant sur le plan des productions intellectuelles, artistiques qu’historiques tout au long du XXesiècle et en ce début de XXIe siècle. 

La journée d’étude, qui se tiendra le 6 avril 2017, s’intéressera aux échanges littéraires et plus largement artistiques et culturels, ainsi qu’aux échanges historiques, politiques, économiques et commerciaux entre les deux pays latino-américains. Comment les contacts entre le Mexique et le Chili ont-ils enrichi les productions artistiques des deux pays ? Dans quelle mesure les voyages et séjours d’artistes mexicains au Chili et chiliens au Mexique modifient-ils leur vision du monde ? En quoi l'analyse des productions littéraires de ces deux pays nous éclaire-t-elle sur l'évolution de la littérature latino-américaine en général? Plusieurs axes pourront être envisagés :

*Voyage, dépaysement, vision de l’autre : Pourra être abordé le thème du Mexique comme terre d’accueil (pour des raisons diplomatiques ou d’exil) et terre de passage du Chili aux Etats-Unis. Jusqu’à quel point le lieu d’écriture peut-il conditionner la langue, le sujet, etc. d’un récit ? Citons, par exemple, le séjour de Pablo Neruda au Mexique et le contact avec les muralistes au cours de sa période de clandestinité. C'est au Mexique qu'il finira de rédiger le Canto General et c'est d'ailleurs au Mexique que sera imprimée l'édition princeps du recueil, illustrée par Diego Rivera, entre autres.

Lorsqu’éclate le Coup d’état du général Pinochet en 1973, de nombreux Chiliens sont contraints d’abandonner leur pays pour se rendre dans 45 pays différents dont le Mexique qui constitue aux côtés du Venezuela, de l’Argentine, du Pérou l’une des destinations les plus sollicitées par les exilés chiliens à cette époque. Citons, entre autres, le cas de Poli Délano (1936) qui, ayant vécu au Mexique entre 1940-1946, y retourne, cette fois-ci en tant qu’exilé, entre 1974-1984. Quant à Roberto Bolaño, après avoir séjourné plusieurs années lui aussi au Mexique (1968-1973), il fait de ce pays sa terre d’exil et y réside pendant trois ans (1974-1977). Que représentent pour eux le Mexique et le Chili et quelle place occupent ces deux espaces dans leur œuvre?

On pourrait imaginer également étendre la réflexion aux personnages étrangers dans le Roman (le sujet chilien au Mexique ou le sujet mexicain au Chili) ou encore à l’espace narratif (le Mexique cadre spatial d’écrits chiliens et vice versa).

Quels rapports entretiennent les auteurs chiliens et mexicains comme Pablo Neruda-Carlos Fuentes, Juan Rulfo-María Luisa Bombal, José Donoso-Carlos Fuentes, entre autres, ainsi que les dirigeants des deux pays ? Quelles incidences ces liens ont-ils eues sur la production littéraire des auteurs concernés et les rapports diplomatiques ?

*Nouvelles frontières génériques : Etant donné l’éloignement géographique, social, culturel, structurel et même politique des deux pays, comparer la production littéraire du Mexique et du Chili pourrait s’intégrer à la réflexion actuelle sur les nouvelles frontières (géographiques et génériques) de la nouvelle littérature hispano-américaine. Existe-t-il des tendances similaires, des sources d’inspiration commune? La tradition littéraire est-elle la même ? La rupture avec la tradition se fait-elle de la même manière ? Après le Crack mexicain et le MacOndo, doit-on parler de « déterritorialisation » ou même de « glocalisation » ?

*« Écrire les crises et douleurs du pays ami » : Dans La gran novela latinoamericana, Carlos Fuentes aborde les littératures mexicaine et chilienne sous l’angle d’une thématique qui leur est commune : la tragédie. Il rend d’ailleurs hommage au lointain pays sud-américain dans ses romans (La frontera de cristal) comme dans ses essais et discours (El siglo que despiertaPalabra e imaginación). Inversement, nous pourrions réfléchir sur l’écriture du féminicide de Ciudad Juárez par Roberto Bolaño.

*Parodie : Certains romans de José Donoso, Roberto Bolaño, Alberto Fuguet, Enrique Serna, Carlos Fuentes parodient le monde des lettres (écrivains et critiques). Quelles critiques communes et différences entre les écrits chiliens et mexicains sont perceptibles ?

*Les auteurs de best-sellers boudés par la critique : Nous pourrions penser en particulier aux auteurs Isabel Allende, Luis Sepúlveda du côté chilien et Laura Esquivel, Ángeles Mastretta du côté mexicain.

 Ces axes ne sont pas limitatifs. En effet, dans un souci de transdisciplinarité, ces échanges entre le Mexique et le Chili peuvent être également envisagés à travers les littératures européennes, latino-américaines, états-uniennes, etc.  

Etant donné que la journée d’étude ne pourra accueillir qu’un petit nombre de participants, nous souhaiterions, en plus des communications qui seront présentées ce jour-là, recevoir des articles qui, après évaluation par le comité de lecture, seraient intégrés au volume.

Les propositions de communications et d’articles, en français ou en espagnol, seront reçues jusqu’au 15 décembre 2016 à : chilimexique@gmail.com 

Une réponse sera envoyée fin décembre. Des informations sur les frais d’inscription et les modalités pratiques seront données ultérieurement aux communicants.

Comité scientifique :

Dante Barrientos Tecún, Professeur des Universités, Aix-Marseille Université.

Karim Benmiloud, Professeur des Universités, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

Pablo Berchenko, Professeur des Universités émérite, Aix-Marseille Université.

José Manuel Camacho, Catedrático, Universidad de Sevilla.

Dominique Casimiro, maître de conférences, Université d’Artois.

Alba Lara Alengrín, maître de conférences, Université Paul-Valéry Montpellier 3.

Pablo Sánchez, Profesor titular, Université de Séville.

Eva Valero Juan, Catedrática, Université d’Alicante.