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Création, recréation et distorsion de l'image dans les littératures francophones (ACLF / CIEF)

Création, recréation et distorsion de l'image dans les littératures francophones (ACLF / CIEF)

Publié le par Laure Depretto (Source : Stefania Cubeddu)

Création, recréation et distorsion de l’image dans les littératures francophones

Colloque annuel ACLF, Association Chercheurs en Littératures Francophones
Avec le soutien du CIEF, Centre International d’Études Francophones
Université Paris-Sorbonne

7 et 8 juin 2013


    Dans un monde de plus en plus influencé par les représentations visuelles, la littérature en tant qu’expression privilégiée de l’homme et des humanités se positionne et évolue dans un rapport étroit à l’image. Création marquée par l’œil de l’écrivain, l’œuvre littéraire élabore et propose au lecteur des images comme représentations du monde, de soi et de l’autre. En ce sens, les images mises en discours, façonnées et véhiculées par la littérature sont susceptibles d’être déformées par la subjectivité et l’intention de l’écrivain.


    Si l’on peut considérer la littérature comme un corps textuel, l’œil, tant du point de vue de l’image décrite que de ses « re-présentations », fait état de distorsions à plusieurs degrés, qui sont autant de significations sémantiques et graphiques. Le texte se fait corps de passage des images, du groupe social et de l’auteur lui-même, livrant au lecteur une image distendue, déformée. À travers quels procédés discursifs ces images, passées au prisme du corps textuel, sont-elles « rendues » au monde ? Quel pouvoir leur attribuent les écrivains ? Quels rapports entretient la littérature avec les autres expressions artistiques qui se tournent naturellement vers l’élaboration des images ? 



    Les littératures francophones ont été depuis leur naissance des témoins perméables de grands bouleversements du monde. Que ce soit pendant les périodes de découvertes guidées par les mouvements colonisateurs ou lors des changements majeurs qu’ont connus les sociétés tout au long du XXe siècle, les écrivains francophones ont porté leur regard sur les imaginaires. L’extrême contemporain dans lequel s’inscrivent ces productions littéraires confirme la possibilité d’y étudier l’évolution continue du traitement textuel de l’image.  



Voici quelques pistes de réflexion :


- Approches théoriques : discours et mise en texte dans les représentations de l’image dans la littérature et les arts, quelle théorie pour penser l’image en littérature ?


- Image et psychisme dans le texte littéraire : images de l’inconscient, hallucinées, ou façonnées par la schizophrénie, l’expression de l’aliénation par le biais de l’image. 


- L’écriture littéraire comme image métatextuelle : entre texte et calligraphie, le corps textuel en mouvement, la création d’une mise en abyme comme image textuelle.


- La littérature et les arts tournés vers l’image : la théâtralité du texte littéraire, l’aller-retour entre le texte littéraire et l’expression cinématographique, l’hypotypose comme expression littéraire de la peinture. 


- Musique et récit : élaboration de la synesthésie, écriture, musique et oralité dans la construction d’une image.


- Littérature, documentaires et reportages : le travail de déconstruction et/ou reconstruction du réel ; la force du récit dans les images d’époque ; la photographie : récits d’images fixes ?

La publication des actes du colloque est envisagée.

Les propositions (300 mots), accompagnées d'une notice bio-bibliographique, sont à envoyer, au plus tard le 15 février 2013, à Claudia Canu et Victoria Famin, à l’adresse suivante :


colloque.aclf@gmail.com



Une fois la proposition acceptée, les frais d'inscription au colloque, de 50 €, sont à envoyer à l'ordre de l'ACLF, 1, rue Victor Cousin, 75005 Paris.