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Dérision et autodérision en littérature arabe

Dérision et autodérision en littérature arabe

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Stagiaire DAC)

Les Jeudis de l'IMA
Un espace de réflexion et de débat autour des cultures et des savoirs du monde arabe.

21 octobre 2004

Dérision et autodérision en littérature arabe

18 h 30, salle du Haut Conseil

Le roman arabe moderne ne connaîtrait-il qu'un registre unique, tout de grandiloquence, d'intimisme et de tragédie comme le relèvent certains critiques ? Une chose est sûre: la dérision et l'autodérision, qui sont à la base du roman moderne en Occident ou en Amérique Latine, semblent être une pratique mineure sinon inexistante dans l'écriture romanesque arabe. Cette posture de culture, d'écriture et d'imaginaire dans laquelle l'écrivain se débarrasse de son narcissisme pour rire de soi-même trouve sa meilleure illustration avec l'écriture d'un Kafka et d'un Borgès, qui élevèrent l'autodérision au rang de véritable art. Prenant appui sur leur modèle, quelques rares auteurs arabes ont réussi, à travers des récits dépouillés, légers et burlesques, à nous transmettre, sans fioriture, leur parcours, leurs phantasmes et leurs revers. Retour sur leur expérience.



Avec: Rachid el-Daïf, romancier libanais. Il enseigne la littérature arabe à l'Université libanaise de Beyrouth depuis vingt-cinq ans. Son premier livre s'intitule L'Eté au tranchant de l'épée (Sycomore, 1979). Parmi ses publications les plus récentes, deux romans Learning English (Actes Sud, 2002), et Qu'elle aille au diable, Merryl Strip ! (Actes Sud, 2004).
Renaud Ego, écrivain et critique d'art. Outre ses essais, poèmes et récits, il mène un travail de réflexion sur la peinture et la littérature, en particulier sur la question de l'image, commune à ces deux disciplines. Collaborateur de plusieurs revues, il est membre du comité de rédaction de La Pensée de Midi et enseigne dans une école d'art à Paris. Il fera prochainement paraître un livre de poèmes, L'Objet de la vision.
Leïla Marouane, de son vrai nom Leyla. Z. Mechentel, est née à Djerba, Tunisie. Journaliste en Algérie, puis en France, elle se consacre exclusivement à l'écriture romanesque depuis 1996, et refuse de rentrer en Algérie, le pays de ses parents, tant que les lois qui le régissent sont en défaveur des femmes. Elle vit à Paris depuis 1990. Elle a publié trois romans en France : Ravisseurs (Julliard, 1998), La Fille de la casbah (Julliard, 1996) et Le Châtiment des hypocrites (Seuil, 2001).


Débat animé par François Zabbal, rédacteur en chef de Qantara.