Édition
Nouvelle parution
D.H.Lawrence, La Femme qui s'enfuit et autres nouvelles

D.H.Lawrence, La Femme qui s'enfuit et autres nouvelles

Publié le par Laure Depretto

D.H. Lawrence, La Femme qui s'enfuit et autres nouvelles

Nouvelles complètes, IV

Nouvelle traduction de l'anglais par Marc Amfreville

Texte et appareil critique de l'édition de Cambridge

Paris: Le Bruit du temps

24 avril 2013, 495 pages

  • ISBN: 978-2-35873-052-5
  • Prix: 25 euros

Présentation de l'éditeur

Ce quatrième et avant-dernier volume est consacré aux treize nouvelles que Lawrence écrivit dans les années 1924-1928, une période encore fortement marquée par le souvenir de ses séjours au Mexique et au Nouveau-Mexique qui donnèrent également lieu à l’écriture des essais réunis dans Matins mexicains que nous avons publié au printemps dernier.

Les nouvelles de ce recueil, le dernier composé par Lawrence lui-même de son vivant, paru en 1928, reflètent une fois encore les errances de leur auteur, toujours en quête d’un départ plus radical, vers des lieux «  où il aurait l’impression de pouvoir se promener sur une crête au bord de l’existence », comme il l’écrit dans une lettre d’octobre 1923.

Dans la nouvelle titre du recueil, la femme qui s’enfuit de l’hacienda où elle vit avec son mari et ses enfants pour partir à la rencontre des dieux inconnus des Indiens chilchuis se laissera passivement conduire jusqu’au sacrifice et à cette dissolution dans la mort qui était déjà l’aboutissement de « L’officier prussien » et de « Chère, ô chère Angleterre », dans les deux recueils précédents.

« Soleil », où une jeune femme s’offre au soleil sicilien pour « dissoudre les nuages noirs et froids de ses idées », préfigure L’Amant de lady Chatterley, même si l’héroïne n’osera pas aller jusqu’au bout de ce que son corps réclame pour se donner au paysan sicilien qui l’a surprise nue.

D’une plume devenue de plus en plus vive, impatiente et sarcastique avec le temps, d’autres nouvelles explorent, à travers des portraits à peine transposés de ses amis ou des souvenirs personnels de sa vie avec son épouse Frieda, les difficultés du couple, la jalousie («  Deux oiseaux bleus »), la confrontation de deux classes sociales (« Jimmy et la femme désespérée  », reflet d’un retour de l’auteur, en 1924, au pays minier de son enfance). Ce «  rire de dérision  », qui surgit ainsi dans l’œuvre en général et dans les nouvelles en particulier, n’est autre qu’un des attributs du dieu Pan, symbole «  d’une relation vivante entre l’homme et l’univers  », auquel, dans ces années-là, Lawrence s’identifie de plus en plus.

 

Les nouvelles éditions de D.H. Lawrence au Bruit du temps

Notre projet de publier dans l’ordre chronologique, et dans une traduction entièrement nouvelle due à Marc Amfreville (prix de traduction Maurice Edgar Coindreau en 2005), l’ensemble des nouvelles de Lawrence telles qu’elles ont été scrupuleusement éditées dans les volumes de la monumentale « Cambridge Edition of the Works of D. H. Lawrence », avec leur appareil critique très précieux, se poursuit avec ce quatrième volume consacré aux nouvelles des années 1924-1928. Il vient compléter les trois recueils précédents : Étreintes aux champs et autres nouvelles, paru en 2009, L'Officier prussien et autres nouvelles, paru en 2011, et Chère, ô chère Angleterre, paru en 2012.

Également au Bruit du temps, les nouvelles éditions illustrées des Croquis étrusques et des Matins mexicains, dans une traduction entièrement nouvelle due à Jean-Baptiste de Seynes.