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Comment j'ai inventé ma méthode (Séminaire B. Clément, au Collège International de Philosophie)

Comment j'ai inventé ma méthode (Séminaire B. Clément, au Collège International de Philosophie)

Publié le par Marc Escola

Séminaire de Bruno CLÉMENT,

Université de Paris-VIII & Collège International de Philosophie.

Comment j'ai inventé ma méthode

Carré des Sciences, 1, rue Descartes, 75005 Paris

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mar 5 mars, mar 12 mars : Amphi A, 18h-20h

mar 19 mars : Amphi A, 18h30-20h30

mar 26 mars : Amphi B, 20h- 22h

mar 2 avril, mar 9 avril, mar 30 avril, mar 14 mai, mar

21 mai, mar 28 mai, mar 4 juin, mar 11 juin: Amphi A, 18h-20h

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Le séminaire se propose détudier des textes exposant non seulement une méthode (critique, philosophique, analytique, etc.), mais aussi le récit relatant linvention de cette méthode. Dans un corpus allant de Descartes à Genette, en passant par Kant, Sainte-Beuve, Littré, Roussel, Spitzer, et dautres, jobserverai lintrication du théorique et du narratif. La question nest pas seulement de savoir si lun peut être dit (ou pensé) pur de lautre, si la genèse de la méthode convient à la position théorique quelle inaugure ; elle est aussi denvisager pour lun comme pour lautre toutes les conséquences théoriques de leur concours.Sil ne paraît pas impossible de voir dans le récit de genèse de la méthode un texte (déjà) théorique, peut-on (et si oui, comment) penser cette méthode, et le discours quelle promeut, à partir dune théorie du récit ? Sil est vrai que le récit est le lieu où se configure, sous la forme dune identité narrative (Paul Ricur), ce qui résout laporie de la temporalité humaine, que dire dun texte qui recourt (ne peut se dispenser de recourir) à lui pour théoriser ? Que devient lidentité narrative dans un texte qui progresse sans confesser sa dette à lendroit de la narration ? Lhorizon de lenquête sera lhypothèse dune identité théorique, synthèse dun hétérogène qui reste évidemment à circonscrire mais qui ne peut ignorer sa dimension narrative.

Pour poser autrement la question : comment penser le rapport entre la première personne (grammaticale) qui assume la narration de linvention méthodique et lautre première personne, celle, impersonnelle, conceptuelle, du discours philosophique ? Est-il si sûr quelles naient rien à voir, à faire, à dire ensemble ?

La conjonction texte narratif/texte théorique implique, on le voit, un dernier déplacement : au même titre que le récit qui lintroduit parfois, le texte théorique doit dans cette perspective être envisagé comme un objet textuel : sa grammaire, ses figures, son rythme, sa construction, sa matière, autant que la méthode dont il relève, sont théoriques.

Entrée libre