Questions de société
 Communiqué du SNESUP Paris 13 sur l’IDEX USPC (15/3/12)

Communiqué du SNESUP Paris 13 sur l’IDEX USPC (15/3/12)

Publié le par Marc Escola

Diffusé notamment sur le site de SLU:

Communiqué du SNESUP Paris 13 sur l’IDEX USPC, le 15 mars 2012

 

Le projet d’IDEX « Université Sorbonne Paris Cité » fait partie des huit projets sélectionnés au plan national. Cette sélection s’est faite sur la base d’un projet rédigé entre les mois de juillet et de décembre 2011, mais dont la teneur exacte (hors annexe financière toujours tenue secrète) n’a été rendue publique que le 16 février 2012 à 17h, soit 9 jours après les élections aux conseils centraux à Paris 13 et quelques minutes après la clôture du scrutin à Paris 7 ! Le SNESUP Paris 13 proteste contre la façon dont ce projet a été piloté, à l’écart de toute concertation, y compris dans les conseils de notre université.

Sans surprise, selon les éléments maintenant connus du projet, l’IDEX « Université Sorbonne Paris Cité » ne fait pas exception par rapport à l’ensemble des projets IDEX retenus au niveau national et s’inscrit dans une politique construite sur la mise en concurrence, la division et l’exclusion.

L’objectif de l’IDEX est d’être « les meilleurs dans la compétition internationale », grâce à la constitution d’un « périmètre d’excellence » (PERIDEX) limité à 37 % des chercheurs et enseignants-chercheurs et à la fusion des établissements du PRES dans une grande université unifiée : l’Université Sorbonne Paris Cité (USPC).

Pour les 4 ans à venir, ce sont les instances de l’IDEX – organes dépourvus de toute légitimité démocratique – qui piloteraient le processus de fusion des établissements. Ainsi, se substituant aux CA élus, c’est le « board of directors » (conseil de direction composé de 16 membres nommés dont seulement 5 seraient issus – indirectement – des élections universitaires) qui serait chargé de piloter les restructurations en décidant notamment de redéploiements d’emplois issus des secteurs hors-PERIDEX, de la création de chaires d’excellence et de CDD/CDI (avec contrats et salaires négociés de gré à gré), de la mise en place de filières sélectives (collèges oxfordiens, bi-licence, tri-licence, …), … Aggravant ainsi les inégalités, une telle politique pourrait conduire à des fermetures de formations et écarterait toute chance pour les non labellisés de rejoindre le PERIDEX.

Le SNESUP Paris 13 réaffirme les exigences qu’il avait déjà formulées dans sa plateforme pour les élections aux 3 conseils : • l’IDEX ne peut en aucun cas se substituer aux structures démocratiques de pilotage des universités. Au contraire cette structure doit être sous l’autorité d’instances représentatives majoritairement composées d’élus. Les présidents des établissements du PRES doivent s’engager à organiser une consultation électorale avant tout changement de forme et de périmètre (structure unifiée, unique, fédéraliste, etc...) ; • Le SNESUP refuse que la mise en oeuvre de l’IDEX conduise à une redistribution des emplois et des crédits récurrents au détriment des formations et équipes de recherche hors du « périmètre d’excellence ».

Alors que la signature d’une convention IDEX entre le PRES et l’Etat serait prévue dès le 15 avril prochain, le SNESUP Paris 13 refuse tout calendrier précipité et demande que toute formalisation d’un projet sous une forme contractuelle avec l’Etat fasse l’objet d’une élaboration concertée, le texte final avec ses annexes devant être validé par le CA des établissements en préalable à toute signature avec l’Etat.

Villetaneuse, le 15 mars 2012.