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Georges Bataille, un « vieil ennemi du dedans » pour le surréalisme ? (Paris)

Georges Bataille, un « vieil ennemi du dedans » pour le surréalisme ? (Paris)

Publié le par Philippe Robichaud (Source : Marie-Paule Berranger)

Marie-Christine LALA, «Georges Bataille, un « vieil ennemi du dedans » pour le surréalisme ?»

Séminaire Critiques du surréalisme, Salle D37, Université Paris 3, 13 rue Santeuil, 75005 Paris

Nous commencerons par retracer les circonstances dans lesquelles Georges Bataille en appelle, à partir de 1946, à une « possibilité » qui définirait le surréalisme, tout en soutenant le paradoxe que cette définition puisse lui advenir et soit rendue possible par l’action toujours continuée de « son vieil ennemi du dedans » (OC XI, 31) : Bataille lui-même. C’est cette constance qui nous intéresse ici car, si la polémique fut rude et connut son acmé dans les années trente après que Breton en fit entendre les premiers échos dès le second Manifeste, il n’en demeure pas moins que le point de vue critique de Bataille perdure en une sorte de défense et illustration d’un « grand surréalisme » à venir. Pour lui, le surréalisme n’est pas un mouvement quelconque, épisodique, mais il participe des grands mouvements historiques où les formes de la sensibilité humaine se déterminent. C’est parce que le possible du surréalisme se définit dans la perspective inouïe de la libération humaine sur le plan de l’art, de la morale et de la politique, qu’il importe pour Bataille d’en mener la critique, de telle sorte que chaque génération nouvelle retrouve le secret de cette énergie qu’aura décidément cristallisée le nom de Rimbaud.