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COnTEXTES n°7 :

COnTEXTES n°7 : "Approches de la consécration en littérature"

Publié le par Marion Moreau (Source : David Vrydaghs)

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COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature [en ligne], n°7, mai 2010 :

"Approches de la consécration en littérature"

http://contextes.revues.org/index4609.html


Le groupe de contact FNRS COnTEXTES annonce la publication en ligne du dossier "Approches de la consécration en littérature". Celui-ci est accessible gratuitement et intégralement à l'adresse suivante: http://contextes.revues.org

Les textes rassemblés dans ce dossier proviennent pourl'essentiel de la troisième journée d'étude organisée par le groupe COnTEXTESle 19 mars 2008 à l'Université de Liège.

Le choix d'aborder une telle problématique fut dicté par leconstat d'imprécision et d'indistinction dans l'emploi de la notion deconsécration dans les études sociologiques de la valeur littéraire : eneffet, rares étaient celles qui employaient la notion de consécration dans unsens conceptuel et exploraient précisément les fonctionnements des instances deconsécration comme les effets de ces instances sur les représentations dulittéraire. Sans prétendre faire la lumière sur certaines zones d'ombre desthéories de la valeur littéraire, on a cherché dans ce dossier à préciserquelques aspects liés aux phénomènes consécratoires.

Dans la préparation de cette journée d'étude, on avaitprivilégié les questions suivantes : comment l'histoirelittéraire construit-elle un fait littéraire consacré ? Quelle différenceexiste-t-il entre consécration du vivant de l'auteur et consécration parl'histoire littéraire ? Comment la consécration survit-elle autemps ? Quels sont les modes de temporalité de la consécration ?Peut-on mesurer cette consécration ? Quels sont les rapports entreconsécration et canons esthétiques ? Les mécanismes et les effets deconsécration pour un agent individuel sont-ils comparables à ceux quiconcernent un groupe, un mouvement esthétique, voire une littérature ? Parailleurs, qu'en est-il des processus de consécration intervenant dans leschamps littéraires faiblement autonomes ? Les scènes consécratoirespropres au champ français ont-elles leur équivalent dans les champspériphériques ?

La question de laconsécration amenait également à s'interroger sur la légitimation, enparticulier sur l'articulation entre légitimation et consécration. Plusieursinterrogations surgissent : parmi les instances qui confèrent du capitalsymbolique en littérature, quelles sont celles qui sont du côté de la légitimationet celles du côté de la consécration ? La consécration vient-ellerenforcer une légitimation antécédente ? Peut-on être consacré sans êtrelégitimé ? Qu'advient-il de la légitimation lors de la consécration ?
Les communications présentées lors de cette journée rencontrent une certaineambition théorique, sans négliger les exemples nourrissant cette théorie.

Les contributionsretenues ici abordent diversement ces questions, soit que leurs auteursproblématisent la notion même de consécration (Benoît Denis, Jérôme David,Björn-Olav Dozo & François Provenzano), qu'ils étudient de manièreprivilégiée les temporalités spécifiques aux phénomènes consécratoires (JérômeDavid), qu'ils analysent le fonctionnement d'instances de consécration commeles prix littéraires (Björn-Olav Dozo & Michel Lacroix, Sylvie Ducas),qu'ils envisagent des aspects particuliers des phénomènes consécratoires(François Provenzano questionne le pouvoir consacrant de la théorie de lalittérature ; Valérie Stiénon interroge les représentations de laconsécration dans les physiologies du xixesiècle) ou encore qu'ils examinent les spécificités des scènes consécratoirespériphériques (Björn-Olav Dozo & François Provenzano).