Essai
Nouvelle parution
D. Fassin, La Vie. Mode d'emploi critique

D. Fassin, La Vie. Mode d'emploi critique

Publié le par Marc Escola (Source : Éditions du Seuil)

La Vie. Mode d'emploi critique

 

Didier Fassin

Seuil, La Couleur des idées
Date de parution 11/01/2018
18.00 € TTC
192 pages
EAN 9782021374711

 

Comment concevoir la vie dans sa double dimension du vivant et du vécu, de la matière et de l’expérience ? À cette question, la philosophie et, plus récemment, les sciences sociales, ont apporté toutes sortes de réponses, privilégiant souvent l’une ou l’autre de ces dimensions – le biologique ou le biographique. Est-il toutefois possible de les penser ensemble et de réconcilier ainsi les approches naturaliste et humaniste ? S’appuyant sur une série de recherches conduites sur trois continents, Didier Fassin s’y emploie en mobilisant trois concepts : les formes de vie, les éthiques de la vie et les politiques de la vie.

Dans la condition des réfugiés et des demandeurs d’asile, à travers le geste humanitaire et le sacrifice pour une cause, à la lumière des statistiques de mortalité et des modalités de calcul des indemnités de décès, à l’épreuve, enfin, d’une enquête généalogique et ethnographique, l’économie morale de la vie révèle de troublantes tensions dans la manière dont les sociétés contemporaines traitent les êtres humains.

Une fois assemblées, comme dans un puzzle, les pièces de cette composition anthropologique, une image apparaît : celle, troublante, des vies inégales.

Didier Fassin est professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’EHESS. Il est notamment l’auteur, au Seuil, de La Raison humanitaire, La Force de l’ordre, L’Ombre du monde et Punir. Une passion contemporaine.

Table des matières…

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On peut lire sur nonfiction.fr un entretient avec l'auteur…

Et sur laviedesidees.fr:

"L’inégalité des vies humaines", par Perig Pitrou (en ligne le 11 novembre 2019)

Entre naturalisme et humanisme, à mi-chemin de Perec et d’Adorno, Didier Fassin propose d’envisager les vies humaines selon la variable d’évaluation que leur accorde l’environnement social. Aux morales de compassion se substitue alors l’exigence de justice.