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Contribution d’Antoine Culioli à la linguistique anglaise : 1960 – 2020 (Revue Anglophonia)

Contribution d’Antoine Culioli à la linguistique anglaise : 1960 – 2020 (Revue Anglophonia)

Publié le par Marc Escola (Source : Nathalie Vincent-Arnaud)

APPEL A CONTRIBUTIONS POUR LA REVUE ANGLOPHONIA :

Contribution d’Antoine Culioli à la linguistique anglaise : 1960 – 2020

 

Les propositions d'articles intégralement rédigés sont à envoyer à francoise.doro-megy@u-pec.fr, valerie.bourdier@u-pec.frrieu.colette@gmail.com et henri.le-prieult@univ-tlse2.fr avant le 15 décembre 2020. Merci de suivre les consignes de soumission disponibles ici : https://journals.openedition.org/anglophonia/353

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Fully written paper proposals should be sent to francoise.doro-megy@u-pec.fr, valerie.bourdier@u-pec.frrieu.colette@gmail.com and to henri.le-prieult@univ-tlse2.fr before December 15th 2020. Please follow the guidelines for submission available on the following page: https://journals.openedition.org/anglophonia/353

 

Ce numéro d’Anglophonia propose un hommage au linguiste Antoine Culioli (1924-2018) dont les travaux et engagements universitaires ont profondément marqué la communauté des linguistes anglicistes en France.

Comme le rappelle la notice récemment rédigée sur le CTLF (Corpus des Textes Linguistiques Fondamentaux)[1], Antoine Culioli, agrégé d’anglais, a commencé sa carrière en recherche par une thèse, soutenue à la Sorbonne, sur l'étude du subjonctif et de la coordination en moyen-anglais. Dix ans plus tard, s’affranchissant de la Sorbonne, il a co-fondé l’Université Paris 7 (aujourd’hui Université Paris Diderot) pour y créer un département de civilisation anglophone qui deviendra l’Institut d’Études Anglophones Charles V (1970-2012).

Il a également créé, en 1972, sur le campus de Jussieu, le Département de Recherches Linguistique (DRL) pour y diriger des recherches sur de nombreuses langues, qui y sont toujours étudiées (chinois, japonais, grec, langues africaines et slaves, etc.).

Parallèlement, il a continué à former des linguistes anglicistes à l’Institut d’Études Anglophones Charles V (Danielle Bailly, Janine Bouscaren, Alain Deschamps, Eric Gilbert, Marie-Line Groussier, Jacqueline Guillemin-Flescher, Ruth Huart, Claude Rivière, Marina Yaguello, etc.) et au sein d’autres universités. Citons quelques collaborations, dont la liste ne saurait être exhaustive : Jean Chuquet, Jean-Louis Duchet, Marc Fryd, Jacqueline Guéron, Albert Hamm, Jean-Jacques Lecercle, Jean-Claude Souesme, Anne Trévise. Son influence a été si large que ces noms résonnent comme un véritable symbole de transmission passionnée de la réflexion sur le langage.

Ainsi, dans les années 80, se développe un réseau de linguistes anglicistes culioliens, séduits par une nouvelle approche du langage proposée dans une théorie convaincante et innovante. Aujourd’hui, quarante ans après, une communauté plus vaste de spécialistes de langues diverses prolonge et amplifie les perspectives énonciatives. En témoignent, par exemple :

  • la parution du recueil pluridisciplinaire Bédouret-Larraburu, S. & Copy, C. (2018) [2],
  • le numéro collectif de L’Information grammaticale (2019)[3] soulignant le lien entre recherche théorique et appliquée,
  • la traduction en italien des textes fondateurs (De la Mantia, 2015) [4]
  • les articles sur l’ajustement dans Filippi-Deswelle (2012)[5]

Ces travaux renforcent chacun le « magnifique testament[6] » légué par Antoine Culioli avec le tome 4 de Pour une linguistique de l’énonciation[7] (publication posthume).

Nous souhaitons, par cet hommage, montrer l’actualité des linguistes anglicistes dont la réflexion se déploie dans un cadre énonciativiste culiolien. Ce volume se donne pour objectif de donner libre cours à une expression collective variée du point de vue des objets d’étude et des spécialités (marqueurs, genres de discours / phonologie, morphosyntaxe, sémantique, lexicologie, synchronie, diachronie, didactique, psycholinguistique…) tout en s’appuyant sur des fondements épistémologiques homogènes. 

Les contributeurs sont invités à développer leur réflexion à partir d’observables, selon une méthodologie décrite en ces termes par Antoine Culioli (1999, 66)[8] : « Pas de linguistique sans observations profondément détaillées ; pas d’observations sans théorie des observables ; pas d’observables sans problématique ; pas de problématique qui ne se ramène à des problèmes ; pas de problèmes sans la recherche de solutions ; pas de solutions sans raisonnement ; pas de raisonnement sans système de représentation métalinguistique ; pas de système de représentation métalinguistique sans opérations, en particulier sans catégorisation ; pas de catégorisation sans transcatégorialité. »

Les articles pourront montrer l’apport de la théorie culiolienne dans le domaine de l’explication des faits de langue en linguistique anglaise ou en linguistique contrastive avec anglais.  Toutes les spécialités de l’oral et de l’écrit mentionnées ci-dessus sont acceptées. Nous encourageons les co-écritures d’articles, les travaux fondés sur des corpus numérisés, ainsi que les approches pluridisciplinaires à partir de l’anglais.

Les coéditrices : Valérie Bourdier, Françoise Doro-Mégy et Colette Rieu

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CALL FOR PAPERS

English Scholars’ tribute to Antoine Culioli

This issue of Anglophonia is a tribute to the linguist Antoine Culioli (1924-2018) whose academic output and commitment to university life have deeply influenced the community of scholars in the field of English linguistics in France. As the recent note about the CLTF[9] (Corpus des Textes Linguistiques Fondamentaux) explains, Antoine Culioli started his career as a researcher with a thesis he presented at Sorbonne University. It was dedicated to the study of subjunctive and coordination in Middle English. Ten years later, he parted from the Sorbonne and took an active part in the creation of the University Paris 7 (which is now called University Paris Diderot) where he brought into existence the department of Civilisation (which later became the Charles V institute).

In 1972, he also laid the foundations of a linguistics department, known as the Département de Recherches Linguistiques (DRL) on the Jussieu campus. He supervised research on various languages, including Chinese, Japanese, Greek, African and Slavic languages…), which are still studied today in the department.

In the same period, he contributed to the training of academics in English linguistics in the Institut d’Études Anglophones Charles V (Danielle Bailly, Janine Bouscaren, Alain Deschamps, Eric Gilbert, Marie-Line Groussier, Jacqueline Guillemin-Flescher, Ruth Huart, Claude Rivière, Marina Yaguello for instance) and also in other universities. Here is a non-exhaustive list of names which embody his collaboration with other universities: Jean Chuquet, Jean-Louis Duchet, Marc Fryd, Jacqueline Guéron, Albert Hamm, Jean-Jaques Lecercle, Jean-Claude Souesme, Anne Trévise. This list serves as an illustration of the broad extent of Culioli’s influence in the field of linguist scholarship in France.

During the1980s, a network of Culiolian English specialists developed, all convinced by the new approach of language enhanced by Culioli’s theory. Today, forty years later, a larger community of linguists, working on various languages are extending the theory, as can be seen, for instance, in the following:

  • the publication of the pluridisciplinary book Bédouret-Larraburu, S. & Copy, C. (2018) [10],
  • the collective issue of L’Information grammaticale (2019)[11] which highlights the link between theoretical issues and applied linguistics,
  • the translation of basic Culiolian texts into Italian in De la Mantia (2015) [12]
  • the articles on the concept of “adjustmtent” (l’ajustement) in Filippi-Deswelle (2012)[13]

These references all echo the testimony left by Antoine Culioli in his posthumous publication: the fourth volume of Pour une linguistique de l’énonciation[14]. This work was characterized by Diacritik as a “magnificent testimony”.[15]

The aim of this issue of Anglophonia is to offer current insights into English studies in the framework of the Theory of Enunciative and Predicative Operations (TEPO). It aims at gathering a collective expression of enunciative studies based on the same epistemological ground, regardless of the variation in the objects of studies (markers, discursive genres, phonology, morphosyntax, semantics, lexicology, synchronic or diachronic approaches, didactics, psycholinguistics, etc.).

Contributors are invited to submit papers based on the methodology described in terms of observable phenomena (observables) in Antoine Culioli (1999, 66)[16] : « There is no linguistics without a detailed observation of linguistic facts; there is no observation without a theory of observable phenomena; there is no observable phenomena without a research question; no research question without search for solutions; no solutions without reasoning; no reasoning without a system of metalinguistic representation; no system of metalinguistic representation without operations, in particular without categorisation; no categorisation without transcategoriality.”

Emphasis in the contributions should be placed on the importance of the enunciative framework applied to any specific grammar point (faits de langue), any field of English linguistics, including contrastive linguistics. Both oral and written approaches are welcome.

We also encourage co-writing, corpus-based approaches and multidisciplinary fields involving English.

Co-editors : Valérie Bourdier, Françoise Doro-Mégy et Colette Rieu

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Calendrier

Publication de l’appel : novembre 2019

Soumission des propositions d’articles : 15 décembre 2020

Examen par le comité de lecture : janvier-mars 2021

Retour des articles finalisés : septembre 2021

Publication du numéro : automne 2021

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Contacts : francoise.doro-megy@u-pec.fr; valerie.bourdier@u-pec.fr ; rieu.colette@gmail.com

 

 

[1]   À consulter sur http://ctlf.ens-lyon.fr/n_fiche.asp?num=5350

[2]    Bédouret-Larraburu, S. & Copy, C. (Ed.) 2018, L’épilinguistique sous le voile littéraire : Antoine Culioli et la TO(P)E, Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour.

[3]  Camus, R. (Ed.) 2019, L’actualité de la théorie d’Antoine Culioli, L’Information grammaticale n°161, Paris.

[4]   Culioli, A. 2015, L’arco e la freccia : scritti scelti, Francesco de la Mantia (trad. et ed.), Bologne, Il Mulino.

[5]  Filippi-Deswelle, C. (Ed.) 2012, L’ajustement dans la TOE d’Antoine Culioli, Coll. Épilogos, 3, Publication électronique de l’ERIAC, Rouen.

[6]   L’expression « magnifique testament » est emprunté à la revue en ligne Diacritik, « Antoine Culioli (1924-2018) : Figure majeure de la linguistique contemporaine »,  https://diacritik.com/2018/02/12/antoine-culioli-1924-2018-figure-majeure-de-la-linguistique-contemporaine/

[7]  Culioli, A. 2018, Pour une linguistique de l’énonciation, Tome 4, Rémi Camus (ed.), Limoges, Lambert Lucas.

[8]   Culioli, A. 1999, Pour une linguistique de l’énonciation, Tome 3, Janine Bouscaren (ed.), Paris, Ophrys.

[9]   http://ctlf.ens-lyon.fr/n_fiche.asp?num=5350

[10]   Bédouret-Larraburu, S. & Copy, C. (Ed.) 2018, L’épilinguistique sous le voile littéraire : Antoine Culioli et la TO(P)E, Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour.

[11]  Camus, R. (Ed.) 2019, L’actualité de la théorie d’Antoine Culioli, L’Information grammaticale n°161, Paris.

[12]  Culioli, A., 2015, L’arco e la freccia : scritti scelti, Francesco de la Mantia (translation & ed.), Bologne, Il Mulino.

[13]  Filippi-Deswelle, C. (Ed.) 2012, L’ajustement dans la TOE d’Antoine Culioli, Coll. Épilogos, 3, Publication électronique de l’ERIAC, Rouen.

[14]  Culioli, A. 2018, Pour une linguistique de l’énonciation, Tome 4, Rémi Camus (ed.), Limoges, Lambert Lucas.

[15]  Revue en ligne Diacritik, « Antoine Culioli (1924-2018) : Figure majeure de la linguistique contemporaine » voir https://diacritik.com/2018/02/12/antoine-culioli-1924-2018-figure-majeure-de-la-linguistique-contemporaine/

[16]  Culioli, A. 1999, Pour une linguistique de l’énonciation, Tome 3, Janine Bouscaren (ed.), Paris, Ophrys. « Pas de linguistique sans observations profondément détaillées ; pas d’observations sans théorie des observables ; pas d’observables sans problématique ; pas de problématique qui ne se ramène à des problèmes ; pas de problèmes sans la recherche de solutions ; pas de solutions sans raisonnement ; pas de raisonnement sans système de représentation métalinguistique ; pas de système de représentation métalinguistique sans opérations, en particulier sans catégorisation ; pas de catégorisation sans transcatégorialité. » (Traduit en anglais par les éditrices).