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Comment lire Mordecai Richler sans monter aux barricades

Comment lire Mordecai Richler sans monter aux barricades

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Sébastien Côté)

Communiqué : « Et l'oeuvre dans tout ça ? » : Comment lire Mordecai Richler sans monter aux barricades

Au cours de la dernière décennie, au Québec, Mordecai Richler a surtout retenu l'attention du grand public et des intellectuels par ses affirmations controversées ou, du moins, celles qu'on lui attribuait. En effet, dans la déflagration médiatique provoquée par la publication de Oh Canada, Oh Québec !, bon nombre de critiques prévisibles ont paru dans la presse, certaines recevables, d'autres moins. Force est de constater que, dans le contexte préréférendaire fort tendu d'alors, où les réactions épidermiques répondaient parfois aux pointes de Richler avant même qu'elles ne portent, il ne s'agissait plus tellement de discuter de l'art du roman qu'il maîtrisait pourtant à merveille quelques années plus tôt… En effet, avant cette prise de position reçue dans la controverse par l'intelligentsia francophone, la plupart des critiques littéraires du Québec s'entendaient sur ses indéniables qualités de romancier.

Maintenant qu'est retombée la poussière irritante de la polémique, nous sommes en droit de nous demander : « Et l'oeuvre dans tout ça ? » Déjà explorée dans le cadre d'un atelier tenu le 13 avril 2007 à l'Université Carleton, cette question mérite maintenant que la revue Canadian Literature lui consacre un numéro thématique bilingue. C'est donc dans ce contexte que nous vous invitons à réfléchir sur les diverses interprétations que suscite encore aujourd'hui l'oeuvre romanesque, pamphlétaire, journalistique et scénaristique de Richler. En aval de l'humour et du cynisme si souvent étudiés par la critique, ne retrouve-t-on pas le travail, plus souterrain sans doute, de la tragédie et de la satire (qui même comique n'en demeure pas moins sérieuse) ? Quel regard porte l'écrivain sur la culture, l'art et la littérature ? Qu'en est-il de l'inscription de cette oeuvre dans les histoires littéraires canadiennes ?

À ces aspects pourraient s'ajouter, bien entendu, des volets plus larges tels que « l'histoire populaire : limites et possibilités » ou alors « Penser l'interculturel : (i) à partir de l'oeuvre de Richler et (ii) dans un contexte comparatiste ».

date limite : 01 juin 2008

Contact : sebastien_cote@carleton.ca