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Contre-cultures : théories et pratiques 1945-2015 (Paris)

Contre-cultures : théories et pratiques 1945-2015 (Paris)

Publié le par Marc Escola (Source : Collège international de philosophie)

Contre-cultures : théories et pratiques (1945-2015)

 

Séminaire du Collège international de philosophie,

Première séance : Jeudi 9 novembre, de 18h30 à 20h30

Thème de cette séance : «  Contre-culture(s) Made in France »

Lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris

(métro : Odéon ; RER : Luxembourg)

L'accès au Lycée Henri IV étant sécurisé, l'inscription à ce séminaire est obligatoire deux jours avant,

en utilisant le lien ci-dessous : https://form.jotformeu.com/71224077194354

ou en se signalant auprès de olivier.penot.lacassagne@gmail.com

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Séance 1 : Contre-culture(s) Made in France

Quand paraît le livre de Theodore Roszak, The Making of a Counter Culture, en 1968, ce qu’il appelle « contre-culture » menace déjà de devenir un cliché (« a tired, empty cliché »). L’adoption massive des symboles, des langages et des valeurs de la contre-culture par la société de consommation est alors si rapide que sa puissance subversive en est atteinte (le Journal de Californie d’Edgar Morin, publié en 1970, témoigne de ce dépérissement précoce). Comment, cependant, la contre-culture américaine se diffuse-t-elle en France ? Quelles formes de dissidence, déjà à l’œuvre sur le sol français, rencontre-t-elle ? Les modifie-elle ? Les amplifie-t-elle ?

La diffusion en France de la critique contre-culturelle d’outre-Atlantique s’effectue par des voies complémentaires mais le plus souvent parallèles : université, édition, free press, culture populaire (médias, musique, mode, cinéma). Tandis que les théoriciens de la contre-culture nord-américaine (Roszak, Marcuse, Illich, Rubin) sont peu à peu traduits, on s’interroge en France sur son sens et sur sa pertinence. La signification et l’efficacité des expériences dissidentes qu’elle recouvre restent confuses. La « mutation anthropologique » pressentie n’annonce pas, en effet, une « révolution à l’européenne ».

Cette séance s’arrêtera donc sur les hésitations françaises devant le sens à donner aux « révolutions américaines », dans le contexte d’un après-Mai français marqué par les affrontements rhétoriques du gauchisme politique.