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Des voix pour l'égalité. Modèles et contre-modèles d'autrices dramatiques aux tribunes de Paris (1789-1918)

Des voix pour l'égalité. Modèles et contre-modèles d'autrices dramatiques aux tribunes de Paris (1789-1918)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Julie Rossello)

Soutenance de thèse

 

Des voix pour l'égalité. Modèles et contre-modèles d'autrices dramatiques aux tribunes de Paris (1789-1918)

 

Le jury sera composé de :

Cecilia M. BEACH (Professeure Alfred University, New-York) Examinatrice 

Danielle CHAPERON (Professeure ordinaire à l’Université de Lausanne) Rapporteure 

Geneviève FRAISSE (Directrice de recherche émérite CNRS, Paris) Examinatrice 

Odile KRAKOVITCH (Conservatrice générale aux Archives nationales, Docteure, Paris) Rapporteure 

Olivier NEVEUX (Professeur ENS de Lyon) Examinateur 

Jean-Loup RIVIERE (Professeur émérite ENS de Lyon) Directeur de thèse 

 

La soutenance se tiendra le lundi 12 décembre à partir de 14h30, à l'ENS de Lyon,  à Gerland, Salle Place de l'Ecole-Site Monod.

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DES VOIX POUR L’ÉGALITÉ 

Modèles et contre-modèles d’autrices dramatiques aux tribunes de Paris (1789-1918) 

 

Le XIXème siècle a été en France le siècle de l’avènement républicain et celui de l’affirmation d’une démocratie libérale et laïque, appuyée sur deux piliers principaux : le suffrage universel masculin et l’affirmation des libertés rendant possible l’exercice de la vie politique au sein d’une démocratie. Ce régime politique exclut encore, à la fin du siècle, les populations nouvellement intégrées à l’Empire colonial et les femmes, alors « citoyennes passives » (Geneviève Fraisse). L’historien Jean-Claude Yon emploie le néologisme de « dramatocratie » pour expliquer la puissance d’influence du théâtre sur l’opinion à Paris, et plus généralement dans la vie publique en France, de la Révolution française à la Première Guerre mondiale. Le théâtre au XIXème siècle, tant par les lois qui régissent sa pratique que par les mœurs qui organisent son rite social, se définit, à l’image de la démocratie française, comme une « dramatocratie » sexuée, d’où les femmes, en tant que créatrices, sont écartées. Pourtant leur absence dans l’histoire ne signifie pas qu’elles ne créèrent pas. Il y eu en effet des « autrices dramatiques » (Aurore Evain). La notion de modèle, (modello), empruntée à l’italien à l’époque de la Renaissance désigne une figure à reproduire, un exemple potentiellement destiné à être imité. Au moyen d’un corpus de textes de vingt-et-une autrices, cette thèse montre comment, de manière égale à leur usage de la presse, des femmes utilisèrent la scène de théâtre pour avancer dans des spectacles publics leurs modèles et contre-modèles politiques. À l’instar de la « dramatocratie », précieuse pour l’historien auquel elle « offre une opportunité exceptionnellement riche pour comprendre la société parisienne, et plus généralement française, du XIXème siècle » (Jean-Claude Yon), certaines pièces d’autrices dramatiques jouées sous cette ère, opèrent comme des révélateurs pour appréhender leurs voix. 

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Suite au plan vigipirate, le service de sécurité de l'établissement me demande de lui faire parvenir une liste des assistants à la soutenance. Si vous souhaitez participer, pourriez-vous me renvoyer un mail avant le 6 décembre afin de pouvoir faire parvenir la dite "liste".

Julie Rossello-Rochet (julierossello@gmail.com)