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De « la littérature orale » comme patrimoine. Regards croisés. En hommage à L. Messaoudi (Oujda, Maroc)

De « la littérature orale » comme patrimoine. Regards croisés. En hommage à L. Messaoudi (Oujda, Maroc)

Publié le par Marc Escola (Source : Tijjini Mustapha)

 

UNIVERSITÉ MOHAMMED PREMIER

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Oujda (Maroc)

 

« Litt’Orale » Rencontre

    La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Mohammed Premier, Oujda (Maroc), organise dans le cadre des activités de son  Centre d’Etudes Doctorales (Lettres, Sciences Humaines et Arts), en partenariat avec le Laboratoire : Langues, cultures et communication(BNFB) et le Département de Langue et Littérature Françaises, une rencontre internationale :

De la littérature orale comme patrimoine :

Regards croisés.

En hommage à Leïla Messaoudi

(1ère édition),

les 07 et 08 avril 2016

Lieu : FLSH, Oujda

 

  «La littérature orale » n’est ni une collection d’objets à contempler, ni un ensemble de « carcasses » ramassées au fil du temps ; les rituels de ses énonciations n’envisagent pas, non plus, qu’elle puisse être réduite à des usages occasionnels pour des « bricolages » culturels événementiels ; les valeurs qui lui sont inhérentes se constituent et se maintiennent par la tradition, et, donc, par des paramètres contextuels et des  modes de transmission particuliers.

Les tentatives de définir cette littérature en catégories formelles, semblent peu concernées par l’effort de distinguer les épaisseurs constitutives de la consistance et de la stabilité de chaque genre (disons : conte, proverbe, poésie, rite, chant, chanson, etc.). Ces épaisseurs pourraient rendre intelligible la manière dont les valeurs sont exprimées, renforcées par l’adhésion collective et, enfin, admises et validées. Cet angle, ne vaut-il pas la peine d’être considéré : après tout, la tradition orale fonctionne à plusieurs égards comme ensemble cohérent de références pour la vie en société ? En tout cas, comme composante importante du patrimoine immatériel, cette littérature assure des fonctions non seulement en tant que source d’inspiration artistique mais, aussi, en tant que base de validation culturelle ; sa force est, aussi, de montrer comment elle se pense dans une société sans cesse amenée à parier, sans se targuer ni se prévaloir, sur son seul patrimoine en en tirant les richesses qui lui permettent de comprendre ses besoins. Dans cette perspective, faut-il encore la soumettre à des structures généralisantes, la considérer en re-produisant des modèles d’analyse pour les valider ou, plus encore, la penser uniquement en termes de descriptions formelles et de classifications d’après des (ir)régularités ? Ce n’est pas suffisant : les horizons, à travers des regards différents (croisés), devraient imposer des points de vue à partir desquels il soit possible d’examiner les structures telles qu’elles s’articulent aux valeurs culturelles et, aussi, aux (trans)formations sociales pour constater que, bien souvent, ce que l’on pourrait croire laissé derrière nous, peut toujours réapparaître devant nous, comme « avenir », sous des formes imprévisibles.

Si la transmission de la littérature orale est liée à la tradition, il est bien possible de dégager de ce lien un heureux pléonasme selon le sens de tradere, hérité du latin : transmettre, livrer… Ainsi la tradition orale est-elle une action qui attribue aux valeurs la force de « s’instituer » comme telles au sein de la société. Cette action mérite d’être interrogée d’un point de vue méthodologique : comment dégager de cette tradition les procédures par lesquelles les savoirs figuratifs se constituent comme valeurs culturelles ? Et comment se constitue la validation de ces valeurs : ses « origines », ce qu’elle suppose comme pouvoir, ce qu’elle implique comme orientations d’idées dans un sens prospectif ?... La liste des questions est  ouverte.

L’on sait que ce qui fait de ce patrimoine un véritable héritage est, d’abord, lié à ce « discours collectif » que la société élabore à sa manière pour se (re)connaître et se faire (re)connaître. S’agissant d’un héritage, le discours qui s’y rapporte suppose, en effet, qu’il soit (plus ou moins) codé. Les savoirs qu’il révèle sont liés aux valeurs qu’il transmet : du sens rehaussé et agrémenté, de manière permanente, par une sorte de fraîcheur qui émerge à travers les relations entre ce qui est dit et ce qui est retenu à distance de la littéralité des objets dont on parle.

Les ébauches de formulation des savoirs, la tradition orale les « gère » de manière cohérente, en les actualisant sous forme de valeurs liées, justement, aux phénomènes par lesquels la société entretient des rapports au monde. Il s’agit de particularités culturelles et, donc, identitaires, exprimant des représentations que la société se construit sur elle-même, se fait d’elle-même, en même temps qu’elle les donne à voir à travers son devenir, son avenir et ses propres appréciations sur ce « devenir-avenir ». Des regards croisés pourraient montrer que ces aspects relèvent, aussi, de ce terrain de  la littérature orale.

C’est pour dire que cette première rencontre qui se tiendra à Oujda, espère contribuer à la valorisation du patrimoine immatériel d’ici et d’ailleurs ; l’objectif sera particulièrement attentif à toutes les propositions où l’idée centrale est de porter le débat en menant des regards croisés sur (un peu) de la littérature dite orale comme patrimoine : valeurs et transmission…

On accueillera, donc, des recherches et communications portant sur :

- les diverses formes de littérature orale dans l’oriental marocain et ailleurs ;

- des comparaisons entre des formes orales et leurs variations dans le temps et dans l’espace ;

-des essais de théorisation pluridisciplinaire de cette littérature pour montrer comment elle s’articule à d’autres champs scientifiques ;

-toute proposition pour en montrer la dimension transversale et, entre autres, l’actualité.

 

Comité d’organisation : N. Mouaden, M. Kembouche, E. Kaddouri, J. LFareh,       M. Tijjini, A. Bezzazi.

 

Comité scientifique : M. Kembouch, M. Ben Brahim, J. Lfareh, C. Fintz, A. Jarhnine, E. Kaddouri, M. Rispail, A. Sabia, M. Taïfi, T. Yacine, A. Bezzazi.

 

 

SOUMISSION DES RÉSUMÉS : 15 janvier 2016

RÉPONSE DU COMITÉ : 30 janvier 2016

 

Les soumissions seront envoyées par courrier électronique à :

mkembouche@yahoo.fr et othmansliman@gmail.com ,

ou par voie postale à : « Litt’Orale », Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Mohammed Premier, Oujda (Maroc).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche de participation :

 

 

 

 

Prénom :………………………………….

 

Nom :…………………………………….

 

Institution (organisme) :………………..

 

Téléphone : ……………………………..

 

Intitulé (titre de la communication) :…………………………………….

 

Résumé : ……………………………………………