Le principal syndicat des enseignants du secondaire, le Snes-FSU, aappelé jeudi les personnels de l'éducation à "refuser" le projet deréforme du lycée présenté jeudi par le ministre de l'Educationnationale Luc Chatel, tandis que le SE-Unsa a jugé que "ça avance".

Dansun communiqué commun avec le premier syndicat des professeurs de sport,le Snep-FSU, le Snes "considère que ce projet ne saurait répondre auxdifficultés des élèves" et "appelle l'ensemble des personnels à (le)refuser".

En particulier, Snes et Snepcritiquent "l'autonomie" des lycées, car Luc Chatel veut confier, seloneux, "la gestion de plus du tiers des horaires aux établissements,ainsi que la "réduction des horaires disciplinaires".

Leprojet de réforme prévoit notamment de créer deux heures par semained'accompagnement personnalisé pour les lycéens, mais à horaire globalconstant, ce qui devrait entraîner des baisses d'horaires de certainesdisciplines.

Pour le Snes et le Snep, "lagrève du 24 novembre est l'occasion de signifier massivement augouvernement le rejet de sa politique éducative".

De son côté le SE-Unsa, troisième syndicat du secondaire, a estimé dans un communiqué que, sur le lycée, "on avance".

LeSE-Unsa est notamment satisfait "de voir affirmée l'importance del'exploration en seconde, de la formation commune en première, de lapréparation aux études supérieures en terminale". Il est égalementsatisfait de l'accompagnement personnalisé et "de voir tenus lesengagements du ministre de maintenir dans les grilles les volumeshoraires actuels".

"Cette avancée rendd'autant plus incompréhensible et inquiétante la surdité du ministèresur la question de la formation des enseignants", dont l'aspect "quasiexclusivement disciplinaire (...) risque de compromettrel'appropriation de la réforme par les acteurs du lycée", conclut leSE-Unsa.