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Appels à contributions
Ombres des Lumières & Romantisme noir (APFUCC 2017, Toronto)

Ombres des Lumières & Romantisme noir (APFUCC 2017, Toronto)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Swann Paradis)

APFUCC

Congrès 2017

Ryerson University, Toronto
27 -30 mai 2017


Atelier 5. Ombres des Lumières & Romantisme noir


Cet atelier se propose d’examiner comment l’esthétique qui sous-tend le roman gothique anglais s’est métamorphosée, pendant la période romantique française, pour nourrir, en parallèle à l’influence allemande, la branche du genre fantastique appelée « Romantisme noir ».


Cet atelier s’intéressera d’une part aux « ombres » qui ont plané sur la fin des Lumières, période paradoxalement caractérisée par ce fiat lux intellectuel, où la connaissance éclairée de l’homme va de pair avec l’usage de la raison, mais qui s’est conclue par la Terreur révolutionnaire, à laquelle a succédé un engouement inégalé pour le roman « gothique », « noir » ou « terrifiant », héritage de la littérature anglaise de la seconde moitié du XVIIIe siècle, que ce soit sous forme de traductions (plus ou moins fidèles), d’adaptations ou de créations originales.

Ce courant « noir » ou terrifiant, s’il excède les bornes du raisonnable, du naturel et de la morale pour plonger le lecteur dans la part crépusculaire de l’homme, constitue d’autre part les germes de la littérature fantastique qui s’épanouira notamment pendant la première moitié du XIXe siècle.

De Walpole à Maturin en passant par Cazotte, Lewis, Radcliffe, Shelley, Beckford, Sade ou Révéroni Saint-Cyr, autant d’occasions de se pencher sur les raisons profondes (culturelles, esthétiques, sociologiques, politiques) qui ont provoqué l’émergence de ces écrits frayant avec le mal, la peur, la cruauté et l’inquiétude. L’accent sera mis particulièrement sur les modalités de reprise, transformation ou mutation qui, par-delà la Révolution, ont servi de terreau à une part importante de la production romantique française où le genre fantastique, encore populaire de nos jours, a pris son véritable essor, notamment chez Gautier et Nodier, voire Balzac, sans oublier l’influence allemande (Hoffmann), et ses prolongements ultérieurs dans la littérature américaine (Poe), de même que l’intégration d’un avatar incontournable de la figure du Gothic Villain au XIXe siècle : le vampire.


Les communications proposées devraient préférablement (mais non obligatoirement) s’intégrer aux axes de réflexion suivants :

  •  Esthétiques du roman « gothique », « noir » ou « terrifiant » : terreur, horreur ou angoisse.
  •  Le « problème » de la traduction.
  •  Sous-genres (Todorov) : merveilleux/fantastique/étrange
  •  Naissance du fantastique : le « Romantisme noir » comme prolongement du roman « gothique ».
  •  Morale : le roman comme catharsis ou moyen d’intégrer la peur (De Courville Nicol)
  •  Thématique de la subversion : le diable, le mal, le meurtre, le viol, l’inceste, le fantôme, etc.


Responsable de l’atelier :
Swann Paradis – sparadis@glendon.yorku.ca
Collège universitaire Glendon / York University


Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : le 15 décembre 2016