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Constructions de la modernité au Québec

Constructions de la modernité au Québec

Publié le par René Audet (Source : CRILCQ)

Constructions de la modernité au Québec

 

Rencontre organisée par le groupe de recherche « La construction de la modernité dans les discours critiques québécois » (sous la direction de Ginette Michaud et Élisabeth Nardout-Lafarge, avec la collaboration de Frédérique Bernier, Brigitte Faivre-Duboz et Karim Larose)

Ce colloque sera loccasion de mener une réflexion théorique et critique sur les modalités de construction de la notion de modernité au Québec. Selon lhypothèse qui émerge de nombreux essais contemporains, de Jean Le Moyne à Pierre Vadeboncur, dAndré Belleau à Jean Larose, il semble que la culture québécoise entretient un rapport particulier avec la modernité. Cest ce rapport qui sera interrogé.

Tenter de circonscrire les effets et retombées de la notion de modernité au Québec implique demblée une approche interdisciplinaire. Les participants seront invités à établir, ce qui a été trop peu fait jusquici, quels sont les points de contact, les convergences et les divergences entre les différents discours sur la modernité issus des domaines littéraire et théâtral, de lhistoire, de la philosophie, de la sociologie et de lhistoire de lart. Souvent identifiée à un « ailleurs », lEurope, la France surtout, mais aussi lAmérique, désignée comme une menace ou, à linverse, et parfois de façon contemporaine, comme lobjet privilégié de limportation des idées « étrangères », la modernité soulève la question de lappropriation de la tradition et du recyclage des emprunts. Seront aussi examinés à cet égard les liens avec le Canada anglais et avec les États-Unis où se développe une conception plus prescriptive et formaliste de la modernité (Clement Greenberg) dont on se demandera quel impact elle a eu au Québec.

À partir de périodes de transition et de moments clefs, instaurés tels par lhistoire littéraire et artistique, et duvres considérées comme emblématiques de la modernité québécoise, nous tâcherons de voir comment cette modernité construit le temps, quel événement elle se donne pour naissance, quel récit des commencements elle se choisit. Par ailleurs, la modernité, quon a parfois associée à luniversalisme et dont les références sont volontiers cosmopolites, soppose a priori à lenracinement dans un ici. Il conviendra donc de se demander comment les auteurs ont problématisé ou dialectisé cette dichotomie de luniversalisme moderne et du particulier local, comment se sont posés les rapports entre lidentité nationale et la modernité, à quelles reformulations, reconfigurations de la nation, du national et du nationalisme elle a donné lieu.

Prenant au sérieux la boutade qui sert de titre à lun des essais de Jean Larose, « Une modernité bien de chez nous », et laissant jouer loxymore implicite qui la sous-tend, nous souhaitons mettre au jour lors de ce colloque une « manière » québécoise ses accommodements, arrangements et compromis, ses projections et ses désillusions de penser la modernité culturelle, littéraire et artistique.

Frais dinscription : 15.00 $ par jour
Gratuit pour les étudiants
Renseignements :
CRILCQ : (514) 343-7369
klarose@arobas.net

Les 6, 7 et 8 novembre 2003

À la salle d’Auteuil du Gesù

1200, rue de Bleury, Montréal

 

Programme

 

n Jeudi 6 novembre 2003

l Ouverture

9h00

Accueil et mot de bienvenue

 

Nicole Dubreuil

(Vice-doyenne, Faculté des études supérieures,

Université de Montréal)

 

Micheline Cambron

(Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises)

 

Éric Méchoulan

(Directeur du Département d’études françaises, Université de Montréal)

9h15

Conférence inaugurale

Être de son temps : pourquoi, comment ?

 

Yvan Lamonde

(Département de langue et littérature françaises, Université McGill )

10h15 Pause

 

 

 

 

 

l Récits, mythes, lieux communs de la modernité

Président de la séance

Gilles Marcotte

(Département d’études françaises de l’Université de Montréal)

10h30

La modernité : entité métaphysique ou processus historique ?

Réflexion sur quelques aspects d’un parcours méthodologique

 

Esther Trépanier

(Département d’histoire de l’art, UQAM)

11h00

L’énonciation savante dans la construction de la modernité québécoise

 

Jocelyn Létourneau

(Chaire de recherche du Canada, département d’histoire,

Université Laval)

11h30

L’avènement de la modernité au Québec :

bilan de la présence du R.P. Marie-Alain Couturier O.P.

 

Robert Schwartzwald

(Département d’études françaises et italiennes,

Université du Massachussets, Amherst)

12h00

Discussion plénière

12h30 Dîner

l Figures, emblèmes, icônes de la modernité

Présidente de la séance

Marie-Andrée Beaudet

(Département des littératures, CRILCQ, Université Laval)

14h00

Gauvreau et Chaurette : deux moments d’une modernité

théâtrale problématique

 

Gilbert David

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

14h30

Refus global au seuil de l’âge classique : autour de quelques lectures contemporaines du manifeste

 

Gilles Lapointe

(Département d’histoire de l’art, UQAM)

14h50 Pause

15h15

"Monde irrémédiable désert". Saint-Denys Garneau, le religieux, le moderne

 

Frédérique Bernier

(Département de langue et littérature françaises, Université McGill)

15h45

Deux voix divergentes de la modernité des années soixante : Jean-Paul Mousseau et le groupe "Fusion des arts"

 

Francine Couture

(Département d’histoire de l’art, UQAM)

16h15

Discussion plénière

 

n Vendredi 7 novembre 2003

l Modernité et politique

Président de la séance

François Ricard

(Département de langue et littérature françaises, Université McGill)

9h30

À propos du "sacro-saint modèle québécois" : du politique à l’œuvre, ou la souveraineté impensée

 

Ginette Michaud

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

10h00

Le choix de l’heure

 

Éric Méchoulan

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

10h30 Pause

10h45

L’héritage du père Chapdelaine

 

Michel Biron

(Chaire de recherche du Canada, Département de langue et littérature françaises, Université McGill)

11h15

Révolution. Retour critique sur un paradigme aquinien

 

Brigitte Faivre-Duboz

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

11h45

Discussion plénière

12h30 Dîner

 

l Discours critiques : glissements, dérapages, refus

Président de la séance

Lucie Robert

(Département d’études littéraires, UQAM)

14h00

La modernité importée. Le rôle d’Édouard-Zotique Massicotte dans l’affirmation de la modernité canadienne-française

 

Jean-Pierre Bertrand

(Centre d’études québécoises, Université de Liège)

14h30

Le motif des deux solitudes

 

Martine-Emmanuelle Lapointe

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

15h00 Pause

15h15

La valeur modernité dans la critique littéraire québécoise

 

Élisabeth Nardout-Lafarge

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

15h45

Essai littéraire et référence allemande : modernité(s) de Belleau, Ouellette et Larose

 

Robert Dion

(Département d’études littéraires, UQAM)

16h15

Discussion plénière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n Samedi 8 novembre 2003

l Modernité, postmodernité

Président de la séance

François Paré

(Département d’études françaises, Université de Waterloo)

9h30

"Qu’on en finisse donc…" : l’inscription du posthume, de la survivance et du prénatal moderne

 

Catherine Mavrikakis

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

10h00

Unilinguisme de l’un, monolinguisme de l’autre :

langue et modernité au Québec

 

Karim Larose

(Département des littératures, Université Laval)

10h30 Pause

10h45

La littérature migrante : un courant postmoderne ?

 

Janet Paterson

(Département de français, Université de Toronto)

11h15

De la modernité à la postmodernité : le trajet de Nicole Brossard

 

Frances Fortier

(Département d’études littéraires, UQAR)

11h45

Discussion plénière

12h30 Dîner

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l Table ronde : synthèse des débats

Animateur de la séance

Pierre Nepveu

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

14h00

Participants

Micheline Cambron

(Département d’études françaises, CRILCQ, Université de Montréal)

 

François Dumont

(Département des littératures, Université Laval)

 

Johanne Lamoureux

(Département d’histoire de l’art, Université de Montréal)

 

Georges Leroux

(Département de philosophie, UQAM)

 

Pierre L’Hérault

(Département d’études françaises, Université Concordia)

15h20

Mot de clôture

 

Élisabeth Nardout-Lafarge

(Département d’études françaises, Université de Montréal)

15h30

Cocktail

 

Lancement de la revue Spirale, no. 193

Remise du prix Spirale de l’essai