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Communiqué de presse de la Société des agrégés : Agrégatifs empêchés de composer le 2 avril  : le Ministère doit trouver une solution +  Libération

Communiqué de presse de la Société des agrégés : Agrégatifs empêchés de composer le 2 avril : le Ministère doit trouver une solution + Libération "Les privés d'agreg se rebiffent" (06/04/09)

Publié le par Laurent Zimmermann

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- Communiqué de presse de la Société des agrégés : Agrégatifs empêchés decomposer le 2 avril  : le Ministère doit trouver une solution

"Les privés d'agreg se rebiffent" (Libération 06/04/09)

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 6 AVRIL 2009

Agrégatifs empêchés de composer le 2 avril  : le Ministère doittrouver une solution



M. Jean-Michel LÉOST, Président de la Société des agrégés,a fait à la Presse la déclaration suivante :


La Société des agrégés de l'Université a reçu ce matin desreprésentants des candidats à l'agrégation qui, en raison d'une panneélectrique sur le réseau SNCF de la Gare du Nord, n'ont pu passer les épreuvesdu jeudi 2 avril 2009.

Elle estime que le Ministère de l'Éducation nationale nepeut se contenter d'exprimer sa compassion à l'égard de ces candidats victimesd'incidents imprévisibles dont ils ne sont en rien responsables.

Le Ministère doit recevoir une délégation du collectif créépar ces candidats et rechercher s'il n'y a pas une solution, juridiquementvalide, qui permettrait aux candidats concernés de ne pas être exclus duconcours sans léser les candidats qui ont normalement passé les épreuves. Neserait-il pas possible, par exemple, de faire passer une autre épreuve auxseuls candidats retardataires qui ont effectué toutes les autres épreuves et decréer, en cas de besoin, une liste supplémentaire d'admission où seraientajoutés quelques postes pour ceux qui obtiendraient, à l'issue de l'oral, un total de points égal ou supérieur au totaldu dernier admis sur la liste principale ?

La Société des agrégés de l'Université souhaite, d'autrepart, que le Ministère tire les leçons de cet incident, dont les conséquencespeuvent être dramatiques pour certains candidats, et qu'il étudie lapossibilité d'assouplir à l'avenir le cadre juridique du déroulement desconcours dans le respect de l'égalité entre tous les candidats.

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"Les privés d'agreg se rebiffent" (Marie Piquemal, Libération 06/04/09)

http://www.liberation.fr/societe/0101560576-les-prives-d-agreg-se-rebiffent

Il serait une cinquantaine à avoir loupé une épreuve de l'agrégationjeudi dernier à cause d'une panne à la SNCF. Ils se sont donnésrendez-vous ce lundi soir pour coordonner leur action.

Ils ont les boules. Un an au moins qu'ils préparent leur agrégationet le jour des épreuves: panne électrique à la SNCF, 45 minutes deretard et porte close en arrivant au centre d'examen d'Arcueil, dans leVal de Marne.

D'entrée de jeu, la direction du centre aannoncé que les retardataires ne pourraient pas être admissibles à ceconcours. Au lendemain des épreuves, vendredi dernier, Xavier Darcos,en remettait une couche: «Je suis obligé de dire que nous nepouvons pas trouver une solution qui soit favorable à ces quelquesretardataires, quelque sympathie que j'aie pour eux». Autrement dit, vous poirotez un an de plus pour retenter votre chance. Sympa.

Argument du ministre: «Ilest hélas impossible d'imaginer, soit qu'on les ait acceptés au-delà del'heure d'ouverture du concours, faute de quoi nous aurions des recours-la jurisprudence est constante, tout le monde doit être dans la mêmesituation et commencer au même moment et aucune aller-et-venue n'estpossible- soit pour ces candidats, (qu'on refasse) passer toutes lesépreuves à tout le monde et dans toute la France et dans toutes lesdisciplines concernées».

Deux réactions possibles. Certains, abattus et dépités, ont lâché l'affaire, «persuadés que c'était foutu».D'autres, bien trop énervés et remontés, ont décidé de faire du bruit.A la tête de cette mini-rébellion, Laurent Zimmermann et MarianneUtridji. Ils ont d'abord entrepris un «recensement exhaustif» du nombre de personnes concernées. Lundi, le collectif regroupait «déjà 54 privés de concours» sur les 7.500 candidats au total en France.

Quelles sont leurs chances d'obtenir satisfaction?

Plusieurs options. La première, trouver un moyen juridiquementacceptable de rattraper l'épreuve manquée. La société des agrégés del'université, qui a reçu les candidats lésés ce matin, a une idée. «Neserait-il pas possible, par exemple, de faire passer une autre épreuveaux seuls candidats retardataires qui ont effectué toutes les autresépreuves et de créer, en cas de besoin, une liste supplémentaired'admission où seraient ajoutés quelques postes pour ceux quiobtiendraient, à l'issue de l'oral,  un total de points égal ousupérieur au total du dernier admis sur la liste principale ?».


Deuxième possibilité, l'action en justice. Les privés deconcours avaient rendez-vous lundi soir pour faire le point ets'organiser pour la suite. Mardi après-midi, ils ont rendez-vous avecun avocat pour envisager les différentes procédures et recours légaux.

Enfin, et quelle que soit l'issue de cette affaire, la société des agrégés de l'université demande au Ministère de «tirerles leçons de cet incident, dont les conséquences peuvent êtredramatiques pour certains candidats, et d'étudier la possibilitéd'assouplir à l'avenir le cadre juridique du déroulement des concoursdans le respect de l'égalité entre tous les candidats.»