Critique, n° 881 : "Jacques Rancière : scènes des temps modernes"
Minuit, 2020
96 pages
ISBN : 9782707346506
12.00 €
Jacques Rancière aime à le rappeler, « il n’y a pas un mais des temps modernes », et tout diagnostic du présent doit s’efforcer de mettre au jour un certain « montage de temps » disparates qui constitue une version possible du moderne. De là son intérêt pour les transformations parallèles du récit historique et de la fiction littéraire (de Marx à Auerbach et de Woolf à Sebald), pour le cinéma (Vertov, Pedro Costa ou Béla Tarr), mais aussi pour la danse, la photographie, et plus récemment l’art des jardins. De là aussi une méthode qui consiste à exhiber et à analyser dans chaque cas des « scènes » qui sont autant de laboratoires où s’inventent les formes précaires et incertaines d’un temps commun.
C’est ce moment de son travail – le plus récent – qu’interrogent les textes ici réunis par Dork Zabunyan (Nathalie Delbard sur la photographie, Paul Sztulman sur le paysage) et que commente Jacques Rancière lui-même dans un entretien avec Fabienne Brugère.
Lire sur Cairn…
Sommaire
Dork ZABUNYAN : Le pari de Jacques Rancière
Nathalie DELBARD : Désordres photographiques
Paul SZTULMAN : Le jardin change de natur
ENTRETIEN
Jacques RANCIÈRE : La pensée des bords*
Claire SALLES : Trois milliards d’images par jour
Pascale FAUTRIER : Natacha, Nathalie et Sarraute. La biographie à l’épreuve du tropisme
Laurent JENNY : L’image en chemin
NOTE
Matthieu LETOURNEUX : Le polar américain, témoin de son temps