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Colloque Le début de la fin.

Colloque Le début de la fin.

Publié le par Marc Escola (Source : Jonathan Degenève)


Le début de la fin
Colloque
14 et 15 mai 2004
Paris 7 Denis Diderot

Organisation
Jonathan Degenève

U.F.R. Sciences des Textes et Documents
Equipe Théorie de la Littérature et Sciences Humaines

Amphithéâtre Jacques Monod Campus de Jussieu Tour 42, Rez-de-Chaussée Métro Jussieu
Entrée libre
Contact : jonathan.degeneve@wanadoo.fr

Vendredi 14 mai Amphi Jacques Monod (Jussieu)
Matin
Présidents de séance : Jonathan Degenève (Paris 7) et Christophe Bident (Paris 7)
Ouvertures
9 h Guy Larroux (Toulouse 2 Université de Sousse ) : " Clôture, clausule, clé "
9 h 30 Christophe Bident (Paris 7) : " Pour un début "
Pause
La parole en jeu
10 h 30 Florence Dupont (Paris 7) : " La tragédie est finie quand elle peut recommencer " (à partir d'Oedipe, Thyeste et Médée de Sénèque)
11 h Maxime Pierre (Paris 7) : " Les discours de Rome ont-ils une fin ? "
11 h 30 Jean Vignes (Paris 7) : " En finir avec l'églogue et rentrer au bercail "


Après-midi
Présidents de séance : Yannick Séité (Paris 7) et Gisèle Berkman (Collège de Philosophie)
Correspondances
14 h Anne-France Grenon (Paris 7) : " " Sans mon archarnement à vous écrire " : la correspondance de Jean-Jacques Rousseau avec Mme de la Tour "
14 h 30 Jean-Patrice Courtois (Paris 7) : " Le début de la fin dans Les Lettres persanes "
15 h Andrea Del Lungo (Toulouse 2) : " Pour ne pas en finir avec Les Liaisons Dangereuses "
Poésie et philosophie
16 h Sylvain Santi (Université de Savoie) : " Bataille : symptôme et inachèvement "
16 h 30 Camille Dreyfus-Le-Foyer (Paris 1) : " Le début de la fin : une mise en question des philosophies de l'histoire ? "
17 h Hedwig Marzolf (Paris 4) : " Le jour du Jugement dernier : essai d'une interprétation kantienne "


Samedi 15 mai Amphi Jacques Monod (Jussieu)
Matin
Présidente de séance : Carine Trévisan (Paris 7)
Poétiques d'écriture
9 h Sébastien Bianchini (Grenoble 2) : " La stèle et le laurier florissant : l'écriture platonicienne envisagée comme terme et recommencement "
9 h 30 Bertrand Marquer (Université de Gênes - Paris 10) : " Le Jardin des Supplices : problèmes de perspective "
Pause
10 h 30 Katherine Anderson (Université de Berkeley - Paris 7) : " Le Passage de l'Opéra et l'écriture du Paysan de Paris "
11 h David Uhrig (Paris 7) : " Les premiers pas de Thomas : utopie et idéologie chez Maurice Blanchot "
11 h 30 Pierre-Louis Fort (Paris 7) : " Et ç'a été fini : Simone de Beauvoir et le deuil maternel "


Après-midi
Président de séance : Régis Salado (Paris 7)
Le temps au cinéma
14 h Jonathan Degenève (Paris 7) : " Du pan au plan "
14 h 30 Claude Murcia (Paris 7) : " La fin et son début : refus de l'histoire et risque d'anhédonie "
Pause
15 h 30 Jacqueline Nacache (Paris 7) : " NOT The End : la clôture hollywoodienne face à l'Histoire "
16 h Marc Cerisuelo (Paris 7) : " Le Mépris ou l'instant d'après "

Argument

Si l'on parcourt les livres ou articles qui réfléchissent à la question de la clausule, on se rend compte que l'on achoppe souvent sur le problème du début de la fin. On sait ou l'on croyait savoir jusqu'à la modernité et les techniques d'inachèvement qu'elle invente ou reprend aux classiques, aux antiques où et quand un texte, un film, une musique s'arrêtent ou, plus exactement, on peut savoir ce qui s'arrête quand ça s'arrête grâce aux distinctions conceptuelles proposées par Jacques Derrida (clôture, fin)1, Julia Kristeva (récit, discours, travail)2 et Philippe Hamon (terminaison, finition, finalité)3. Cependant, il demeure encore bien difficile de situer le bord interne de cet arrêt. Mais faut-il seulement le situer ? Car si le propre de l'art (moderne) est de récuser ou de jouer avec le paradigme eschatologique, téléologique, heuristique du dernier mot, cela n'implique-t-il pas aussi que la fin n'a pas de début ? Ou que la fin est dans le début mais que l'on continue quand même, pour parler comme le Beckett de Fin de partie ? Pourtant, on sent toujours le " dénouement " arriver, et même dans cette pièce. D'où vient alors ce sentiment ? De toute une série de décrochages, comme le propose Guy Larroux dans Le mot de la fin, décrochages qui inviteraient, selon lui, à une lecture à rebours des uvres ? C'est sur ces interrogations que s'ouvrent les réflexions littéraires, philosophiques, cinématographiques et esthétiques de ce colloque.
1. " Le théâtre de la cruauté et la clôture de la représentation ", in L'Ecriture et la différence, Seuil, Paris, 1967.
2. " Le texte clos ", in Séméiotiké. Recherches pour Sémanalyse, Seuil, Paris, 1969.
3. " Clausules ", in Poétique, n° 24, Seuil, Paris, 1975.