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Communauté/communautés en francophonie 

Communauté/communautés en francophonie

Publié le par Pierre-Louis Fort

 

 Communauté/communautés en francophonie 

2e journée du séminaire transversal du CRTF

mardi 18 JUIN 2013

salle des thèses (Université de Cergy-Pontoise, site Les Chênes 2)

entrée libre

 

9h45 Accueil et café

10h - Christiane Chaulet-Achour (CRTF, UCP), « Les écrivains francophones et leurs réceptions, nationale, régionale, internationale : « tribu » ou « communauté » ? »

Il s’agira d’interroger le « collectif » des écrivains francophones à travers quelques exemples de leurs diverses réceptions :

- dans leur pays

- en France

- dans leur région (Maghreb, Afrique sub-saharienne, caraïbe)

- à l’international.

Représentent-ils une « entité » aux caractéristiques communes ? Que signifierait, culturellement et politiquement, leur classement sous une bannière commune à partir d’une « communauté » linguistique, elle-même à définir.

10h30 - Luciana RADUT-GAGHI (CRTF, UCP), « Diasporas d'intellectuels de l'Est à Paris. Communautés et groupes transnationaux »

Les groupes des intellectuels roumains et polonais exilés à Paris après la Seconde Guerre mondiale se sont organisés et ont agi de manières très différentes, malgré le contexte politique commun aux deux. Lignes éditoriales, affiliations internationales, constitution de réseaux, actions politiques sont quelques uns des critères de comparaison appliqués pour décerner les fondements de cette différence. Cette communication interroge aussi la possibilité de l'application de la distinction opérée par Tönnies entre communauté et société pour expliquer les caractéristiques communautaires ou transnationales des deux diasporas.

Pause

11h15 - Auxence MASSIMA (CRTF, UCP): « Ce que peut l’amitié. »

Dans ses œuvres théâtrales, notamment Rien d’humain et Les Grandes personnes, l’écrivaine Marie NDiaye porte un regard sur les rapports que peuvent entretenir les humains, notamment l’amitié. L’amitié est en effet ici l’un des éléments participant à la concrétisation d’une altérité qui viendrait à rendre possible la communauté. Nous nous proposons alors de revisiter cette thématique de l’amitié comme étant capable de produire une attitude ou une forme communautaire au sens ou l’entend le philosophe Agamben.

11h 45 - Blodwenn MAUFFRET (SeFeA, Paris 3-Sorbonne-Nouvelle) : « Dynamique identitaire au sein du carnaval de rue de Cayenne : esthétique de parade et identification culturelle et nationale. »

D'un défilé aléatoire dans toutes les rues de la ville de bandes déguisées à peu de frais, le carnaval s'est transformé en une parade de groupes structurés et parés de costumes complexes, brillants et chatoyants, parade organisée au sein d'une seule artère de la ville. Cette métamorphose est le reflet d'un changement de société : la communauté créole cayennaise d'une part s'affranchit de l'idéologie d'assimilation pour une idéologie indépendantiste, et d'autre part, se retrouve face à une forte vague d'immigrations mettant en péril sa dominance culturelle.

14h - Thierry TREMBLAY (Université de Malte) « La communauté négative, de Bataille à Tiqqun »

L'expression de « communauté négative » provient de l’œuvre de Georges Bataille, pour qui elle est « La communauté de ceux qui n'ont pas de communauté. » 
Il s'agira dans cette intervention de se pencher sur cette notion et sur sa postérité chez Maurice Blanchot (La Communauté inavouable), Jean-Luc Nancy (La Communauté désœuvrée), Giorgio Agamben (La Communauté qui vient) et dans la revue Tiqqun.

14h30 - Maria-Benedita BASTO (Université de Paris Sorbonne/CRIMIC), « Configurations de la singularité dans la production des communs contemporains : R. Williams/E.P. Thompson, A.Negri/M.Hardt et J. Rancière »

Pour ces différents auteurs, issus de disciplines et positions diverses, le commun est un enjeu central pour une critique de la modernité, pensée à la fois dans ses dimensions globales et locales, politiques, esthétiques et cognitives. « Commonwealth », « communauté de connaissances », « partage du sensible », « commons », « commun polémique », « structure de sentiment », « multitude » sont quelques uns des concepts qui pourront nous aider à déceler pourquoi le commun ne peut se constituer sans singularité. Et comment, une fois posée comme nécessaire, penser cette singularité sans la ramener à un discours téléologique ou libéral.

Pause

15h15 - Anne-Marie PETITJEAN (CRTF, UCP) « Web littérature et communauté d’écrivains : à l’école de François Bon »

Lors du séminaire national « Les Métamorphoses du livre et de la lecture à l’heure du numérique » qui s’est tenu à la BNF en novembre dernier, l’idée d’une transformation de la littérature par les pratiques numériques s’est trouvée incarnée à la tribune par une dizaine d’auteurs web rassemblés autour de la personne de François Bon (Pierre Ménard, Arnaud Maïsetti, Christine Jeanney, Guillaume Vissac, Juliette Mezenc...). Je souhaiterais interroger la possibilité d’y reconnaître une communauté d’écrivains, voire une école d’écriture, dont on puisse suivre les activités sur le site Remue.net et dans un essaimage national d’ateliers d’écriture en partenariat d’écrivains.

L'enquête pourra s’appuyer sur deux questions :

-Peut-on y reconnaître une filiation avec les communautés de writers-teachers américains ?

- L’avènement d’une web littérature suppose-t-elle une organisation réticulaire en communauté d’écrivains ?

15h45 - Amanda LEAL DE OLIVEIRA (USP / CRTF, UCP), Max BUTLEN (CRTF, UCP) « La notion de communauté appliquée à des lecteurs. Cas pratiques issus d’une recherche en cours au Brésil»

La notion de communauté appliquée à des lecteurs bouscule les représentations de cette pratique culturelle souvent posée comme profondément individuelle. L'histoire et la sociologie de la lecture ont pourtant montré combien pratiques sociales et pratiques individuelles se conjuguent. Dans cet esprit, la recherche d’Amanda Leal de Oliveira (Université de São-Paulo) sous la direction d'E. Perrotti (USP) et de M. Butlen (UCP) rend compte de l’interrogation des paradigmes des manières de lire au sein de communautés de lecteurs dans une fazenda du Minas Gerais et dans une favela de São-Paulo.

Lieu : salle des thèses, Université de Cergy-Pontoise, site Les Chênes 2.