Questions de société

"Contre la rigueur à l'anglaise, la seule résistance étudiante" (Rue 89, 06/12/2010) + revue de presse (SLU 07/12/10)

Publié le par Arnaud Welfringer

Sur SLU le 07/12/10: Revue de presse anglaise à l'heure de la hausse des frais d'inscription

Les membres du Parlement vont voter le 9 decembre sur les droits d'inscriptions, alors que le syndicat etudiant NUS se desolidarise des mots d'ordre de manifestations lances par la campagne contre les frais d'inscriptions et les coupes budgetaires (National Campaign against Fees and Cuts, NCAFC). Les manifestations étudiantes prennent diverses formes mais ciblent notamment les députés Libdem, qui semblent ne pas apprécier. Lire la suite.

"Contre la rigueur à l'anglaise, la seule résistance étudiante", par Sylvain Biville, Rue 89

"Le Parlement britannique se prononce jeudi 9 décembre sur un triplement des droits d'inscription à l'université proposé par le gouvernement. Dans les facs, la mobilisation contre cette mesure ne faiblit pas. Le mouvement étudiant est en train de devenir la principale force d'opposition aux coupes budgétaires.

Depuis qu'il a dévoilé son plan de rigueur drastique, le 20 octobre, le gouvernement britannique peut s'estimer heureux. Il n'a rien à craindre des travaillistes, dont le nouveau leader, Ed Miliband, est inaudible.

Le front social est plutôt calme. Malgré les 91 milliards d'euros d'économies et les 500 000 emplois publics supprimés, les Britanniques semblent plutôt résignés face à la cure d'austérité qui se prépare.

De 7 000 à 10 600 euros de droits d'inscription en 2012

Seule exception, dans cette apathie générale : les étudiants ne décolèrent pas contre la hausse prévue des droits d'inscription à l'université. Actuellement plafonnés à 3 800 euros, ils vont grimper à 7 000 euros à partir de la rentrée 2012. Et certaines universités pourront même aller jusqu'à 10 600 euros par an.

Obsédé par la réduction des déficits, le gouvernement veut se désengager des universités (la réforme prévoit aussi un baisse de 80% du budget d'enseignement). Bien qu'il cherche à convaincre du bien-fondé de ses projets, plusieurs études montrent qu'un tel triplement des frais dissuaderait les plus modestes de poursuivre des études supérieures et accroîtrait considérablement l'endettement des jeunes diplômés.

La mise à sac, le 10 novembre, par un groupe d'étudiants radicaux, du siège du Parti conservateur en plein coeur de Londres, a été le premier signal d'alarme pour le gouvernement. Depuis, les manifestations sont strictement encadrées par les forces de l'ordre.

Mais les étudiants, qui se mobilisent par dizaines de milliers, sont toujours aussi déterminés. Une trentaine d'universités, dans toute l'Angleterre, sont touchées par des mouvements spontanés d'occupation partielle.

En Ecosse et au Pays de Galles, les revendications étudiantes ont été entendues par les autorités locales, qui ont annoncé qu'elles ne répercuteraient pas la hausse des droits d'inscription..."

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