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colloque Sylvie Germain

colloque Sylvie Germain

Publié le par Julia Peslier (Source : Alain Goulet)

Colloque "Sylvie Germain"
DU MERCREDI 22 AOÛT (19 H) AU MERCREDI 29 AOÛT (14 H) 2007

SYLVIE GERMAIN

DIRECTION : Alain GOULET
Avec la participation de Sylvie GERMAIN

S'il est trop tôt pour dresser un bilan de l'oeuvre de Sylvie Germain (romancière, conteuse, essayiste en matière d'esthétique, de peinture, d'éthique et de spiritualité), il s'avère utile de faire le point sur l'ensemble d'une production déjà considérable (une trentaine d'oeuvres depuis 1985), fort originale, dont l'évolution trace une voie singulière, tout en soulignant les constantes de l'imaginaire de l'auteur et de ses interrogations.

Venant après plusieurs colloques internationaux et plusieurs thèses, cette rencontre se donne pour ambition d'approfondir la lecture des différentes oeuvres, de cerner la singularité de ses divers mondes romanesques et d'étudier le tressage des registres et des écritures qui leur donne forme, les processus de sa création et de son imaginaire, la spécificité de sa voix. On mettra aussi l'accent sur ses préoccupations éthiques, sur ses interrogations quant au sens de l'existence, le mal dans le monde et dans l'homme, et sur son désir de tracer des voies qui mènent de la nuit à la lumière.

Enfin, elle sera l'occasion de rencontres amicales et de dialogues avec l'auteur, comme entre tous ceux qui sont attachés à cette oeuvre remarquable.

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COMMUNICATIONS :

* Aliette ARMEL: Figures bibliques dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain
* Bruno BLANCKEMAN: Aux côtés de / à côté de Sylvie Germain: une singularié située
* Marie-Hélène BOBLET-VIART: Implication éthique et engagement politique d'Immensités à Magnus
* Pierre CAHNÉ: L'écriture de Sylvie Germain — les formes en "-ant"
* Hélène CHAREYRON: Voyages au pays des pères
* Laurent DEMANZE: Sylvie Germain: les plis du baroque
* Isabelle DOTAN: La folie dans le roman germanien
* Hélène DOTTIN: Figures de l'ange dans quatre romans de Sylvie Germain
* Toby GARFITT: Sylvie Germain et Emmanuel Levinas
* Françoise GOROG: L'étrangeté intime chez Sylvie Germain
* Alain GOULET: Cryptes et fantômes dans les romans de Sylvie Germain
* Mariska KOOPMAN-THURLINGS: Pour une poétique de la mémoire
* Bénédicte LANOT: Reconstruire, dit-elle
* Laetitia LOGIÉ: Cris et pépiements dans l'oeuvre de Sylvie Germain
* Françoise LUCBERT: Les écrits de Sylvie Germain sur la peinture
* Valérie MICHELET: Les mots dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain
* Christian MORZEWSKI: Sagas familiales dans l'oeuvre de Sylvie Germain
* Cécile NARJOUX: L'énonciation dans Les Personnages
* Gérard POULOUIN: Des voix singulières à Prague
* Anne ROCHE: Sylvie Germain essayiste
* Milène STEFKOVIC: L'écriture de l'effacement dans les romans de Sylvie Germain
* Evelyne THOIZET: Des miroirs en éclats au livre-miroir
* Sandra TRAVERS DE FAULTRIER: Etre aimé à vide

TABLE RONDE :

* L'écorce et le noyau dans l'oeuvre de Sylvie Germain, avec Jacques LÉVINE, Françoise GOROG, Alain GOULET, Isabelle DOTAN
RÉSUMÉS :

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Aliette ARMEL : Figures bibliques dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain
Sylvie Germain part toujours d'une image, qui la poursuit avant qu'elle décide de l'explorer par l'écriture. C'est l'image de la lutte de Jacob avec l'ange qui s'est ainsi manifestée à elle au début des années 80 : il lui a fallu deux romans, Le Livre des Nuits (1985) et Nuit-d'Ambre (1987) pour explorer ce que cette scène biblique soulevait en elle à travers l'itinéraire de la dynastie des Péniel, nom du lieu où Jacob lutta avec l'ange. Plus tard (1998), elle a entièrement construit un roman, Tobie des Marais (1998), autour d'une interprétation libre et actuelle du Livre de Tobie. Mais la présence de la Bible dans ses livres est beaucoup plus profonde et constante que ne le révèle une rapide analyse: même dans Magnus (2005), des images directement venues de l'Ancien Testament sous-tendent l'écriture du texte, aussi silencieuses pour ceux qui ne veulent voir ni entendre, que le souffle du vent.

Bruno BLANCKEMAN : Aux côtés de / à côté de Sylvie Germain: une singularié située
L'étude cherchera à cerner la singularité de l'oeuvre de Sylvie Germain en interrogeant son rapport à l'histoire culturelle contemporaine et à l'environnement littéraire actuel. Cette double mise en situation permettra de saisir les effets de voix, les élans de pensée, les poussées de style propres à une oeuvre qui s'inscrit dans un champ littéraire – celui d'un tournant de siècle — travaillé par quelques urgences communes à ses oeuvres les plus ambitieuses: la réévaluation du pouvoir heuristique de la fiction; la recherche de quelque forme totale qui, dans la lignée des expérimentations modernes, fusionne les genres et les registres; la sollicitation inquiète d'un passé dont les contours, la valeur, les legs relèvent moins de la transmission assurée que de la recomposition hasardeuse; l'alliance nécessaire entre le geste spéculaire et l'interrogation éthique ; l'écrivain comme conscience malheureuse d'une modernité en mal de légitimité, culturelle et esthétique.

Marie-Hélène BOBLET-VIART : Implication éthique et engagement politique d'Immensités à Magnus
L'oeuvre romanesque de Sylvie Germain entretisse les fictions à l'Histoire de l'Europe partagée à la suite de la seconde guerre mondiale: le dernier roman, Magnus, remonte à l'origine de ce partage, soit la défaite de l'Allemagne sur un double front, tandis qu'un cycle auquel appartient Immensités se situe en Europe centrale communiste. Chanson des mal-aimants évoque, pour sa part, le génocide juif et les troubles sociaux de notre société clivée, en mal de repères collectifs et de valeurs morales communément partagées. Cette division (des pays, des sociétés, des races) se ramifie aux troubles de l'identité et de la mémoire des personnages. Or si la réflexion sur soi et sur la relation à l'autre se construit de roman en roman, et dans le sillage de la philosophie d'Emmanuel Levinas, impose la hauteur d'un engagement éthique, les romans, malgré la part exposée de l'Histoire, hésitent à proposer une méditation de type politique. Peut-être cette absence, qui se fait sentir comme telle, nous invite-t-elle à réfléchir sur l'urgence de réinvestir la pitié démocratique, telle que la concevait Rousseau?

Pierre CAHNÉ : L'écriture de Sylvie Germain — les formes en "-ant"
Souvent, il est possible de décrire ce qui fait l'essentiel de la vision du monde d'un artiste en partant de ce qu'un regard distrait pourrait prendre pour un "détail". Le style est fait de ces détails dont la force heuristique peut se révéler considérable. Ainsi de la fréquence hors du commun dans la prose de Sylvie Germain des adjectifs verbaux, des participes présents, des gérondifs. A quelle temporalité renvoie cette constante? A quelle lenteur, quel emprisonnement, engluement correspond ce goût pour cette forme à la fois nominale, verbale et adverbiale qui donne à la durée son goût si particulier?

Hélène CHAREYRON : Voyages au pays des pères
Au-delà des représentations mythiques de l'image du Père, Sylvie Germain présente des figures paternelles complexes. Aux pays des pères, la parole se cherche, s'abstient, se fait cri ou silence. Sans cesse interrogée, elle témoigne d'un cheminement, d'une quête, qui nous conduit d'un archaïsme paternel à une paternité "oblique" produite par la rencontre du père et de l'enfant dont l'adoption et la réconciliation dessinent le coeur.

Laurent DEMANZE : Sylvie Germain : les plis du baroque
Le caractère baroque de l'écriture de Sylvie Germain: notamment son univers en perpétuelles métamorphoses où le devenir semble l'emporter sur l'être; la rhétorique de la métaphore qui vient asseoir cet univers; et au centre absent, Dieu autour duquel semblent s'organiser ces métamorphoses.

Isabelle DOTAN : La folie dans le roman germanien
L'oeuvre de Sylvie Germain est peuplée de personnages atteints de folie. Folie douce présentant un comportement excentrique inoffensif, suscitant une aliénation radicade du monde extérieur ou folie meurtrière présentant un comportement agressif entraînant la perpétration du crime, ces deux aspects seraient, le plus souvent, une échappatoire face à une réalité trop douloureuse: l'être blessé se crée une protection en se laissant "basculer dans une zone néante […] comme en deçà ou au-delà de la souffrance" (LN, 323).

Références Bibliographiques :
Thèse de doctorat : Deux écritures de la douleur dans le roman contemporain : Sylvie Germain et Jean-Claude Pirotte. Directeurs de thèse : Robert Elbaz et Jacqueline Michel, Université de Haïfa, Israël (Non publiée).
Jacqueline Michel, Isabelle Dotan, Sylvie Germain et son oeuvre, Textes réunis et publiés par Jacqueline Michel et Isabelle Dotan, Bucarest, Editura Est, octobre 2006.
Isabelle Dotan, « Narrer la douleur : La Pleurante des rues de Prague », in Jacqueline Michel, Isabelle Dotan, Sylvie Germain et son oeuvre, Textes réunis et publiés par Jacqueline Michel et Isabelle Dotan, Bucarest, Editura Est, octobre 2006.

Hélène DOTTIN : Figures de l'ange dans quatre romans de Sylvie Germain
Il s'agit d'étudier la représentation des anges dans les quatre romans suivants: Eclats de sel, Tobie des Marais, Jours de colère, La Chanson des mal-aimants et de montrer la manière dont Sylvie Germain à la fois reprend la tradition biblique et la prolonge en l'élargissant, en la transfigurant.

Toby GARFITT : Sylvie Germain et Emmanuel Lévinas
Exception faite de la plaquette du regretté Luc Crommelynck, on s'est peu interrogé sur les convergences entre l'oeuvre multiple de Sylvie Germain et celle d'Emmanuel Lévinas, à qui elle avait pourtant consacré sa thèse de doctorat. Entre le désir de l'invisible, le thème du visage et l'éthique entendu comme responsabilité, il y a beaucoup de points en commun. Cette étude s'attachera à suivre le dialogue que Sylvie Germain poursuit avec Lévinas tout au long de son oeuvre.

Françoise GOROG : L'étrangeté intime chez Sylvie Germain
Selon les termes de Sylvie Germain, dans l'Apocalypse, Jean « s'élance dans la splendeur de sa scène intérieure, grande ouverte sur le plus extrême dehors ». C'est cette étrangeté intime, cette "extimité" pour le dire avec Lacan, qu'elle déploie dans Les personnages, non sans évoquer la fente féminine, cette schize, cette faille, et sa voracité d'« origyne ». Que peut dire un psychanalyste sur un texte de la littérature qui ne « dénonce la tentative immanquable à démontrer l'inégalité de sa pratique à motiver le moindre jugement littéraire »? Sauf témoigner de ceci, « que la pratique de la lettre converge avec l'usage de l'inconscient... (Lacan J., Lituraterre, p. 2, paru dans Littérature, 1971, n° 3, pp. 3-10).

Alain GOULET : Cryptes et fantômes dans les romans de Sylvie Germain
Nous référant aux théories psychanalytiques de Nicolas Abraham et Maria Torok sur la « crypte » et le « fantôme », nous montrerons à quel point l'oeuvre de Sylvie Germain est non seulement habitée par des personnages cryptophores, mais que ses univers romanesques tout entiers sont traversés et portés par des fantômes, ce qui leur confère leur nécessité et leur atmosphère si spécifique.

Mariska KOOPMAN-THURLINGS : Pour une poétique de la mémoire
Les questions de la mémoire, du souvenir et de l'oubli préoccupent aujourd'hui la pensée occidentale, comme en font preuve les multiples publications portant sur la mémoire, culturelle en particulier. La globalisation, les migrations et l'abolition des frontières ont focalisé l'attention sur la relation entre la mémoire culturelle et l'identité nationale, tandis que la mémoire douloureuse de la Shoah a coupé l'histoire de la civilisation occidentale en un "avant et après Auschwitz". Les romans de Sylvie Germain avancent la problématique de la mémoire à tous les niveaux du récit: le lien entre la création artistique et la mémoire immémoriale des traditions, orales et scripturales; les processus de la réminiscence et de l'oubli; le travail du deuil et la capacité de résilience; la hantise d'événements historiques traumatiques. Nous montrerons que Sylvie Germain, tout en renouant avec une conception de la mémoire bergsonienne, s'inscrit, plus qu'aucun autre écrivain de langue française, dans les débats actuels sur la question.

Bénédicte LANOT : Reconstruire, dit-elle
Les représentations du désir et du manque : étude comparée du Ravissement de Lol. V. Stein, d'Eclats de Sel et Magnus.

Laetitia LOGIE : Cris et pépiements dans l'oeuvre de Sylvie Germain
Etudier tous les "bruits" qui parcourent l'oeuvre de Sylvie Germain, des cris aux gazouillements, des murmures aux chants, afin de mettre en valeur l'importance et le sens des sons dans l'oeuvre de la romancière.

Françoise LUCBERT : Les écrits de Sylvie Germain sur la peinture
Etudier les essais de Sylvie Germain sur la peinture, en particulier dans le recueil Ateliers de Lumière, et, si possible, tenter de cerner sa perception des arts plastiques.

Valérie MICHELET : Les mots dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain
Chants, murmures, cris, mots écrits, mots lus, mots innombrables dont la rumeur se dissout dans le silence: les mots chez Sylvie Germain forment un contre-monde aussi matériel que le premier, dont il s'agit de découvrir l'organisation et les lois.

Milène MORIS-STEFKOVIC : L'écriture de l'effacement dans les romans de Sylvie Germain
Dès le Livre des Nuits, et surtout dans les romans pragois ou urbains qui constituent le deuxième versant, plus intimiste de l'oeuvre, le thème de l'effacement, de la disparition progressive des êtres, des choses, de la mémoire, est présent dans les récits. Nous étudierons la mise en scène récurrente de "personnages minimes", vivant en marge de la société. Cette réflexion sur l'identité narrative du personnage et sur son rapport au monde se doublera d'une analyse des techniques narratives qui permettent de figurer le retrait du sujet, du narrateur, de l'image même qui s'estompe, voire du texte qui mime sa propre disparition dans un mouvement de dés-écriture. Nous verrons dans quelle mesure ce concept d'effacement littéraire prend aussi la dimension spirituelle d'un "oubli de soi" et trouve son prolongement dans la conception d'un Dieu qui fait don du monde à l'homme avant de se retirer.

Gérard POULOUIN : Des voix singulières à Prague
Plusieurs récits de Sylvie Germain évoquent Prague cité d'art et d'histoire, la ville de l'empereur Charles et de l'écrivain Kafka, capitale d'une République confrontée aux tragédies du XXe siècle, occupée par les nazis, et plus tard par les soviétiques, retrouvant la liberté avec la révolution de velours. Dans cette ville des voix singulières se font entendre. Ces voix, que nous disent-elles du monde et de la façon d'être au monde ? Relaient-elles des voix tchèques, celles des dissidents et des irréguliers attachés à la liberté de pensée et d'expression ?

Anne ROCHE : Sylvie Germain essayiste
Sur l'écriture essayiste, en particulier sur La Pleurante des rues de Prague.

Evelyne THOIZET : Des miroirs en éclats au livre-miroir
Il s'agit de montrer comment le motif du miroir, dont les multiples éclats sont dispersés dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain, forme un dispositif particulier de connaissance de soi, capable de recevoir divers reflets et destiné à retrouver en soi un reflet du Dieu chrétien perdu. C'est finalement le livre tout entier qui est miroir, au sens augustinien d'instrument de retour et au sens médiéval de genre littéraire.

Sandra TRAVERS DE FAULTRIER : Etre aimé à vide
Du silence de ce Dieu inséré organiquement dans la nudité de ces Job à découvert à cette parole en acte du créateur qui exige un abandon actif face à la « signature acide du néant », la vie, habitée par ce vide creusé au sein de la création, chemine entre vacance et amour comme si elle était cette demeure en nous abritée à l'image d'une oeuvre qui serait la demeure de l'humain. L'amour, récit qui ne s'ouvre que sur lui-même, regard et accueil, établit dans la pensée de Sylvie Germain le dire d'un vide se mouvant et qui, prenant appui sur les mots, est la réponse à l'absurde dont nous sommes complices dans l'oubli d'une mort incessante à laquelle nous convie la vie qui consume toutes les puissances de la mort, celle-là même qui est et n'est qu'amour à vide. Thérèse de Lisieux, Etty Hillesum, Dietrich Bonhoeffer mais aussi d'autres penseurs contemporains éclaireront notre cheminement dans les écrits non fictionnels de Sylvie Germain.

BIBLIOGRAPHIE :
- Sylvie Germain : Rose des vents et de l'ailleurs, Textes réunis par Toby Garfitt, Paris, L'Harmattan, « Critiques Littéraires », 2003.
- Le Livre des Nuits, Nuit-d'Ambre et Éclats de sel, de Sylvie Germain, études réunies par Marie-Hélène Boblet et Alain Schaffner, Roman 20-50, n° 39, juin 2005.
- Sylvie Germain, éclats d'enfance, (Actes du colloque : « L'enfant dans l'oeuvre romanesque de Sylvie Germain », Université d'Artois, 26-27 mai 2005), Arras, Cahiers Robinson, n° 20, 2006.
- Sylvie Germain et son oeuvre, Textes réunis et présentés par Jacqueline Michel et Isabelle Dotan, Bucarest, EST - Samuel Tastet Editeur, 2006. Diffusion : éd. Jean-Michel Place (Paris).
- Crommelinck, Luc, Traces de visages. Lecture d'Emmanuel Lévinas et de Sylvie Germain, Feuilles Familiales, 2005.
- Goulet, Alain, Sylvie Germain : oeuvre romanesque. Un monde de cryptes et de fantômes, L'Harmattan, 2006.

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