Questions de société
Communiqué de l'intersyndicale à la sortie de l'entrevue avec V. Pécresse + blog de S. huet (30/03/09)

Communiqué de l'intersyndicale à la sortie de l'entrevue avec V. Pécresse + blog de S. huet (30/03/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Communiqué de l'intersyndicale à la sortie de l'entrevue avec V. Pécresse, 30 mars 2009

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2284

Lesorganisations syndicales et collectifs qui viennent d'interpeller avecclarté le gouvernement après huit semaines de grève et demanifestations constatent avec stupeur et colère l'immobilismeautosatisfait sur l'ensemble des revendications.

Madame la Ministre, les milliers de collègues etd'étudiants n'ont que le recours à l'amplification de leur mobilisation, et en premier lieu le 2 Avril.

Paris le 30 Mars 2009 à 21 h.

FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB), CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP),SOLIDAIRES (SUD RECHERCHE EPST, SUD EDUCATION), SNPREES-FO, SLR, SLU

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Blog {Sciences2}, par Sylvestre Huet, journaliste à Libération

30/03/09

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/03/ce-que-les-synd.html

Ce que les syndicats vont dire à Valérie Pécresse

D'après l'agenda ministériel, Valérie Pécresse reçoit depuis 18h les syndicats, à sa demande. Ordre du jour avancé par la ministre : la recherche.Pour l'instant, rien n'a filtré, mais je publie ci-dessous lecommuniqué commun des syndicats rendu public avant la rencontre,syndicats qui ont bien l'intention de déborder l'ordre du jour.

Cette discussion prend place parmi un ensemble de contacts manifestement décidés pour tenter de trouver «les voies de sortie de crise», comme dit la ministre, d'obtenir des concessions importantes et solides, comme préfèrent le dire les interloculeurs syndicaux.

Ainsi, après celle de vendredi avec le Snesup, Valérie Pécresse doit recevoir demain matin pour un entretien «trois directeurs de laboratoire : Yves LAZSLO, Bruno CHAUDRET et Yves Langevin», comme l'indique son agenda. En fait, il s'agit des trois animateurs du mouvement des directeurs d'unités de recherche qui ont lancé un appel à la grève administrativesi leurs revendications ne sont pas écoutées. C'est le directeur decabinet de Valérie Pécresse qui taté le terrain et organisé larencontre. Mission : trouver les concessions minimales (pour les uns),maximales (pour les autres) qui permettront de sortir de la phase aigûedu conflit. Personne, en réalité, ne se faisant d'illusion sur le fond.Les uns (le ministère) tentent d'enclencher une refonte du système derecherche - le Cnrs étant à échéance réduit au statut d'agence demoyens - les autres (les opposants) essayant de sauver l'essentiel,d'éviter toute décision irréversible, dans la perspective d'unealternance politique permettant de revenir sur la politique sarkozienne.

{Ajout à 20h45 : je viens d'avoir un coup de fil de Jean Fabbri, le secrétaire général du Snesup.Devant le refus de la ministre d'apporter des réponses précises aux 8questions qui lui ont été posées (lire ci dessous), la majorité dessyndicats, SLU et SLR ont quitté le ministère. «Valérie Pécressenous a servi la ritournelle de son discours autosatisfait, elle ne nouslaisse que le recours à l'action pour faire avancer nos revendications,nous donnons rendez-vous à tous nos collègues dans la rue le 2 avril !»}

Demain, dans Libération, le duel Fabbri/Pécresse : compte-rendu d'un débat entre la ministre et le secrétaire général du Snesup, tenu dans les locaux de Libération vendredi dernier. L'intégrale de ce débat sera disponible demain sur la webradio de Libération.

Voici le texte des organisations syndicales:
Depuis plus de huit semaines, les personnels des universités et desorganismes de recherche et les étudiants ont engagé un exceptionnelmouvement revendicatif de grève et de manifestations puissantes,marquant le rejet du Pacte pour la Recherche et de la LRU et de leursconséquences ainsi que de la politique d'austérité mise en place par legouvernement. Le ministère de la recherche et de l'enseignementsupérieur invite aujourd'hui à une réunion dont la thématique affichéeest la recherche. Le seul fait nouveau est que cette fois l'invitationconcerne presque  la totalité des organisations syndicales tant de larecherche que de l'enseignement supérieur.

Les organisations signataires entendent se saisir de ce moment pourfaire avancer les revendications de l'ensemble des personnels dansl'intérêt des organismes et des universités. Elles rappellent leurattachement à la prise en compte des  revendications  qui fédèrentl'ensemble des personnes dans l'action.Elles ne sont pas venues aujourd'hui pour négocier, mais pour avoir desréponses immédiates et des engagements précis du gouvernement sur lespoints suivants.

1. Mise en place d'un plan pluriannuel de création d'emploisstatutaires, notamment pour résorber la précarité. Suppression deschaires. Restitution des 1030 emplois supprimés en 2009.
2. Retrait du projet de décret sur les enseignants-chercheurs et duprojet de décret sur le contrat doctoral.
3. Retrait du projet de  réforme actuelle de formation des enseignantset des concours de recrutement.
4. Arrêt du démantèlement des organismes et réouverture des discussionssur les contrats Etat-Organismes. L'Etat doit s'engager sur les moyensnécessaires, notamment les postes et les crédits de base, pour chaquecontrat. C'est notamment le cas pour le projet actuel de contratEtat-CNRS. Le contrat Etat-CEMAGREF doit être revu. L'Inserm ne doit passe transformer en en agence de financement mais rester un EPST de pleinexercice. Le projet de consortium de l'agroalimentaire doit êtreabandonné et retiré de l'ordre du jour du prochain CA de l'INRA.
5. Arrêt du processus de « déUMRisation ». Statut unique des UMR dans lecadre d'un partenariat équilibré entre leurs tutelles scientifiques. Lesorganismes et les universités doivent être co-opérateurs de recherchepour les unités auxquelles participent leurs personnels. Les UMR doiventêtre libres de choisir leurs gestionnaires.
6. Evaluation des unités de recherche par les instances scientifiquesreprésentatives existantes (Comité national, etc.) comme le permet la loi. 
7. Reversement aux organismes et aux universités au profit du soutien debase des laboratoires et pour la transformation des emplois sur CDD enpostes statutaires des financements de l'ANR.8. Un engagement à reprendre les discussions sur la revalorisation dessalaires et des carrières, sur des bases indiciaires et statutaires maisnon indemnitaires. 

CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP)FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB),SOLIDAIRES (SUD RECHERCHE EPST, SUD EDUCATION)SNPREES-FOSLRSLU