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De la page blanche aux salles obscures : ré-adaptations

De la page blanche aux salles obscures : ré-adaptations

Publié le par Julien Desrochers (Source : http://cfp.english.upenn.edu/)

 

"De la page blanche aux salles obscures : ré-adaptations"

 

31 mai – 1er juin 2007, Université de Bretagne Sud – Lorient.

 

Dans ce deuxième volume de « De la page blanche aux salles obscures », colloque organisé conjointement par l’université de Bretagne Sud et l’université Paris 3- Sorbonne Nouvelle, nous examinerons ce qui amène les scénaristes, réalisateurs et producteurs à ré-adapter des œuvres littéraires déjà portées à l’écran auparavant. Après plus d’un siècle de cinéma, certaines œuvres littéraires, certains auteurs, voire certains personnages, semblent « réadaptables » à l’infini, tandis que d’autres paraissent plus pertinents à certaines époques, ou dans certains contextes. Cette envie de réinterpréter un roman, une pièce de théâtre, ou tout autre récit, peut refléter un désir d’améliorer ou de perfectionner la première (ou la seconde, la troisième) version, ou révéler simplement le désir de chaque génération d’avoir son propre Hamlet, ou de proposer sa vision de Becky Sharp. De nouvelles lectures critiques d’une œuvre peuvent-elles susciter ou inspirer de nouvelles adaptations (comme le Mansfield Park de Patricia Rozema) ? On ne peut oublier que ces films constituent aussi souvent des investissements relativement sûrs pour les producteurs, les films bénéficiant de l’aura de grands succès de librairie ou d’œuvres inscrites dans le canon littéraire classique. Néanmoins, la dimension commerciale ne peut éclipser le rôle des films dans le renouvellement des interprétations d’une œuvre donnée. Ainsi, les progrès technologiques ont permis de représenter visuellement l’audace imaginative de récits merveilleux ou de science fiction (Le Seigneur des Anneaux, La Planète des Singes, Charlie et la Chocolaterie), ou de rechercher un idéal d’« authenticité » dans la représentation d’époques passées. La différence entre une ré-adaptation et un remake semble parfois ténue, et l’on peut se demander si ces films ne finissent pas par adapter avant tout les versions filmiques précédentes, plutôt que le texte de départ (comme le Frankenstein de Kenneth Branagh). C’est ainsi un dialogue multiple que nous étudierons lors de ce colloque, entre texte et film, mais aussi entre les films eux-mêmes, qui influencent peu à peu aussi notre manière de lire et enrichissent ainsi notre interprétation du texte source.

 

 

Quelques axes suggérés :

 

dimensions sociales, economiques, ou littéraires, du phénomène de ré-adaptation analyses comparées de plusieurs adaptations d’un même texte ou d’un même auteur réadaptation ou remake ? le succès de la ré-adaptation la ré-adaptation dans différents formats, voire différents média : comparaison entre des films, téléfilms, et mini séries télévisées par exemple réadaptations de la littérature anglophone dans d’autres contextes culturels (les adaptations shakespeariennes de Kurosawa, les récentes adaptations indiennes de Jane Austen ou de Shakespeare, les teen movies américains comme Clueless ou O) dialogue multiple et influences croisées : lorsqu’un film adapte un texte, puis donne lui-même lieu à une adaptation textuelle ou filmique (comme Pride and Prejudice, du roman de Jane Austen à la mini série BBC, au roman d’Helen Fielding Bridget Jones’s Diary, lui-même adapté au cinéma / ou les variations autour de In Cold Blood et de la figure de Truman Capote : son roman, adapté par Richard Brookes, puis les deux biographies de l’écrivain elles mêmes récemment adaptées au cinéma).

 

Tout autre angle d’approche sera bienvenu.

 

Merci d’envoyer vos propositions de communication en anglais ou en français (300 mots maximum) ainsi qu’une brève notice biographique àShannon Wells-Lassagne etAriane Hudelet avant le 15 janvier 2007.