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Congré des romanistes allemands: l'Europe et les pays de langue romane

Congré des romanistes allemands: l'Europe et les pays de langue romane

Publié le par Danielle Dahan

Ceci est la traduction partielle de l'annonciation du congrès. Il aura lieu du 25 au 29 septembre 2004.

L'Europe ne serait pas sans les pays de langue romane. Les civilisations d'Europe, elles aussi, sont profondément marquées par la civilisation romane. Cela est particulièrement vrai pour les pays germanophones où pour ce qui est de la religion, la conception du droit et de la politique, la langue de la science on peut précisément parler d'une romanité structurelle. Ce n'est pas un hasard si les études de langues et littératures romanes et la romanistique - la première ayant donné naissance à la seconde - en tant que discipline scientifique se tournant vers l'ensemble des langues, des cultures et des littératures est née au XIXe siècle. Ce n'est pas un hasard non plus si, malgré quelques critiques, la romanistique a réussi à se maintenir. Le regard porté de l'extérieur semble être une chance de percevoir autrement la dialectique de l'unité et de la diversité que ne le ferait la seule concentration sur une des cultures romanes.

 

La politique impériale de Rome avait jeté son regard sur l'Europe au Nord des Alpes. Dans son article programmatique « Romani, Romania, lingua romana, romantium » paru en 1872, Gaston Paris, le fondateur de la revue Romania, avait loué la richesse civilisatrice de Rome, car selon l'auteur elle était capable de se transformer et d'accepter des amalgames avec les cultures et les langues des peuples soumis. C'est dans la force civilisatrice romaine que, selon lui, serait le moment décisif qui justifierait de parler d'une unité des pays de langue romane ou de la Romania. On pourrait ajouter à cette remarque que dans les civilisations romanes le sens de la langue et de sa valeur unificatrice est très présent. Le travail sur la langue comme tache consciente et infinie semble être un élément constitutif de toutes les civilisations romanes. Cela détermine également le rôle particulier de la littérature comme formateur de société dans laquelle la littérature est amenée à être une question de langue.

 

Dans un monde anglophone et, selon les avis, un monde en sécurité ou, au contraire, maîtrisé par la force militaire des Etats-Unis, l'Europe court le risque de se dissoudre jusqu'à en perdre ses contours et de renoncer à son identité. La perte de la valeur des langues et civilisations romanes qui, actuellement en Allemagne se manifeste par les fermetures répétées de facultés de langues et littératures romanes, est l'expression d'une perte d'identité européenne. Si depuis peu dans plusieurs pays, mais surtout en France et en Allemagne, on pense que la vieille Europe pourra continuer à imposer son propre poids dans un « happy new world » de la mondialisation et que de la source du passé jamais tarie une énergie innovatrice dans tous les domaines de la science, culture, arts et littérature pourra naître, cela signifie aussi une chance pour l'image de marque des pays de langue romane.

 

Tous les romanistes qui sont intéressés par la création d'une section linguistique, culturelle ou littéraire sont priés de remettre leurs propositions d'ici le 15 juin 2004.

 

Pour qu'il y ait création d'une section, il faut qu'au moins 5 participants actifs aient confirmé leur participation. Le 9 juillet 2004, la direction du comité décidera du choix des proposotions et prendra immédiatement contact avec les personnes concernées.

La création de section(s) en francais est peut-être possible. Renseignez-vous auprès du responsable.