Questions de société

"Du foutage de gueule comme politique de l'enseignement supérieur" (SLU - 20/01/10)

Publié le par Bérenger Boulay

Du foutage de gueule comme politique de l'enseignement supérieur -

ommuniqué de SLU du 20 janvier 2010

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3347

L'Université placée au coeur du système de l'enseignement supérieur ?

Ce 18 janvier, Valérie Pécresse annonce, comme en récompense auxdirecteurs de petites et moyennes GE (Grandes Ecoles), lesquelsauraient « cédé » dans le faux débat sur les quotas de boursiers, l'ouverture de 100 nouvelles classes préparatoire d'ici à 2011.

Si Valérie Pécresse est vraiment prête à bousculer les« conservatismes » comme elle le répète à l'envi sur le site du MESR ousur les marchés parisiens de sa campagne électorale, qu'elle mette enquestion une fois pour toutes le modèle désormais dominant des classespréparatoires – dont le volume horaire important interdit aux étudiantsde se payer leurs études par un petit boulot – et ce qu'il impliqued'une mise en concurrence, d'autant plus déloyale que financièrementsoutenue par le gouvernement, entre Grandes Écoles et Universités.

Lire la suite.

------------------------------------------

Complément de C. Noille-Clauzade:  les financements ministériels, à partir des données de 2007 (sources: MEN et MESR).

- les 312 000 élèves des STS et CPGE ont reçu 4,2 milliards, soit une moyenne de 13 540 euros annuels par élève.

-en face, les 717 000 étudiants des trois premières années de licence àl'université (hors IUT et écoles d'ingénieurs ou de commerce post-bacs)ont reçu 6,4 milliards (6 431 490 000 euros), soit une moyenne de 8970euros annuels par étudiant.

- Si "on" avaitvoulu aller dans le sens d'une extension du modèle des CPGE et STS,avec le renforcement des horaires et des encadrements professoraux surlequel il repose, il aurait fallu doter les 717 000 étudiants delicence, de 13 540 euros annuels chacun, pour un coût total de 9,7milliards (9 708 180 000 euros).

- Donc, il aurait fallu fairepasser le budget annuel pérenne des trois premières annéesuniversitaires de 6,4 milliards à 9,7 milliards, soit un accroissementde 3,3 milliards d'euros - pour l'augmentation des horaires etl'encadrement des profs. Bien sûr il convient d'ajouter à ces 3,3milliards d'euros un plan d'extension massive des bourses et leslogements aidés pour permettre aux étudiants de faire leurs études àplein temps.

- Pour mémoire, le plan licence = 730 millions sur trois ans...