Questions de société
Communiqué de presse des porte parole de la coordination nationale des universités sur la mobilisation, les médias et la répression

Communiqué de presse des porte parole de la coordination nationale des universités sur la mobilisation, les médias et la répression

Publié le par Sophie Rabau

La coordination nationale des universités s'indigne de lacampagne de diffamation orchestrée par la ministre, l'UMP, l'UNI etcomplaisamment relayée par une grande partie des principaux médias.

Le mouvement de grève historique des universités qui duredepuis trois mois n'avait jusque là trouvé qu'un bien faible écho dans lagrande presse. Nos revendications y ont été systématiquement déformées, réduiteà la seule question du statut des enseignants-chercheurs alors que l'ensemblede la communauté universitaire est aujourd'hui en lutte pour contester la cassesystématique du service public de l'enseignement supérieur et de la rechercheorchestrée par la politique du gouvernement et en particulier par la loi LRU.Une politique qui touche aux valeurs qui nous sont les plus chères et dont lesvictimes sont l'ensemble des personnels de l'université, enseignants commepersonnels administratifs, techniques et des bibliothèques et, bien plusencore, les étudiants d'aujourd'hui comme ceux des générations à venir.

C'est pour cela que notre détermination ne faiblit pas. Ilsuffisait de se rendre dans les Assemblées Générales le plus souvent massivesde ces derniers jours dans la plupart des universités pour s'en rendre compte.

La dernière coordination nationale des universités arassemblé à la Sorbonne les délégués de 64 universités mobilisées dont laplupart sont aujourd'hui encore en grève et/ou bloquées. Elle a réunit, commedepuis le début de ce mouvement, un front extrêmement large de toutes lescatégories, de toutes les tendances et sensibilités politiques, des étudiants,des personnels BIATOSS, des doctorants précaires, des enseignants vacataires,des maîtres de conférences, des chercheurs, d'honorables professeurs desuniversités, etc. Ce sont ceux là probablement que le Figaro de mardi décritcomme un groupuscule d'extrême gauche manoeuvrant dans l'ombre. Ce seraitsimplement risible et ridicule si cette manoeuvre diffamatoire ne s'inscrivaitpas dans un processus de répression administrative et policier déjà entamé depuislongtemps par le gouvernement contre le mouvement social.

C'est dans ce cadre que le député UMP Damien Meslot a déposéun projet de loi prévoyant des poursuites et des amendes contre lesuniversitaires et les étudiants en lutte. Cette nouvelle attaque directe sur ledroit de grève est une provocation contre l'ensemble des salariés. Le droit degrève est une liberté fondamentale et le choix de leur modes d'action ne peutrevenir qu'aux grévistes eux-même.

La communauté universitaire n'a fait le choix d'utilisercette liberté qu'après avoir tenté toutes les autres formes d'interventionpossible pour interpeller le gouvernement sur des lois insupportables etdangereuses. Elle n'a eu comme réponse que l'obstination et le refus de touteréelle négociation. Le gouvernement s'est rendu seul responsable de lasituation dramatique de blocage des universités. Il doit maintenant retirerimmédiatement les décrets largement rejetés et annoncer clairement unchangement radical de sa politique universitaire et une large concertation avecl'ensemble de la communauté.

Pour joindre l'ensemble des porte-parole par mail :

porte-parole@cnu.lautre.net

Thierry LABICA, EC, Paris 10, thierry.labica@yahoo.fr

01 39 72 83 49

Sasha PAPAZOFF, Etudiante, Inalco et Paris 4, sasha.papazoff@gmail.com

06 89 14 38 16

Pascal LEVY, BIATOSS, Paris 1, angie.gennaro@gmail.com

06 61 97 29 07

Patricia TUTOY, enseignante vacataire, Paris 13,ptutoy@avantitude.com

06 42 66 97 43

Lea VALETTE, doctorante vacataire, Paris 10

06 77 78 17 66