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Contre-cultures (séminaire, séance 2)

Contre-cultures (séminaire, séance 2)

Publié le par Marc Escola (Source : Olivier Penot-Lacassagne)

Deuxième séance du séminaire

Contre-cultures : théories et pratiques (II)

qui se tient au Collège international de philosophie. 

jeudi 23 novembre, de 18h30 à 20h30,

au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR)

25 rue de la Montagne Sainte Geneviève, Paris

(métro : Odéon ; RER : Luxembourg)

 

Thème de cette séance :

Mai 68 et après : de la « révolution culturelle » aux « révolutions contre-culturelles »

(voir présentation ci-dessous)

L'accès au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche étant sécurisé, l’inscription à ce séminaire est obligatoire deux jours avant, en utilisant le lien ci-dessous :

https://form.jotformeu.com/71225028994359

ou en se signalant auprès de : olivier.penot.lacassagne@gmail.com

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Séance 2 : Mai 68 et après : de la « révolution culturelle » aux « révolutions contre-culturelles »

Dans l’après 68, la notion de révolution culturelle renvoie à l’image fantasmée d’une Chine populaire maoïste – une Chine à la française – incarnant la possibilité d’une rénovation profonde du communisme qui ouvrirait une ère nouvelle.

Mais cette notion renvoie aussi aux thèses présentées dès 1958 par Guy Debord dans le numéro 1 de L’Internationale situationniste, et développées dans les livraisons suivantes. Contre « une culture dominante formellement décomposée », la révolution culturelle annoncée, exigeant le « dépassement de la société actuelle », est présentée par Debord comme un « saut dans une autre pratique de la vie ».

Cette autre pratique de la vie, la free press la diffuse. Voix de l’émancipation, insolente et insoumise, cette presse parallèle est l’un des instruments de la contestation, espace de liberté et vecteur d’alternatives. Actuel, Tout !, Le Torchon brûle, La Gueule ouverte, Le Sauvage, le Parapluie, Zinc… : entre 1968 et 1973, ce sont près de 150 publications, régulières ou aléatoires, artisanales ou professionnelles, qui paraissent. En marge des institutions du pouvoir et du savoir, elles divulguent la contre-culture sous toutes ses formes – politiques, artistiques, économiques, sociétales. La free press est ainsi, nous le verrons, le reflet éloquent, quoique sous-évalué, des révolutions du quotidien qui succèdent à l’utopie du Grand Soir.